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jeudi, 10 juillet 2014

USA: abus et secret absolu de la confession

USA et abus sexuels: la Cour Suprême se trompe de moyens

La Cour suprême de Louisiane a décrété qu'un prêtre peut être contraint à témoigner de ce qu'il a entendu dans le confessionnal concernant une affaire de mauvais traitements.

L’affaire remonte à 2008 au moment où une jeune fille, alors âgée de 14 ans, avait dit à son curé au confessionnal qu'elle avait été abusée par un membre laïc de la paroisse, décédé depuis.

Cath.ch

Note:

USA: les victimes des abus sexuels doivent être défendues avec des justes moyens

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On ne tue pas un loup avec une plume, mais avec un fusil. 

On prend la défense des victimes en parlant au bon endroit, soit aussi hors du confessionnal.

La Cour suprême prend le problème par le mauvais bout. Il aurait été parfaitement possible d'inviter la jeune fille à redire hors du confessionnal les abus qu'elle a subis. La fille est une victime, et n'a commis aucun péché. Un prêtre qui apprend ce crime hors du confessionnal peut alors parler aux personnes compétentes. 

Par contre, le contenu d'une confession ne saurait-être révélé, par droit divin, à quiconque. Un prêtre qui révèle le pécheur et son péché est excommunié latae sententiae, avec péché réservé au Saint-Siège. 

Commentaires

Comme tu le dis très justement, la jeune fille n'a pas commis de péché dans cet acte; du coup, on peut se poser légitimement la question de l'interdiction de révéler ce qui a été dit: la confession ne tient pas au lieu, mais à l'objet et à son contenu et c'est la confession sacramentelle qui est scellée, sous peine d'excommunication. Il faut donc à mon avis clairement distinguer les différents éléments entendus au confessionnal; on ne peut pas tirer de conclusion avec si peu d'éléments...

Écrit par : Cédric | jeudi, 10 juillet 2014

Tout ce qui s'apprend par une confession reste scellé et ne peut jamais être révélé, ni utilisé. Aussi, pour sortir de cette apparente contradiction, la solution est d'inviter la victime à parler: " peux-tu redire ce que tu viens de dire, cette énorme souffrance, ce crime que tu as subis, en dehors de la confession ? Je pourrai ainsi t'aider à capturer le criminel, ce loup qui dévore ?" .... La victime peut ensuite, si elle le veut, parler hors du confessionnal, le for externe, et le prêtre peut intervenir.

Ce secret absolu a marqué Alfred Hitchcock, au point d'en faire un film. Dans les médias, il est perçu comme une collaboration. Or, il ne l'est nullement....

Écrit par : Don Dom | jeudi, 10 juillet 2014

Je ne conteste pas du tout le fait que la confession soit scellée et que rien ne peut en être redis. Toutefois, il faut distinguer le secret professionnel (ministériel) au sens général et le secret de confession. La limite est souvent confuse et si nous voulons que le secret de la confession puisse être garanti dans le cadre de la liberté de religion, il est important de faire cette distinction pour éviter de se cacher derrière le secret de la confession. Evidemment, la limite est ténue et il faut être attentif pour la préserver, raison pour laquelle je disais que les éléments qui figurent dans ton mot ne sont pas suffisant pour dire que si le prêtre avait parlé, il y aurait eu rupture du secret de confession.

Écrit par : Cédric | jeudi, 10 juillet 2014

Pour sortir de cette dialectique et de cette contradiction apparente, il faut justement sortir du "frame" imposé: soit vous parlez soit vous êtes un collaborateur. Le problème est mal posé: la confession n'est pas le seul et unique lieu ou un abus peut-être révélé. Il y a la possibilité de parler en dehors avec l'accord de la victime. Ainsi, on garde le secret absolu de la confession. Sinon, on tombe dans le piège. Le remède ne peut-être qu'en ce sens. Les ou, ou, ou bien sont souvent des pièges pour la pensée. Le "et" remet l'équilibre: confession et confidence, confession et secret professionnel.... Donc je ne te suis pas entièrement, justement pour dire qu'un prêtre ne pourra jamais parlé, sinon cela ouvre la fin du secret de la confession. Or non c'est un absolu. Mais il faut inviter les victimes, et le dire, à parler en dehors de la confession.

Un cas ou le prêtre peut parler: quelqu'un vient et dit: dans deux heures, je vais abuser d'un enfant..... Ceci n'est pas une confession ! mais un abus de la confession également. Alors là, tu peux dire: je vais en parler..... car pas de confession....

Si la jeune fille révèle ce crime, important de lui dire qu'elle n'a pas péché, n'est pas pécheresse, mais VICTIME. Alors lui demander: redites tout simplement cela en dehors de la confession et j'agirai pour vous défendre. Car on ne pourra jamais parler de cela si cette connaissance vient de la confession. Certes ce n'est pas un péché, mais tout le contenu est scellé, le contenu d'une confession. Car c'est dans le cadre d'une confession. Voilà ce qu'in faut dire: il existe un autre lieu que le confessionnal pour parler des abus. Ainsi, on enlève le piège intellectuel tendu pour nous rendre responsable des abus par la confession.

Écrit par : Don Dom | jeudi, 10 juillet 2014

Je suis d'accord avec toi. Le secret confessionnel n'est effectivement pas limité aux péchés, mais bien au cadre complet de la confession. Ce qui n'est pas clair dans la description des faits, c'est de savoir si on est dans le cadre d'une confession ou "juste" d'une discussion dans le confessionnal. C'est là que ça me dérange et tout comme tu le mentionnes toi aussi, tout ce qui se dit au confessionnal n'est pas nécessairement confession...

Écrit par : Cédric | jeudi, 10 juillet 2014

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