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samedi, 01 juin 2019

Les 10 choses à retenir de l’interview sans concession du pape François

Les 10 choses à retenir de l’interview sans concession du pape François

 

 

Dans un entretien inédit accordé à la télévision mexicaine, le pape François s’est exprimé une nouvelle fois sans détour sur de nombreux sujets sociétaux tels que les abus sexuels, les migrants, ou encore l’avortement.

Comme à son habitude, le pape François n’a pas mâché ses mots. Dans un long entretien accordé à la chaîne mexicaine Televisa (et dont la retranscription ne fait pas moins de 24 pages, ndlr.), le pape François s’est exprimé avec précision sur plusieurs sujets d’actualité. Tour d’horizon.

 

LA PROTECTION DES MINEURS

Le sommet de février a permis au chef de l’Église catholique de sentir que les évêques se sentaient désormais pleinement impliqués pour mettre fin à cette « corruption ». En tant que successeur de Pierre, son rôle à lui est d’initier des « processus » en ce sens pour combattre cette « grande monstruosité ».

LE CARDINAL BARBARIN

Au sujet du cardinal Barbarin, le pape François a répété son attachement à la présomption d’innocence. « Dans un procès public, la présomption d’innocence s’applique même aux juges les plus anticléricaux », a-t-il lancé.

LES FEMMES

Trop souvent, regrette le successeur de Pierre, les femmes ont la « seconde place ». Pourtant, une maison sans femme « ne fonctionne pas », notamment car le « patrimoine » de la femme est la « tendresse ». Le Pape a par ailleurs violemment critiqué les « féminicides », regrettant que « la femme soit toujours à la seconde place dans la société ». Confiant avoir lu le livre de la prix Nobel de la paix yézidie Nadia Murad Pour que je sois la dernière, il en a conseillé la lecture, expliquant que « tout ce que le monde pense de la femme y est concentré ». « Pourtant le monde ne peut tourner sans les femmes », a insisté le souverain pontife.

 

L’ISLAM

Le dialogue avec l’islam est une priorité actuelle, a encore affirmé le pape François, d’autant que cette religion est « entrée » en Europe, ce qui est une « réalité » qui ne peut être ignorée. Pour lui, chrétiens et musulmans sont « frères », étant tous descendants d’Abraham. Il a ajouté toutefois que l’islam « est blessé très fortement par des groupes extrémistes » qui font des « désastres », en particulier par le recours aux attentats-suicides.

LA CHINE

« Je rêve de la Chine », a confié le Pape. Les relations sont « très bonnes » d’autant que l’accord « provisoire » de septembre dernier a permis à tous les fidèles du pays de vivre ensemble les cérémonies pascales, a-t-il indiqué. Si le chef de l’Église catholique avoue qu’il aime beaucoup l’idée d’aller en Chine, il ne donne aucune indication quant à une éventuelle visite apostolique.

LES PERSONNES HOMOSEXUELLES

« Je ne peux rejeter personne », a également affirmé le Pape, car tous les fidèles sont fils de Dieu et donc aimés de Lui. Pour le pontife, il est important d’engager un « processus d’intégration » au sein de l’Église – ce qui ne veut pas dire approuver les actes homosexuels, précise-t-il en indiquant se reconnaître à la fois « conservateur » et libéral.

Dans l’entretien, le pape François a également confié sa « colère » face au traitement par certains médias de sa réponse dans l’avion de retour d’Irlande sur l’intégration des personnes homosexuelles. S’il avait expliqué que celles-ci ne devaient en aucun cas être rejetées par leur famille, il avait conseillé aux parents de jeunes enfants se déclarant homosexuels de consulter un psychiatre. Le mot était erroné, reconnaît l’évêque de Rome qui aurait voulu parler d’un « spécialiste ».

L’AVORTEMENT

Le premier pape argentin de l’histoire réitère sa comparaison avec un « tueur à gage ». « C’est un problème d’éliminer une vie humaine. Point », a-t-il asséné.

L’ACCUSATION D’HÉRÉSIE

Interrogé sur la prise de position d’une quinzaine de théologiens l’accusant d’être hérétique, celui qui se confesse toutes les deux semaines affirme avoir vu cette accusation avec humour tout en priant pour ces « pauvres gens » dont certains sont manipulés. Il affirme ainsi avoir une « tendresse paternelle » pour ces théologiens.

