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dimanche, 29 juin 2014

Une religieuse, Soeur Marie-Rose, soutient l'euthanasie et Exit

Suisse: une religieuse soutient l'euthanasie

«Je veux soutenir Exit et ceux qui font le choix de mourir»

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Le Matin

C'est un peu comme si un parachutiste invitait ses passagers à sauter sans parachute, ou qu'un entraîneur d'équipe de football entraînait ses joueurs à marquer dans ses propres buts.

Que dirait-on d'un moniteur d'auto-école qui invitait ses élèves à rouler à contre sens ?

L'euthanasie: donner une pierre, un serpent, un scorpion !

Le Christ dans le NT : "Quel père parmi vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre ? ou (s’il lui demande) du poisson, lui donnera–t–il un serpent au lieu d’un poisson ? Ou s’il demande un œuf, lui donnera–t–il un scorpion ?

Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera–t–il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent".

L'Eglise offre du pain, du poisson, un oeuf et surtout l'Esprit Saint

En plus du soulagement médical et humain de la souffrance, l'Eglise catholique offre l'essentiel : la confession, le réconfort du sacrement des malades, le soutien de l'Eucharistie, l'amour pour la personne, l'affection ... bref la Personne de Jésus, Dieu lui-même. 

Une religieuse est une aînée dans la foi qui enfante les âmes vers la vie éternelle. Malheureusement, le risque existe de préférer le McDonald's au Gault et Millau. 

Esaü: qui va à la chasse perd sa place 

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Ce n'est pas nouveau. Dans l'Ancien Testament, Esaü préféra un plat de lentilles à son droit d'aînesse. Esaü symbolise la force physique sans compréhension, actif et chasseur (le judaïsme interdit la chasse). Jacob symbolise l'intelligence, l'études, la réflexion. 

Genèse 25

Jacob dit : Vends-moi aujourd’hui ton droit d’aînesse.

Ésaü répondit : Voici, je m’en vais mourir ; à quoi me sert ce droit d’aînesse ?

Et Jacob dit : Jure-le moi d’abord. Il le lui jura, et il vendit son droit d’aînesse à Jacob.

Alors Jacob donna à Ésaü du pain et du potage de lentilles.

Il mangea et but, puis se leva et s’en alla. C’est ainsi qu’Ésaü méprisa le droit d’aînesse.

Commentaires

Bonsoir! Ce contre-témoignage venant d'une personne consacrée est plus que choquant. Aumônier du plus grand EMS de Genève, je remarque que de plus en plus de personnes fragilisées en fin de vie pensent être un fardeau pour leurs proches ou pour la société. Je les imagine prendre des décisions, influencées par ces déclarations pro-Exit enjolivées par une pseudo caution religieuse...Ces personnes ont souvent un discernement réduit par les fatigues cérébrales, et leur désir de vivre risque d'être submergé par les angoisses et l'impression de pouvoir légitimement abréger le cours naturel de leur vie. Cordialement,
Abbé A.R. Arbez, curé de St Nicolas de Flue GE

Écrit par : Abbé ARBEZ | dimanche, 06 juillet 2014

Merci cher Abbé Arbez, merci pour votre amour de la vie et des personnes malades et en difficultés. Bien à vous. Avec ma prière pour vous.

Écrit par : Don Dom | vendredi, 11 juillet 2014

Finalement, le premier à avoir choisi la mort, et ce meme si c'est pour nous sauver, c'est le Christ.
Je trouve cette religieuse pleine de lumière, d'empathie et d'amour. Ne la jugez pas trop vite.

Écrit par : François | mercredi, 27 août 2014

Il ne s'agît pas de juger la personne, mais de constater la terrible divergence entre la cause qu'elle se choisit et le BAba de la foi que sa profession religieuse suppose.

Pour rappel, voici ce qu'en dit le Catéchisme de l'Église Catholique.

L’euthanasie

2276 Ceux dont la vie est diminuée où affaiblie réclament un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenues pour mener une vie aussi normale que possible.

2277 Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable.

Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure.

2278 La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de " l’acharnement thérapeutique ". On ne veut pas ainsi donner la mort ; on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher. Les décisions doivent être prises par le patient s’il en a la compétence et la capacité, ou sinon par les ayant droit légaux, en respectant toujours la volonté raisonnable et les intérêts légitimes du patient.

2279 Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du moribond, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée. A ce titre ils doivent être encouragés.

Le suicide

2280 Chacun est responsable de sa vie devant Dieu qui la lui a donnée. C’est Lui qui en reste le souverain Maître. Nous sommes tenus de la recevoir avec reconnaissance et de la préserver pour son honneur et le salut de nos âmes. Nous sommes les intendants et non les propriétaires de la vie que Dieu nous a confiée. Nous n’en disposons pas.

2281 Le suicide contredit l’inclination naturelle de l’être humain à conserver et à perpétuer sa vie. Il est gravement contraire au juste amour de soi. Il offense également l’amour du prochain, parce qu’il brise injustement les liens de solidarité avec les sociétés familiale, nationale et humaine à l’égard desquelles nous demeurons obligés. Le suicide est contraire à l’amour du Dieu vivant.

2282 S’il est commis dans l’intention de servir d’exemple, notamment pour les jeunes, le suicide prend encore la gravité d’un scandale. La coopération volontaire au suicide est contraire à la loi morale.

Des troubles psychiques graves, l’angoisse ou la crainte grave de l’épreuve, de la souffrance ou de la torture peuvent diminuer la responsabilité du suicidaire.

2283 On ne doit pas désespérer du salut éternel des personnes qui se sont donné la mort. Dieu peut leur ménager par les voies que lui seul connaît, l’occasion d’une salutaire repentance. L’Église prie pour les personnes qui ont attenté à leur vie.

