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lundi, 11 janvier 2016

Aimer le Pape

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"celui qui est saint ne peut être en dissentiment avec le Pape" (Saint Pie X)

"C'est pourquoi quand on aime le Pape, on ne discute pas au sujet des mesures ou des ordres qu’il donne; on ne recherche pas jusqu’où doit aller l’obéissance, et quelles sont les choses dans lesquelles on doit obéir.

Quand on aime le Pape, on n’objecte pas qu’il n’a pas parlé assez clairement, comme s’il était obligé de répéter à l’oreille de chacun ses volontés clairement exprimées, tant de fois, non seulement de vive voix, mais encore par des lettres et d’autres documents publics; on ne met pas en doute ses ordres, sous le prétexte, si facile pour celui qui ne veut pas obéir, que ce n’est pas le Pape qui commande, mais ceux qui l’entourent. On ne limite pas le champ où son autorité peut et doit s’exercer.

On ne préfère pas à l’autorité du Pape celle d’autres personnes, si doctes soient-elles, qui ne sont pas du même avis que le Pape: car, si elles ont la science, elles n’ont pas la sainteté, parce que celui qui est saint ne peut être en dissentiment avec le Pape"

(Saint Pie X, 18 Novembre 1912).

Commentaires

Il commence à être un peu mince cet argument d'autorité, surtout lorsque le pape répond en public et sous les projecteurs des caméras, le 15 novembre dernier, à une femme protestante qui demande à pouvoir communier avec son mari catholique à la "Cène du Seigneur", qu'il n'est pas compétent pour répondre à cette question.

Si Sa Sainteté n'est pas compétente pour répondre à une question aussi basique, on n'a plus qu'à prendre note de son incompétence, puisque c'est lui-même qui l'avoue.

Pour le reste, il aurait fallut que vous mettiez en ligne cette petite citation de Saint Pie X lors du règne de Benoît XVI, lorsque certains cardinaux hurlaient contre lui parmi les loups, et qui sont les mêmes aujourd'hui quasiment canonisés de leur vivant avec François.

Mais finalement, la situation reste confortable, avec un pape périphérique et un central, il y a à boire et à manger pour tout le monde ;-)

Écrit par : Pierre | lundi, 11 janvier 2016

Pas compétent dans le sens que dans l'Eglise il n'est que le Pape. Ce n'est pas en son pouvoir. Élémentaire cher Watson

Écrit par : Don Dom | lundi, 11 janvier 2016

Ahhhh d'accord, alors tout s'éclaire, parce que la réponse fait une page A4, il tournoye, il tournoye, on sent que tout en lui voudrais dire "c'est bon, ok, allez-y", mais il sait qu'il ne peut pas. Je ne l'avais pas vu de cette manière (je n'ai pas le "pouvoir" de vous l'autoriser), même si en fin des fins, il conclut par : "...Un baptême, un Seigneur, une foi : parlez avec le Seigneur, et allez de l’avant. Je n’ose pas, je n’ose pas dire davantage. » (applaudissements).

Je ne l'avais pas vu sous cet angle (le pape voudrait), mais il ne le peux, et donc il renvoie au for interne (parlez avec le Seigneur), et c'est la "conscience" qui peut éventuellement donner cette autorisation.

Je le comprends donc comme : "Si en votre for interne, vous êtes convaincue de la Présence réelle, du pain transformé en chair du Christ, vous pouvez le faire" ... un peu comme pour frère Roger de Taizé dont SS Jean-Paul II autorisait car il croyait en l'Eucharistie.

Merci pour cet éclairage, car la réponse de l'Eglise est : Non ! Mais donc, de cas en cas, ça peut se discuter en fonction de la foi de la personne, si elle croit au renouvellement du Saint Sacrifice non sanglant durant la messe. (mais à ce compte, pourquoi ne pas se convertir, ... enfin, ça, ça la regarde)

Ceci dit, c'est un peu ce que je reproche au pape, au lieu de noyer le poisson sur une page entière, il aurait pu se contenter d'une réponse claire même si pas catégorique, car il demeure des cas spéciaux, et il ne le fait pas.

J'attends toujours une réponse de votre part sur l'autre fil à propos du péché contre l'Esprit Saint, ... késako ?

Merci.

Écrit par : Pierre | lundi, 11 janvier 2016

Bonsoir Monsieur l’Abbé Rimaz.