LA RÉFORME DE LA CURIE ROMAINE

Pour l’actuel évêque de Rome, la réforme de la Curie en cours n’est pas « sa » réforme mais celle voulue par les cardinaux. Il explique en particulier que celle-ci doit permettre de faire disparaître les « structures de cour » alors que le Vatican est selon lui la dernière monarchie absolue d’Europe.

LES MIGRANTS

Le souverain pontife reconnaît que le phénomène migratoire n’est pas un problème facile et qu’il n’a pas de solutions concrètes à proposer. Pour lui, les responsables doivent développer une politique « créative », de dialogue et de développement. Le Pape n’en déplore pas moins voir la Méditerranée devenir « toujours plus un cimetière ». De même, il qualifie de « cruels » les murs barbelés aux frontières, et de « cruauté encore plus grande la séparation des enfants de leurs parents ». « Qui construit des murs finit prisonnier des murs qu’il construit », avertit-il.

 

mercredi, 29 mai 2019

Le Pape François revient sur l'affaire McCarrick. Or, Monseigneur Viganò est tout simplement la source du vaticaniste Valli

A lire Zenit

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Source A.M Valli

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Dans une interview accordée à la chaîne de télévision mexicaine Televisa, le Pape François revient contre les accusations de l'ancien nonce aux Etats-Unis, Carlo Maria Viganò, affirmant qu'il n'était pas au courant du cas McCarrick (Cardinal renvoyé du collège des cardinaux et de l'état clérical par le Pape François)

«Je ne savais rien, sinon je n'aurais pas gardé le silence», dit le Pape.

Dans cette interview, qui sera diffusée dimanche prochain au Mexique, mais qui a été anticipée par les médias du Vatican, on demande à François s'il était ou non au courant de l'affaire McCarrick (Viganò a faussement dit avoir averti le Pape dès 2013) et François répond:

«J'ai dit plusieurs fois que je ne savais pas, je ne savais rien. Et quand il dit qu'il m'a parlé ce jour-là, qu'il est venu... Et je ne me souviens plus s'il m'en a parlé. Si c'est vrai ou non. Je n'en ai aucune idée! Mais tu sais que je ne savais rien de McCarrick, sinon je n'aurais pas gardé le silence, non?».

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Valentina Alazraki, la journaliste qui avait marqué la rencontre romaine avec les évêques du monde entier poursuit : 

- Mais pourquoi avez-vous décidé de vous taire face aux accusations de Mgr Viganò ?

«Ceux qui ont fait le droit romain disent que le silence est une façon de parler... J'ai pensé faire confiance à l'honnêteté des journalistes et je vous ai dit: regardez, ici, vous avez tout, étudiez et tirez les conclusions. Et vous l'avez fait, parce que le travail, c'est vous qui l'avez fait, et dans ce cas, ça a été fantastique. J'ai fait très attention à ne pas dire des choses qui n'étaient pas là, mais trois ou quatre mois plus tard, un juge à Milan les a dites quand ils l'ont condamné» (Mgr Vigano a été condamné par la justice pour sa gestion financière frauduleuse de son frère, qui vit avec un handicap).

Monseigneur Viganò est tout simplement la source du vaticaniste Valli

Interrogé par le vaticaniste Valli, Mgr Carlo Maria Viganò répond aux déclarations de Bergoglio lors de l'interview à la télévision mexicaine en ces termes:

«Les faits qui sont apparus ces derniers mois ont toujours apporté la preuve de ce que j'ai dit et parlent donc d'eux-mêmes, et ils ont à présent été confirmés par les documents publiés par Mgr Figueiredo. Le pape savait pour McCarrick et il sait et couvre aussi d'autres cas similaires».

Manifestement, le nonce émérite des USA continue de répandre, dans la nébuleuse médiatique anti-François, ses propres imprécisions et contradictions.

Le Cardinal Parolin, secrétaire d'Etat, a pour sa part annoncé que dès l'enquête approfondie du Saint-Siège terminée, ce dernier communiquera les conclusions. 

En touts les cas, le Pape Benoît XVI n'avait jamais sanctionné le Cardinal McCarrick. Le prélat américain n'en a fait qu'à sa tête, malgré certaines restrictions demandées par le Vatican. Qui savait ? L'enquête en cours le dira ....

