jeudi, 14 mai 2015
Le Cardinal Ratzinger, Benoît XVI: le dernier des grands théologiens ?
Joseph Ratzinger, Benoît XVI: le dernier des théologiens ?
Le roman est célèbre: le dernier des Mohicans. On pourrait y voir un parallèle avec le climat théologique actuel. Durant plus de 50 ans, il était magistralement mené par le génie de Joseph Ratzinger.
Mais commençons par une excellente nouvelle: le jeune Cardinal Tagle, souriant et plein d'énergie, est désormais le Président de Caritas Internationalis.
Il remplace le Cardinal Maradiaga qui a encore présidé Caritas pour ses assises annuelles, avec en filigrane, une théologie parfois parallèle teintée de charité. Or sans vérité, la charité n'est plus, tout comme sans charité, la vérité n'est que ruine de l'âme.
Le Cardinal Hondurien, avec quelques autres alliés, tentent ni plus ni moins que de troubler l'héritage théologique de Joseph Ratzinger. Ce dernier est tout de même l'interprète théologique le plus authentique du Concile Vatican II, le Saint Thomas d'Aquin moderne d'une Eglise au seuil du troisième millénaire.
Par d'abondantes et d'innombrables interviews à la presse, le Cardinal émérite de Caritas et membre du C9, fait passer sa théologie d'une façon quelque peu détournée. Il n'est même pas certain qu'il soit le plus proche conseiller du Pape.
Par exemple, des propos tenus en conférence de presse laissaient entendre que la théologie de la libération n'avait jamais été condamnée par Rome.
Et pour cause: Saint Jean XXIII, avec le Concile Vatican II, ne souhaitaient plus une Eglise forteresse qui condamne, mais qui annonce la même Vérité avec bonté, patience et Miséricorde. Reste que la théologie de la libération n'a jamais été promue ni reconnue par l'Eglise catholique. Le communisme n'avait pas non plus été condamné par le Concile Vatican II, justement pour cette raison.
Le Pape actuel n'est pas un théologien, mais un maître spirituel exceptionnel, une figure charismatique et médiatique extraordinaire.
Ratzinger, le chat, n'est plus là, les souris dansent
L'affection du Cardinal pour les chats est légendaire. Quelques théologiens et Cardinaux, restés dans l'ombre de la lumineuse et prodigieuse intelligence de Ratzinger, profitent de l'alternance pour distiller ça et là leurs théories, qui à l'époque, avaient été brillamment réfutées par le préfet de la doctrine de la foi et tous ses collaborateurs.
Ceci explique en partie la confusion doctrinale qui entoure les périphéries des Synodes sur la famille. Ce chaos théologique et médiatique ressenti par bien des âmes, ne provient toutefois pas du Pape. La musique et l'harmonie de la théologie n'est certes pas sa tasse de thé et son génie s'exprime dans une autre dimension tout aussi importante.
Il n'en reste pas moins que le forcing d'une minorité restée longtemps dans l'ombre de Joseph Ratzinger vient à la connaissance du grand nombre, et donne à croire que l'Eglise va tout changer de son héritage. Qu'on se le dise: cela ne correspond en rien au projet pastoral du Pape Bergoglio.
La connaissance du parcours de Jorge Bergoglio révèle par exemple qu'il n'a jamais été le disciple de la théologie de la libération. Il veut au contraire une Eglise pauvre pour les pauvres, mais sans idéologie, donc sans le marxisme des années 60.
Cardinaux & évêques derrière les places d'honneur au "Concert avec les pauvres et pour les pauvres" #Vatican pic.twitter.com/wnjHLirWX4
— I.MEDIA ن (@AgenceIMEDIA) 14 Mai 2015
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Le Cardinal Müller, préfet de la CDF, en compagnie de son grand ami, le théologien Guttierez surnommé certainement à tort le père de la théologie de la libération. Le Cardinal allemand a beaucoup étudié sa pensée. Mais le préfet n'était pas à la conférence de presse ....
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