Je m’adresse donc à vous ce soir comme une fidèle catholique pratiquante s’adresse à un prêtre qui a la charge d’enseigner à ses fidèles la voie du Salut en Notre Seigneur Jésus-Christ et de les éclairer dans leurs difficiles cas de conscience :
Si un Pape, par impossible, ce qu’à Dieu ne plaise, décidait selon son sentiment et en vertu de toute son autorité pontificale, de permettre que les cérémonies se déroulent désormais de manière plus ouverte et tolérante, respectueuse des autres croyances, et ordonne en conséquence que des idoles des multiples religions des croyants présents, soient placées sur nos autels, dans nos églises catholiques, afin que nous puissions prier tous ensemble en paix les dieux selon les différentes religions ( à l’exception de celles qui seraient jugées les plus inadmissibles, comme le satanisme qui a ses croyants et ses pratiquants ), faudrait-il que les cardinaux, les évêques, les prêtres et tous les fidèles obéissent promptement comme il faut toujours obéir au Pape et sans discuter ses ordres ?
Et si, toujours par impossible, il ordonnait aux prêtres catholiques de sacrifier aussi sur les autels des églises catholiques, selon les différentes traditions religieuses des croyants, des poulets, des chiens, des rats et des cochons, vous-même, vous mettriez vous dès le lendemain à célébrer ainsi la Sainte Messe ?

Je vous remercie d’avoir l’aimable bonté de nous apporter une réponse instructive et édifiante pour tous.

Écrit par : Marie-Thérèse ROGEON | lundi, 11 janvier 2016

Ces cas sont hypothétiques et ne se sont jamais produit dans l'histoire. Pour la foi et les mœurs, le Pape ne peut pas ordonner des choses contraire. C'est l'acte de foi. L'Eglise ne peut pas nous tromper pour être sauvé. Elle est faite de pécheurs mais ne saurait inviter à pécher. Donc avec la foi je peux vous assurer que le Pape n'ordonnera jamais de telles idées.

Écrit par : Don Dom | lundi, 11 janvier 2016

Je vous remercie, mon Père, d’avoir pris le temps de me lire et de me répondre.

Vous avez raison et vous faites bien d’exprimer votre confiance en notre Dieu qui veille sur son Église, selon nos vertus chrétiennes de foi et d’espérance.

Vous avez encore raison, le Saint Père a l’obligation d’enseigner la foi et la morale Catholiques et Évangéliques. Il ne pourrait sans pécher gravement enseigner des hérésies ou inciter les fidèles à pécher. Et il n’est pas autorisé à changer notre Sainte Religion dont il est le premier Gardien.

Pour notre part, nous sommes tenus à la sainte obéissance. Dans les hypothèses, fort peu probables, que je vous ai présentées, il ne s’agirait pas d’une sainte obéissance, mais d’une perverse et abominable obéissance, de telle sorte qu’obéir en ce cas, ce serait commettre des péchés graves et mortels. Nous n’avons pas à pratiquer une telle obéissance peccamineuse, ni une telle obéissance aveugle.

Le fidèle tout à la fois docte et saint ne peut ni propager d’hérésies, ni obéir à un ordre quand l’acte demandé est un péché grave et incontestable. En cela il demeure de même « sentiment » que le Saint Père, qui enseigne fidèlement la foi et la morale Catholiques.

C’est ce qu’enseigne Saint Thomas d’Aquin dans la Somme Théologique :

S.T., II-II Q 43 « Le scandale » a5 « Le scandale passif peut-il atteindre les parfaits » :
« Le scandale passif implique en celui qui le subit un certain ébranlement de l’âme à l’égard du bien. Or, nul n’est ébranlé quand il adhère fermement à quelque chose d’immuable. Et les grands, c’est-à-dire les parfaits, adhèrent à Dieu seul, dont la bonté est immuable ; car s’ils adhèrent à leurs supérieurs, ils n’adhèrent à eux que dans la mesure où ceux-ci adhèrent au Christ, selon le mot de Paul (1 Cor 4, 16) : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. ” »

S.T., II-II Q 33 « La correction fraternelle » a4 « Les inférieurs sont-ils tenus, en vertu de ce précepte, de corriger leurs supérieurs ? » ad 2 :
« Remarquons toutefois que s’il y avait danger pour la foi, les supérieurs devraient être repris par les inférieurs, même en public. Aussi Paul, qui était soumis à Pierre, l’a-t-il repris pour cette raison.
Et à ce sujet la Glose d’Augustin explique : “ Pierre lui-même montre par son exemple à ceux qui ont la prééminence, s’il leur est arrivé de s’écarter du droit chemin, de ne point refuser d’être corrigés, même par leurs inférieurs. ” »
C’est le devoir de correction fraternelle, avec bienveillance, bonté, humilité et douceur.

