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mardi, 12 avril 2016

Amoris laetitia: le Cardinal Burke crée la confusion

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La réflexion personnelle du Cardinal Burke sur un document du Magistère

Dans une interview, le Cardinal américain met d'avantage de confusion dans la cacophonie.

Pour notre prélat, Amoris laetitia est une réflexion personnelle du Pape. Il y exhorte heureusement à une lecture conforme au magistère constant de l'Eglise: 

"Le Pape François a clarifié dès le début que l'Exhortation apostolique post-synodale n'est pas un acte du Magistère (cf. n. 3)*.

La typologie même de document le confirme. Il est écrit comme une réflexion du Saint-Père sur le travail des deux dernières sessions du Synode des Évêques."

"National Catholic Register", le 11 avril 2016.

L'exhortation apostolique "Amoris laetitia" appartient au Magistère ordinaire et universel de l'Eglise

Une exhortation apostolique appartient au Magistère ordinaire et universel de l'Eglise, qui demande l'adhésion de l'intelligence et de la volonté (lien-profession de foi):

...avec une soumission religieuse de la volonté et de l'intelligence, j'adhère à l'enseignement proposé tant par le Pontife romain que par le Collège des évêques, lorsqu'ils exercent le Magistère authentique ...

Très honnêtement, le Pape n'a éteint aucune des étoiles qui composent notre univers humain et chrétien. Pour prendre une image, nous avançons de nuit vers Jésus dans une mer agitée. Pour se diriger, nous avons l'étoile polaire et les planètes qui gravitent autour d'elle, l'étoile du matin et le soleil levant.

Le Pape est justement un Pasteur qui nous invite à discerner pour naviguer au large avec le sens de la progression, même par un petit pas (loi de la gradualité). La configuration de la terre et du ciel n'a nullement changé. Par ce document, le Pape nous apprend à naviguer par beau et par mauvais temps. 

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Saint Jean Bosco songea ou rêva de trois blancheurs: le Pape, la Vierge et l'Eucharistie. 

Dans cette tourmente et cette cacophonie, l'âme avisée met le cap en suivant l'étoile polaire du Pape et toutes les constellations des évêques  qui gravitent autour d'elle, se laisse guider par la Vierge Marie qui brille comme l'étoile du matin, toute illuminée par le soleil qui pointe à l'horizon, le soleil de l'Eucharistie vers qui tous le monde regarde. 

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Les théologies compliquées perdent les âmes, et comme le disait fort bien la petite Thérèse de Lisieux, nous cassent la tête. Jésus a révélé la vérité aux tout petits, pour la cacher aux intelligents. 

Sans aucunement viser notre Cardinal, mais bien les théologies compliquées, la Parole de Dieu, avec Saint Paul écrivant à Timothée, nous avertissait déjà il y a 2000 ans: 

Si quelqu’un donne un enseignement différent, et n’en vient pas aux paroles solides, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à l’enseignement qui est en accord avec la piété, un tel homme est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien, c’est un malade de la discussion et des querelles de mots. De tout cela, il ne sort que jalousie, rivalité, blasphèmes, soupçons malveillants, disputes interminables de gens à l’intelligence corrompue, qui sont coupés de la vérité et ne voient dans la religion qu’une source de profit.

Certes, il y a un grand profit dans la religion si l’on se contente de ce que l’on a. De même que nous n’avons rien apporté dans ce monde, nous n’en pourrons rien emporter.

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Ce que dit le Pape François dans l'introduction d'Amoris laetitia: 

* La réflexion des pasteurs et des théologiens, si elle est fidèle à l’Église, si elle est honnête, réaliste et créative, nous aidera à trouver davantage de clarté. Les débats qui se déroulent dans les moyens de communication ou bien dans les publications et même entre les ministres de l’Église, vont d’un désir effréné de tout changer sans une réflexion suffisante ou sans fondement, à la prétention de tout résoudre en appliquant des normes générales ou bien en tirant des conclusions excessives à partir de certaines réflexions théologiques.

3. En rappelant que « le temps est supérieur à l’espace », je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles.

Commentaires

Elle esr plutôt dirigé à l'encontre des théologies compliquées. Le Pape n'a pas changé le plan de vol ou l'itinéraire du voyage mais tente avec grande finesse et discernement de nous apprendre comment se comporter dans les événements de la vie, les situations complexes du voyages. Donc même plan de voyage, même cartes, mêmes orientations, mais invitations au tact pastoral pour savoir comment se comporter dans la vie de tous les jours.

Écrit par : Don Dom | mercredi, 13 avril 2016

Elle esr plutôt dirigé à l'encontre des théologies compliquées. Le Pape n'a pas changé le plan de vol ou l'itinéraire du voyage mais tente avec grande finesse et discernement de nous apprendre comment se comporter dans les événements de la vie, les situations complexes du voyages. Donc même plan de voyage, même cartes, mêmes orientations, mais invitations au tact pastoral pour savoir comment se comporter dans la vie de tous les jours.

Écrit par : Don Dom | mercredi, 13 avril 2016

Le Cardinal Burke crée la confusion et tu lui donnes un écho?

Écrit par : Nemesis | mercredi, 13 avril 2016

Mais non ... Justement pas ... Tout en gardant le sens des étoiles il donne des éléments pour discerner les situations complexes.