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Un livre à lire pour comprendre l'affaire Viganò : par Andrea Tornielli et Gianni Valente

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Saint Paul VI fut le Pape qui sortit les catholiques de la défensive

L'affaire Tony Anatrella ou une structure pour ensabler les abus

"Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité" 

Jésus

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La couverture des abus était bien d'ordre systémique, voir systématique.

L'affaire Tony Anatrella ou une structure pour ensabler les abus

Le diocèse de Paris a toujours été extrêmement discret sur l’explosif dossier Tony Anatrella, l’un des grands scandales de ces vingt-cinq dernières années au sein de l’Eglise catholique en France. Elément important : dans ses jeunes années, le futur prêtre a eu comme condisciple au séminaire celui qui deviendra plus tard l’archevêque de Paris, André Vingt-Trois (2005-2017). Lequel lui a apporté un soutien public de poids quand les premières affaires le mettant en cause sont sorties, en 2006, lui épargnant alors des sanctions.

Lien Libération

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Longtemps, Pascal B. a préféré se taire. Un silence pour oublier ce qu’il affirme avoir subi, à 14 ans, de la part de Tony Anatrella. Ce prêtre à la grande notoriété est au purgatoire depuis l’été dernier, quand il a été relevé de ses fonctions par l’archevêque de Paris à la suite de témoignages de trois hommes l’accusant d’agressions sexuelles, sanction dont il a fait appel à Rome. Pour l’heure, le prêtre incriminé n’a, semble-t-il, pas épuisé tous les recours. Mais le témoignage de Pascal B. pourrait changer la donne. Car pour la première fois, les faits concernent un adolescent. Jusqu’à présent, les victimes de Tony Anatrella avaient fait état d’agressions sexuelles subies à l’âge adulte.

Lien 1 Libération 

Source Père Ph.L

L'affaire, plutôt : les affaires Anatrella se poursuivent. Un témoignage ressort, qui avait déjà été publié en 2006 et qui avait été soumis à l'archevêché de Paris d'alors (sans aucune réponse, bien entendu). La personne qui témoigne - et qui est digne de foi, je peux l'attester - était un mineur quand le soi disant psychanalyste lui a fait subir ses trop fameuses "thérapies corporelles". En 2006 un groupe de laïcs avait demandé à l'archevêché de Paris de diligenter une enquête à propos de Tony Anatrella. Selon le droit canonique, quand il y a présomption d'abus, une enquête doit être menée. L'archevêché avait refusé d'entrer en matière. Bien entendu.

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Pour suivre les essais des 5 avions retenus pour Air2030

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Lien pour le Rafale

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Lien pour le Super Hornet F-18

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Lien pour le F-35

Des lettres qui confirment les informations erronées par Mgr Vigano

Le Cardinal McCarrick, renvoyé du collège cardinalice et de l'état clérical n'obéissait pas aux injonctions du Saint-Siège. De plus, contrairement aux affirmations erronées de Mgr Vigano, nonce émérite aux USA, le Pape François l'a bel et bien sanctionné. 

Cette triste et grave affaire avait occupé le devant de la scène médiatique l'été dernier. La nébuleuse traditionaliste avait accusé faussement le Pape François d'avoir ignoré la mise à l'écart du Cardinal par Benoît XVI. 

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VATICAN — Des correspondances par courriel démontrent que l’ancien cardinal américain Theodore McCarrick avait été soumis à des restrictions imposées par le Vatican en ce qui concerne le fait de dormir avec des séminaristes, mais qu’il a régulièrement bafoué ces règles de voyage — et les responsables du Vatican sous les papes Benoît XVI et François semblaient être au courant.

Des extraits de courriels, dévoilés mardi par un ancien employé, confirment que le cardinal de Washington aujourd’hui à la retraite, Donald Wuerl, était informé de ces restrictions, même s’il a dit le contraire lorsque le scandale McCarrick a éclaté l’an dernier.

Le pape François a défroqué M. McCarrick en février après qu’une enquête de l’église eut confirmé qu’il avait agressé sexuellement des mineurs et des adultes.

L’existence de restrictions concernant M. McCarrick fait l’objet de débats depuis qu’un diplomate à la retraite du Vatican a accusé le pape de vouloir réhabiliter le cardinal alors qu’il était au courant de son comportement.