S.T., II-II Q104 « L’obéissance », ad 5 « Les inférieurs doivent-ils obéir en tout à leurs supérieurs ? » :
« Cependant, il est dit au livre des Actes (6, 29) : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Mais parfois les ordres des supérieurs sont contraires à ceux de Dieu. Donc il ne faut pas leur obéir en tout. »

S.T. II-II Q104 a5 ad 3 :
« On peut donc distinguer trois espèces d’obéissance : l’une, suffisante au salut, obéit en tout ce qui est d’obligation ; la seconde, parfaite, obéit en tout ce qui est permis ; la troisième, excessive, obéit même en ce qui est défendu. »

Je vous souhaite une pieuse et sainte journée, ainsi que sainte obéissance, fidélité et fécondité dans votre ministère sacerdotal.

Écrit par : Marie-Thérèse ROGEON | mardi, 12 janvier 2016

Le problème qui risque de se poser prochainement n'est pas un bouddha et un shiva sur l'autel, mais plutôt "l'invitation" à donner l'Eucharistie même hors d'état de grâce. Il est clair que le prêtre ne peut pas savoir qui est en état de grâce et qui ne l'est pas, mais il peut, comme je l'ai déjà vu et entendu, dire un rappel avant la communion à propos de l'état dans lequel on peut s'approcher des saintes espèces. Ceci dit, un prêtre de paroisse sait qu'il y a une catégorie qui sont réellement en état de péché grave, le péché étant public.

Si donc un ordre de distribuer la communion à tous sans discrimination est donné (ce qui est déjà le cas dans la tête de la plupart de ceux qui suivent l'actualité de l'Eglise de loin en lisant les gros titres), il s'agirait là d'une demande de profanation pure et simple, et nul n'y sera tenu objectivement. Ceci dit, ceux qui refuseront ce genre de demandes risquent au mieux de se faire taxer de pharisien intolérant, et au pire de finir exilé dans un monastère...

Et là se posera la vraie question pour les ecclésiastiques : Dois-je obéir à Dieu, au catéchisme de l'Eglise ; ou à la hiérarchie humaine qui la compose ?

Mais tout ceci n'est qu'hypothèses pour l'instant...

Écrit par : Pierre | mardi, 12 janvier 2016

Le Pape a dit à un évêque: pour ces questions, je suis Pierre.... Donc toutes ces hypothèses .... De la fumée non ? Le Pape prêche la Miséricorde, toujours unie à la vérité et la justice. Nous devons être en état de grâce pour communier. Vous, moi et tous ....

Écrit par : Don Dom | mardi, 12 janvier 2016

Comme vous dites : de la fumée..., mais qui suffit déjà à enfumer certains... ;-)

Écrit par : Pierre | mardi, 12 janvier 2016

C'est drôle ces tradis qui trouvent à redire même quand on leur met du Pie X !

Vous critiquez François mais vous avez été tout aussi féroces avec Benoit qui vous a tendu la main, en pure perte, tout comme vous avez critiqué Jean Paul II. Finalement, vous êtes les plus grands relativistes qui soient. Quelque soit le pape, vous prenez ce qui vous arrange et vous vous construisez votre propre chapelle bien à l'abri de la vraie vie

Écrit par : Flo | mardi, 12 janvier 2016

Il me semblait que les tradis avaient été éjecté du blog depuis le sujet sur la vidéo du pape, vous parlez de quoi Flo ?

Écrit par : Pierre | mardi, 12 janvier 2016

Notre Pierre .... Parlons gentillement !

Écrit par : Don Dom | mardi, 12 janvier 2016

Merci pour cette citation de Saint Pie X, grand pourfendeur du modernisme. En son temps le pape avait une clarté de langage, une orthodoxie d'expression, une rigueur de pensée qui expliquent évidemment le sens de ces propos. Ils n'ont malheureusement pas une valeur de vérité absolue pouvant s'appliquer à tout pape de manière générale et universelle, comme la récente histoire de la papauté nous le fait tristement percevoir.

Malgré cela il est important de prier pour le pape et d'aimer son ministère. Il a vocation à être le Vicaire du Christ, le doux Christ sur terre comme disait Sainte Catherine.

Écrit par : Andrew | mercredi, 13 janvier 2016

Celui qui est Saint ne peut être en dissentiment avec le pape.

Et donc, Bergoglio ne peut être saint..., puisqu'en dissentiment complet avec Benoît XVI après son discours de Ratisbonne. Son porte-parole de l'époque qui a donné la charge est d'ailleurs le prêtre qui croit en Jésus-Christ dans la vidéo syncrétiste de François.

Finalement, ceux qui hurlaient avec les loups à l'époque sont aujourd'hui ceux dont on ne peux plus critiquer la moindre posture, Saint Pie X leur servant de rempart inviolable.

Je pense que tout ce beau monde marche sur la tête. Je ne parle ici que des élites : Politiques, religieuses, philosophiques ou économiques, car le dernier des péquenauds aura plus de bon sens qu'un président, un pape un philosophe ou un trader de haut vol.

Écrit par : Pierre | vendredi, 15 janvier 2016

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