Écrit par : Don Dom | mercredi, 13 avril 2016

Bonjour,
Je ré-interviens pour m'expliquer, en partant des propos du pape lui-même parce que, après tout, je me "fiche" un peu de ce que dit le cardinal Burke, pour qui j'ai, certes, du respect mais, au point où on en est de confusion, je pense que je dois lire moi-même les textes du pape pour voir ce que j'en comprends, sans passer par les commentaires des uns et des autres même s'ils sont cardinaux.
Ainsi donc, quand je commence à lire la citation que vous donnez, en couleur, à la fin de votre intervention, si je lis seulement le paragraphe précédé de l'astérisque, je ne vois rien à redire quel que soit le point de vue dont je puis le lire et, particulièrement si je considère, non pas des idées qui me plaisent mais ce que j'ai à recevoir de l'Eglise et la manière dont l'Eglise doit me le transmettre.
Toutefois mon malaise revient quand j'aborde le paragraphe précédé du chiffre 3. En effet, de quels "débats" parle-t-on? Je pense, bien évidemment, qu'il peut y avoir des débats doctrinaux etc. mais l'indissolubilité du mariage est-elle un "débat"? Tout ce qui va avec l'indissolubilité, autrement dit le fait de ne pas pouvoir communier quand on vit ensemble sans être marié (et cela ne s'applique pas qu'aux personnes divorcées civilement)... tout cela est-il un "débat"? Je pense que tout cela n'est pas un débat et que le dire clairement n'a rien à voir avec les arguties justement dénoncées dans le paragraphe précédé de l'astérisque.
Ce qui peut être un "débat" est: comment accueillir les personnes qui sont concernées par les empêchements liés à l'indissolubilité? Mais une précision s'impose: comment les accueillir sans remettre en question les empêchements qui n'ont rien à faire dans un "débat" puisque ces empêchements ne relèvent pas du pouvoir du pape ni de quiconque.
Si je vais plus loin dans le texte, quand j'en arrive aux passages sur les questions de conscience de responsabilité qui feraient que, dans certains cas, des personnes pourraient se dispenser ou être dispensées des empêchements dont j'ai parlé ci-dessus, j'ai le regret de vous dire que, là, j'ai vraiment l'impression qu'on est dans une démarche qui ne relève pas du discernement mais qui ressemble plutôt à une opération pour "noyer le poisson" parce que, pratiquement, cela revient à dire qu'il n'y a pas d'indissolubilité, puisque à peu près tout le monde peut s'estimer dispensable des conséquences de l'indissolubilité. Cela ressemble vraiment à un tour de passe-passe: on fait semblant de respecter l'indissolubilité mais on la supprime dans la pratique... et en parlant d'autre chose, sous prétexte qu'il est légitime de parler de cette autre chose - la conscience de la responsabilité - et en étendant sa légitimité jusqu'à des choses, notamment les empêchements liés à l'indissolubilité qui n'ont pourtant pas un rapport direct!
Sembler lancer un "débat" là où il n'y en a pas, le compliquer par cette histoire de conscience de responsabilité qui n'a rien à voir directement (je veux dire directement pour supprimer les empêchements dont j'ai parlé ci-dessus, je sais bien que, par ailleurs, la question de conscience de la responsabilité mérite d'être posée par des pasteurs mais pas d'une manière aussi légère ou allégée par rapport à tout ce qu'elle implique: la conscience de la responsabilité est un problème à étudier pas une soi-disant solution à coller n'importe où), tout cela me semble donc revenir à faire des mélanges d'une grande complexité sous prétexte de simplicité.
La simplicité veut qu'on regarde les problèmes même si les problèmes sont compliqués, la simplicité ne demande pas qu'on dise qu'il n'y a finalement pas de problème, parce que ce serait créer des problèmes beaucoup plus compliqués encore. Le discernement demande qu'on étudie les problèmes dans leur complexité pas qu'on trouve des arguments -forcément tirés par les cheveux donc forcément compliqués malgré une apparente simplicité- pour dire que les problèmes n'existent pas.
Il me semble qu'on pourrait vraiment essayer de poser simplement tous les problèmes liés à l'indissolubilité en disant: comment, sans nier l'indissolubilité ni les empêchements qui en découlent, comment accueillir telle et telle personne, quel que soit son degré de conscience de responsabilité? Le degré de responsabilité ne serait ainsi plus une excuse "bidon" pour nier dans la pratique l'indissolubilité et les empêchements qui en découlent, mais ce problème - qui est bien un problème et pas une solution - du degré de responsabilité permettrait de rappeler que nous sommes tous pécheurs et que nous avons tous besoin de l'intercession de l'Eglise même si nous sommes dans des situations où existent des empêchements dont on n'a pas à débattre, alors on débattrait de possibilités d'accueil vraiment plus simples dans leurs aspects concrets et dans un contexte de réflexion simplifié au sens où il serait clair qu'il y a des choses, comme l'indissolubilité et ses empêchements, que personne n'a la légitimité de bazarder, pas même le pape, ni par une décision d'autorité ni en instaurant des pratiques qui en nient la réalité.

Écrit par : C.J | jeudi, 14 avril 2016

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