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lundi, 20 janvier 2014

Marthe Robin: l'avenir c'est Jésus !

On connaît la phrase: La France passera par un creuset mais elle redeviendra la fille aînée de l'Eglise. Cette perpective, cette prophétie hélas un peu trop chère aux nationalistes, qui voit quelque peu "La France" comme une petite idole, n'est pas tout à fait exact.

Marthe Robin

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« Elle ne cherche pas à prédire... 
elle se place à une sorte de perspective divine »

Toute réalité humaine l'intéressait... Au cours de l'un ou l'autre entretien avec ses visiteurs, Marthe a volontiers abordé la situation de la France au point de vue matériel, spirituel, économique ou social.

Ses propos, bien que tenus à différentes époques, font état d'un même schéma : la France passe ou va passer par un creuset, puis viendra son relèvement, et elle sera à nouveau la "fille aînée de l'Eglise". Marthe a tenu ces mêmes propos en 1936 avec le Père Finet, puis pendant la guerre, puis dans les années 1970, et sans doute à d'autres époques encore... Cette observation montre que ces intuitions d'avenir de Marthe sur la France ne se situent pas dans le temps chronologique. Marthe parlerait-elle comme les prophètes de l'Ancien Testament ?

Si le prophète entrevoit des réalités d'avenir, il est souvent incapable de les situer sur une échelle chronologique et de dire si elles sont immédiates, proches, lointaines ou très lointaines... Un exemple l'illustre chez Marthe avec la « Pentecôte d'amour », que Marthe et le Père Finet ont d'abord attendue dans un futur immédiat, d'une année à l'autre, jusqu'à ce que Marthe comprenne qu'elle ne serait peut-être pas pour tout de suite.

Nous tenons là, à notre avis, une clé pour comprendre la perspective de Marthe dans ses "intuitions d'avenir" sur la France. Nous nous égarerions à vouloir à tout prix les appliquer à l'histoire contemporaine. Marthe elle-même s'est peu à peu dégagée de ce schéma, comme le montre l'exemple de la Pentecôte d'amour. Elle s'est alors placée dans une autre perspective : « Sur l'avenir, où on essaie de l'interroger, écrivait Jean Guitton en 1958, on voit bien qu'elle ne cherche pas à prédire... elle se place à une sorte de perspective divine. »

Mais quelle est donc cette « perspective divine » à partir de laquelle Marthe oriente sa pensée, son offrande et sa prière ? Pour l'entrevoir, laissons simplement résonner ce bref dialogue dont Jean Guitton donne le témoignage dans son Portrait de Marthe Robin (Ed. Grasset p.107) :

« Je me souviens lui avoir posé une dernière question : "Marthe, vous parlez d'une Pentecôte d'amour. Comment vous représentez-vous cette Pentecôte d'amour ?".

Réponse« Oh ! pas du tout sous une forme extraordinaire. Je la vois comme paisible, comme lente. Je pense qu'elle se fera petit à petit, peu à peu. Je pense même qu'elle a déjà commencé. Quant à l'avenir, vous savez qu'on me prête beaucoup d'idées sur l'avenir. Je ne sais rien, sauf une chose : que l'avenir c'est Jésus. »

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