dimanche, 24 août 2014
Lorsque Bergoglio critiquait Benoît XVI, discours de Ratisbonne ?
Bergoglio critiquait Benoît XVI ?
Selon Antonio Socci ( journaliste italien ) le pape Benoît XVI , en 2005 à Ratisbonne, citait un obscur texte médiéval qui déclarait que le Prophète Mahomet, fondateur de la foi islamique, était «mauvais et inhumain»*, entraînant la colère de la population musulmane et provoquant à travers le monde des attaques contre des églises, avant que des excuses soient publiées.
La dernière polémique sur l'opposition inventée entre les deux Papes ne manque pas d'un certain piquant. Lors de la crise mondiale de communication provoquée par la mauvaise interprétation des paroles du Pape Benoît XVI à Ratisbonne, le Cardinal Bergoglio de Buenos Aires aurait critiqué l'intervention du Saint-Père.
Le porte-parole de Bergoglio
Dans l'édition argentine du magazine américain Newsweek, le porte-parole le Père Guilermo Marco risqua: : «Les paroles du pape ne me représentent pas, je n'aurais jamais fait cette citation.» «Si le pape ne reconnaît pas les valeurs de l'Islam et que tout reste ainsi, en vingt secondes, nous aurons détruit ce qui a été construit en vingt ans».
En juillet dernier, j'ai eu l'occasion de parler avec un prêtre argentin du diocèse de Buenos Aires, qui avait donc le futur Pape comme évêque. Lorsque nous avons abordé la question de la communication, le prêtre m'a rapporté que le Cardinal s'était séparé de son porte-parole, tout simplement car il n'avait dit que son avis personnel, qui ne correspondait en rien avec l'opinion de Bergoglio.
Comme le relève le vaticaniste Andrea Tornielli, cette vérité est retenue comme erronée par les tenants et inventeurs de la rupture entre les deux Pontifes. Selon les partisans de la discontinuité, le futur Pape aurait bel et bien critiqué Benoît XVI.
Le jeu d'enfant de la barbichette
« Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette ;
Le premier qui rira aura une tapette ! »
La comptine de la barbichette semble fonctionner à plein régime: " je me tiens par la barbichette, le premier qui ne mentira pas aura la risette...."
Gagné !
* Benoît XVI n'a jamais avancé que le fondateur Mahomet était "mauvais et inhumain". Il n'a jamais non plus présenté des excuses, mais fut attristé par la mauvaise compréhension de ses propos, avant d'affiner et de préciser sa pensée.
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Commentaires
Comme nous ne connaissons pas tous un prêtre argentin..il serait été beaucoup mieux, pour la com, et bcp mieux d'un point de vue de l'attachement du Saint Père que Mgr Bergoglio fasse à l'époque un démenti par rapport à son porte-parole pour exprimer sa position. Vu la solitude que Benoît XVI a du ressentir dans cette affaire ça n'aurait pas été un luxe....une mauvaise langue comme moi dirait que qui ne dit rien consent....
Écrit par : aymeric | dimanche, 24 août 2014
Et puis, quoiqu'il en soit du fin mot de cette histoire, dont on ne saura jamais le fond, il est certain que Benoit XVI n'aurait jamais lavé les pieds de musulmans le jeudi saint, et qu'il n'aurait certainement jamais encouragé ceux-ci à lire le Coran et à être de bons musulmans parce que c'est leur chemin... voilà assez pour DÉMONTRER une RÉELLE différence.
Écrit par : ph. martin | dimanche, 24 août 2014
Mais puise que j'essaie d'expliquer que le Cardinal Bergoglio s'est séparé de son porte-parole. C'était sa manière d'être avec le Saint-Père. Ma source, un prêtre argentin me l'a dit. Alors c'est crédible. Je peux pas vous le faire croire, mais je suis chargé de le dire. Après faites comme vous voulez.
S.i nous savons le fond de l'histoire. L'Eglise enfin demande toujours de suivre la voix de la conscience. Elle est d'ailleurs au service de la conscience. Donc Benoît XVI n'a jamais tenu de tel propos. Enfin, je ne vois pas en quoi il serait interdit de laver les pieds à des musulmans, à des musulmanes. C'est un geste très humain, de paix.Les rubriques sont toujours modifiables par l'Eglise, qui est la source de la liturgie.
Écrit par : Don Dom | dimanche, 24 août 2014
Qui a déclaré: "Partager notre expérience en portant cette croix pour arracher de nos coeurs la maladie qui empoisonne nos vies : il est important que vous fassiez cela lors de vos réunions. Que ceux qui sont chrétiens le fassent avec la Bible et que CEUX QUI SONT MUSULMANS LE FASSENT AVEC LE CORAN. LA FOI QUE VOS PARENTS VOUS ONT INCULQUEE VOUS AIDERA TOUJOURS A AVANCER" ???
C'est aller un peu plus loin que le "service de la conscience" m'est avis...