Écrit par : ph. martin | jeudi, 28 août 2014

Ceux dont la vie est diminuée où affaiblie réclament un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenues pour mener une vie aussi normale que possible.

Une vie aussi normale que possible, c'est de maintenir la vie à tout prix grâce aux progrès technologiques? C'est marrant, quand je lis ça, je me dis que la limite de la vie choisie par Dieu n'est pas forcément la même que celle sans arrêt repoussé?
Refuser des soins, c'est déjà une forme de suicide, c'est contredire l'inclination naturelle de conserver et perpétuer sa vie. Bien sûr, Jésus à refusé tout soin ou "calmant" lors de sa crucifixion. Mais cela n'a pas empêcher l'église de tolérer la médecine et maintenant...
Je ne reconnais pas, dans vos propos, l'amour inconditionnel des autres au delà des lois pharisiennes que Jésus a renversé.
La question n'est pas de savoir si un jeune homme de 25 ans peut se défaire d'une vie trop difficile, mais bien de laisser un être humain condamné, dans un parcours de croix, de choisir où il veut planter la sienne...
Je ne me sens pas un paria chrétien à soutenir ce choix... le suis-je?

Écrit par : Benoit | mardi, 09 septembre 2014

Cher Benoit, lisez donc trois lignes plus bas, et vous aurez la position équilibrée de l'Eglise catholique qui n'est pas du tout comme vous le laissez entendre de "maintenir la vie à tout prix grâce aux progrès technologiques".

"La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de " l’acharnement thérapeutique ". On ne veut pas ainsi donner la mort ; on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher. Les décisions doivent être prises par le patient s’il en a la compétence et la capacité, ou sinon par les ayant droit légaux, en respectant toujours la volonté raisonnable et les intérêts légitimes du patient."

Il est intéressant de constater qu'on ne cesse à tout bout de champs, et même à très haut niveau dans l'Eglise, d'opposer amour et loi, en mettant Jésus d'un côté et les pharisiens de l'autre. En vérité, Jésus s'est présenté devant eux comme le Législateur par excellence, se mettant à l'égal du Très Haut, et en précisant qu'il n'était pas venu abolir mais accomplir la Torah. Ce qu'il reproche aux pharisiens ce n'est pas leur obsérvance de la Loi, mais leur hypocrisie et leur rapport extérieur, chosifiant, à la Loi.

La Loi divine a vocation a être accueillie, intériorisée, vécue en cohésion avec les vertus de foi, d'espérance et de charité.

Écrit par : ph.martin | mardi, 09 septembre 2014

Exact, et je ne vois pas en quoi Sœur Marie-Rose sort du chemin vertueux que vous tracez dans votre commentaire.
Le jugement intellectuel posé par le signataire de cet article est par contre un bel exemple de loi apprise plus que vécue...
Condamner cette none qui plus est en la comparant à Esaü est faire preuve d'une acuité du cœur défaillante.

Se laisser le choix de ne pas traîner son corps mourant devant les yeux de ses porches aimants est un choix digne. Et la confiance absolue en l'amour du Seigneur, qui n'en voudra pas à un esprit sain dans un corps décrépit, de vouloir rejoindre l'amour divin un peu plus vite.

Ce n'est pas une fuite, c'est le constat et l'acceptation de la fin du chemin tracé par Dieu.

Écrit par : Benoit | mercredi, 10 septembre 2014

Un des fondements de la Loi divine, et naturelle, c'est l'incontournable "Tu ne tueras point". L'euthanasie, tout comme le suicide, l'avortement ou le meurtre, est un acte qui s'écarte radicalement de ce précepte, en ce qu'il vise délibérément à tuer un être humain. Sans juger ceux qui souhaitent mourir, et qui peuvent avoir des circonstances atténuantes, la dignité humaine me semble très clairement du côté de ceux qui affrontent avec courage et fidélité les difficultés, les souffrances, les handicaps qui s'imposent à eux, qui manifestent par leur lutte contre les forces de désagrégation que nous devons aux séquelles du péché originel et dans une certaine mesure à nos péchés personnels que la vie a un sens plus profond que toutes la apparentes sagesses de l'absurde ou du néant, et qu'elle n'est pas un bien de consommation ("profite de la vie"), mais une parole divine qui se reçoit pour porter du fruit. Notre vie ne nous appartient pas. Ce qui nous appartient c'est de la vivre le moins mal possible, le plus rempli d'amour et de miséricorde, dans la lumière de la vérité. C'est tout le sens du Verbum Crucis (1 Cor 1, 18).
Le discours de la fin dans la dignité est dangereux car il porte en germe l'erreur grave et injuste que la valeur de la vie serait relative à un certain degré de confort, voire d'utilité. On peut voir poindre toutes les monstruosités totalitaires derrière cette idée.

Écrit par : ph. martin | mercredi, 10 septembre 2014

Ce n'est pas une acceptation, c'est un choix de mettre soi-même un terme au chemin tracé par Dieu. Or, on doit tout faire pour qu'un mourant soit aimé et soulagé de sa souffrance. Pour cela, jamais le tuer !

Écrit par : Don Dom | mercredi, 10 septembre 2014

Et ce sont les mêmes dynamiques qui peuvent pousser une famille à accepter ce choix... Une maladie mortelle est deja le signal de la fin du chemin voulue par Dieu. Si le combat face a celle ci est perdu, c est que Dieu nous appelle a ces côtes. On va pas jeter la pierre a celui qui veut le rejoindre plus vite alors que sa vie arrive inéluctablement à son terme...

Écrit par : Benoit | jeudi, 11 septembre 2014

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