Le scandale McCarrick a provoqué une crise de confiance envers la hiérarchie catholique aux États-Unis et au Vatican, puisqu’il s’agissait d’un secret de polichinelle que l’ex-cardinal avait harcelé sexuellement des séminaristes et les avait forcés à dormir avec lui dans le même lit.

Les courriels ne précisent pas les informations dont disposait le pape, ou si ce dernier avait levé les restrictions. Mais ils démontrent que M. McCarrick les a régulièrement ignorés, même pendant la papauté de Benoît XVI.

Les extraits ont été publiés en ligne par l’ancien secrétaire du cardinal, monseigneur Anthony Figueriredo, qui est actuellement prêtre à l’ancien diocèse de M. McCarrick, à Newark, au New Jersey. Ils avaient d’abord été rendus publics par le site internet Crux et le réseau CBS.

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Un livre éclairant d'Andrea Tornielli et Gianni Valente: Le Jour du Jugement

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Alors que le Vatican vacille, en proie aux scandales des abus sexuels, l'archevêque émérite Carlo Maria Vigano lance une bombe médiatique et demande la démission du pape. François aurait couvert les viols et actes de pédophilie du cardinal américain Theodore McCarrick, mettant ainsi à mal la confiance des fidèles.

Mais que cachent ces campagnes de déstabilisation ? Et qui sont ces nouveaux ennemis de l'Église ? Luttes intestines, conflits de pouvoir et lobbyings, une immersion inédite dans les coulisses de la curie romaine, plus que jamais fragilisée.

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mardi, 28 mai 2019

Cardinal Parolin: le célibat des prêtres remonte à la tradition apostolique

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Alors que le Synode sur l'Amazonie s'approche, le célibat des prêtres semble un petit arbre qui cache une forêt d'autres problèmes. 

Et pourtant: 

Il y a deux ans, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État, dans une interview accordée à un journal américain, réfléchissait sur le célibat, affirmant qu'il ne s'agit pas des tables de Moïse.

«Le Magistère n'est pas un monolithe immuable, mais un organisme vivant qui grandit et se développe. Sa véritable identité ne change pas, mais s'enrichit. Par exemple, l'enseignement sur le célibat ecclésiastique, qui remonte à la tradition apostolique, a trouvé au cours de l'histoire différents modes d'expression dans la majorité des Églises catholiques orientales, où la plupart des prêtres sont déjà légitimement mariés».

 

Un serment d'Hippocrate moderne pour la médecine d'aujourd'hui

Dans le monde médiatique d'aujourd'hui, bien des questions agitent les esprits. Pour les membres de l'Académie pontificale, le professeur Jérôme Lejeune avait prévu un serment d'Hippocrate moderne: 

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"Devant Dieu et devant les hommes, nous attestons que tout membre de notre espèce est une personne. Le dévouement dû à chacun ne dépend ni de son âge, ni de l'infirmité qui pourrait l'accabler. De sa conception à ses derniers instants, c'est le même être humain qui s'épanouit, mûrit et meurt. 

Les droits de la personne sont d'emblée inaliénables. L'oeuf fécondé, l'embryon, le foetus ne peut être donné ni vendu. La poursuite de son développement continu dans l'organisme de sa mère ne peut lui être déniée. Nul ne peut le soumettre à une exploitation quelconque. Nul ne peut attenter à ses jours, ni son père, ni sa mère, ni aucune autorité. C'est pourquoi la vivisection, l'avortement, l'euthanasie, ne peuvent être l'acte d'un médecin. 

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Nous attestons pareillement que les sources de la vie doivent être préservées. Patrimoine de tous, le génome humain est indisponible. Il ne peut faire l'objet de spéculations idéologiques ou mercantiles. Ses particularités ne peuvent être brevetées.

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Soucieux de perpétuer la tradition d'Hippocrate et de conformer notre pratique moral, nous rejetons toute détérioration délibérée du génome, toute exploitation des gamètes et tout dérèglement provoqué des fonctions reproductrices. 

Nous réaffirmons que le soulagement de la souffrance et la guérison des maladies, la préservation de la santé et la réparation des erreurs de l'hérédité, sont le but de nos efforts, le respect de la personne étant sauf."

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Professeur Jérome Lejeune, Projet de l'Académie pontificale pour la vie. ( Aude Dugast, Jérôme Lejeune, la liberté du savant )