Elisabeth Anscombe et la contraception

Lors du colloque sur la vie à l'Université de Fribourg, le professeur de morale américain Michael Sherwin a également présenté une philosophe anglaise quelque peu méconnue. 

Dans ses écrits, Elisabeth Anscombe a évoqué la contraception, notamment dans "Contraception and Chastity (1975)". 

Après avoir constaté que la morale moderne est incohérente, car elle est basée sur les restes d'une certaine version de la morale chrétienne qui n'existe plus, elle invite à retourner à la question du bonheur et de l'épanouissement humain, soit quel est le but de la vie humaine et comment devons-nous l'atteindre. 

L'acte sexuel est toujours génératif, sans être toujours "conceptionel"

Pour Elisabeth Anscombe, l'acte conjugal reste intrinsèquement un acte génératif même s'il ne résulte pas dans une conception. Pour la philosophe, il y a une analogie avec la nature. Par exemple, une graine reste la semence d'une plante, même s'il ne produit jamais une fleur. 

Un acte sexuel, un rapport sexuel où le caractère génératif est directement supprimé change le caractère intentionnel. Ainsi l'acte directement visé n'est plus le même. 

L'avénement de la contraception par la technique et l'homosexualité 

Elisabeth Anscombe a vu les changements qui allaient advenir:

- la question de la contraception se pose d'une manière urgente à cause de ce que la technologie rend possible. 

- finalement, et elle a vu l'avénement massif de l'homosexualité; si l'aspect génératif n'est pas essentiel à l'acte sexuel, aux rapports sexuels, pourquoi la limiter au mariage, aux rapports hommes-femmes ?