Écrit par : ph.martin | lundi, 25 août 2014
Quant au lavement des pieds, le faire à des musulmans, et à des femmes par-dessus le marché, dans le cadre de la liturgie de la messe In cœna Domini , ce n'est peut-être pas "interdit" du moment qu'à notre pauvre époque on se donne le droit de triturer les rubriques dans tous les sens selon notre bon plaisir, mais cela va sans conteste à l'encontre de la signification profonde de ce geste rituel pratiqué par Jésus et rapporté par le quatrième Evangile, signification qui est proprement sacerdotale.
http://wiki.ebior.be/index.php?title=Le_Jeudi_Saint,_J%C3%A9sus_lave_les_pieds_des_ap%C3%B4tres
Extraits:
"Il ne faut surtout pas confondre le rite qu'accomplit ici Jésus avec le rite d'accueil dû à un hôte, que Jésus reproche à Simon de ne pas lui avoir rendu (Lc 7, 44) et auquel Abraham est fidèle envers les trois Anges à Membré (Gn 18). Ici, pour ce lavement des pieds, le terme "laver", tevila en hébreu, a le sens d'immersion pour une purification en vue d'un acte rituel sacré. Ainsi, Naaman se lave, s'immerge sept fois dans le Jourdain sur l'ordre du prophète Élisée, pour se purifier de sa lèpre (2 R 5).
Et ce rite d'immersion est prescrit par Dieu à Moïse pour la consécration du Grand Prêtre Aaron et de ses fils : "Voici ce que tu feras pour consacrer Aaron et ses fils à mon sacerdoce. Tu les feras approcher de la Tente du Rendez-vous. Tu les laveras avec de l'eau. Tu les oindras (tu les consacreras). Tu les ceindras d'une ceinture" (Ex 29, 1-7 et Lv 8, 6-7).
Trois rites accompagnent et sanctionnent cette consécration : le lavement rituel, l'onction et le vêtement sacerdotal (tu les ceindras). Ces rites furent perpétués lors de chaque consécration du Grand Prêtre. Ce sens d'immersion rituelle en vue d'une consécration sacerdotale concerne précisément ce passage de l'Évangile de Jean au chapitre 13.
(...)
Ce chapitre se situe dans cette perspective. Jean ne relate pas l'institution de l'Eucharistie, mais l'institution du Sacerdoce ministériel (chapitres 13 à 17). Ce chapitre 13 fait partie de l'institution du Sacerdoce ministériel qui culmine dans la Prière sacerdotale au chapitre 17. "Comme tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi Je les ai envoyés dans le monde. Pour eux, Je me consacre moi-même, afin qu'eux aussi soient consacrés dans la Vérité".
Jésus, Grand Prêtre éternel, consacre ses disciples pour perpétuer son sacrifice. "C'est Lui, le Prêtre éternel et véritable, qui apprit à ses disciples comment perpétuer son Sacrifice", dit la Préface du Jeudi Saint. Jésus les y prépare par le lavement des pieds - rite de purification - que Jean décrit ici.
On comprend alors la défense de Pierre qui entrevoit l'importance du rite qu'accomplit Jésus et jusqu'où il se trouvera ainsi engagé : "Tu ne me laveras pas les pieds !" La réponse de Jésus : "Si je ne te lave pas, tu n'auras pas de part avec moi" (c'est-à-dire à mon sacerdoce de Prêtre éternel) et l'ultime réponse de Pierre : "Pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête". Il demande l'immersion, conforme à la consécration d'Aaron, de ses fils et de tout Grand Prêtre.
Nous réalisons ainsi la portée prospective des Paroles de Jésus : "Si je vous ai lavé les pieds, c'est pour que vous fassiez comme moi j'ai fait pour vous".
C'est la source et le signe du sacerdoce nouveau - du sacrement de l'Ordre - que Jésus le Christ vient d'instituer et de la succession apostolique : "Vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné l'exemple pour que vous agissiez comme j'ai agi envers vous ".
Écrit par : ph.martin | lundi, 25 août 2014
Puisque des lecteurs abordent le thème de l'eau, je m'en tiendrai aux faits.
Benoît XVI n'a pas lavé les pieds de musulmans dans une humble chapelle.
Il a fait bien plus, en prenant des risques pour sa vie. Il a baptisé en grandes pompes, à Saint Pierre de Rome, un homme converti de l' Islam.
Écrit par : Monique T. | lundi, 25 août 2014
Hélas, Magdi a quitté l'Eglise catholique. Prions pour lui.
Écrit par : Don Dom | lundi, 25 août 2014
Certes, Magdi Allam a dit avoir pris la décision de "quitter l'Eglise" mais il a pris des risques en se faisant baptiser publiquement et, à ce moment-là, Benoît XVI ne pouvait pas prévoir sa défection.
Son baptême n'est pas effacé et il reviendra peut-être vers l'Eglise. Il n'est pas revenu vers l'Islam.
Écrit par : Monique T. | lundi, 25 août 2014
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