mardi, 05 décembre 2017
Affaire de Yannick Buttet: l'hypocrisie, parlons-en !
Affaire de Yannick Buttet: l'hypocrisie, parlons-en !
(Lien) Les aggressions commises par le conseiller national et vice-président du PDC Suisse sont graves et inacceptables. La présidente de la Confédération Doris Leuthard l'a relevé avec force: "il y a un problème".
Aujourd'hui, l'homme politique communique:
«Je tiens à apporter mes profondes excuses à mon épouse, à ma famille et aux personnes qui ont été blessées par mon comportement inapproprié, y compris mes collègues du parti».
Yannick Buttet entreprend un traitement médical pour gérer sa consommation d’alcool ou ses problèmes. Personnellement, je trouve que cette réaction est celle d'un homme responsable. Avec ma prière pour sa personne et sa famille. Sans oublier les personnes blessées. Je suis instinctivement et résolument pour toutes les victimes.
Plusieurs commentaires ont relevé l'hypocrisie de l'homme politique, un chrétien, un défenseur de la famille.
Yannick Buttet n'a rien d'un Weinstein, ou d'un Tariq Ramadan. Il a reconnu avoir une difficulté manifeste.
Pour la question de l'hypocrisie, je crois que notre monde marqué par la communication n'a pas vraiment de leçon de morale à donner.
Le Matin ... l'hypocrisie, parlons-en !
La Matin est un canard qui vit en partie grâce au revenu des petites annonces, une pleine page chaque jour, visible par les enfants, les adolescents, par monsieur et madame tous le monde.
Pour parler clairement, ce journal de boulevard, qui dénonce les Tartuffes, vit de l'argent de la prostitution. Des femmes sont exploitées et leur dignité est bafouée.
La RTS, un service publique très ouvent de qualité, ne s'est pas gêné de faire de la publicité pour le film "50 nuances de gris", un film qui rabaisse la femme a un objet de jouissance, de domination. Une femme est humiliée par un homme sadomasochiste. La violence est extrême. Qui s'en est ému ? Ce film a été diffusé sur le petit écran. Pourtant, c'est exactement l'inverse du sujet qui nous concerne: l'égalité homme-femme, le respect ...
Question d'hypocrisie ? parlons-en ... ce lynchage médiatique empêche surtout un homme de se relever, après une confession et un aveu publique, comme si Yannick Buttet était finalement un homme à abattre. La communication n'est pas un jeu vidéo: tombera ou ne tombera pas ...
Tartuffe n'est évidemment jamais un exemple à suivre. Les saints ne sont pas ceux qui ne chutent jamais, mais ceux qui admettent la vérité, corrigent leur comportement, se confessent, réparent les conséquences et se relèvent toujours.
Dénoncer et se réjouir de la chute des autres pour justifier sa propre a-moralité relève d'une attitude d'une pécore, bien pire que l'hypocrisie.
Saint Augustin était réaliste: mieux vaut boiter en marchant vers le ciel, que de courir adroitement vers l' enfer.
20:21 | Lien permanent | Commentaires (4) | | |
Commentaires
Tout à fait d'accord avec vous. Je ne consulte plus le site internet du Matin car je ne supporte plus de voir ces images dégradantes et sexistes de femmes.
Écrit par : Rb | lundi, 04 décembre 2017
Ces images dont vous parler se trouvent principalement dans la version papier du Matin, consultables sans connexion internet.
Écrit par : JJ Putallaz | jeudi, 07 décembre 2017
Je ne sais pas s'il est sincère... et à vrai dire, au pied du mur, ce sera difficile de l'évaluer. ça aurait été différent s'il avait entrepris quelque chose, un traitement, une consultation, avant que tout ne soit public et qu'il soit contraint de prendre une mesure pour faire amende honorable. S'il disait : "Je sais que je souffre de telle manie/vice/addiction, j'ai pris des mesures déjà en 2015, j'ai rechuté et je m'en excuse", là oui, ça aurait été différent.
Mais son cas était déjà grave depuis longtemps. A l'époque du cas Darbellay, mon oncle m'avait dit : "Tout le monde parle de Darbellay, mais Buttet c'est Darbellay puissance 10 !"
La démarche du mea-culpa me semble donc trop opportune pour être honnête. Je suis alcoolique (abstinent), mais je n'ai jamais été jusqu'à importuner des femmes dans mes ivresses. Là, tout mettre sur le dos de l'alcool me semble un paravent bien commode, surtout pour un valaisan.
Bref, je suis partial car la personne la plus proche de moi à souffert de ce genre de comportements de la part d'un proche. Et d'après les réponses de Buttet "Si j'ai pu heurter bla-bla-bla, je m'en excuse profondément", c'est de la réthorique. Quand on tripote, qu'on a eu des gestes, des paroles et des tentatives scandaleuses, on n'a pas heurté, on a gravement fauté.
Pour faire un parallèle, on voit maintenant partout que sur les pubs ou autres supports, on supprime les croix, même au-dessus d'églises "pour ne pas heurter... blablabla, des sensibilités".
Si un groupe de catholiques brûlaient le drapeau au croissant musulman, dirait-on qu'ils ont heurté une certaine sensibilité ?
Non, les mots ont un sens, et à mon avis, Monsieur Buttet n'a pas du tout pris la mesure de son problème.
Écrit par : P.F | mardi, 05 décembre 2017
Merci, c'est exactement la réflexion que je me suis faîte... ça fait longtemps qu'on sait que c'est un coureur de jupon...
Écrit par : mark felt | mercredi, 06 décembre 2017
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