jeudi, 02 janvier 2014
Voyage du Pape Paul VI en Terre Sainte: pas d'échec mais Match
2014-01-02 Radio Vatican
(RV) Il y a 50 ans, du 4 au 6 janvier 1964, Paul VI effectuait un pèlerinage historique en Terre Sainte, qui allait marquer une étape fondamentale sur le chemin de l’unité de l’Eglise. L’accolade émouvante à Jérusalem entre l’Évêque de Rome, Paul VI et le patriarche de Constantinople Athenagoras restera dans les annales. C’était avant la guerre des Six jours, dans un contexte politique complètement différent du contexte actuel.
Paul VI avait manifesté son désir d’entreprendre un tel voyage en septembre 1963, trois mois après son élection et une semaine avant la reprise des travaux conciliaires, inaugurés par son prédécesseur Jean XXIII ; un voyage éminemment religieux, tenait-il à préciser, un voyage court, simple, placé sous le signe de la piété, de la pénitence et de la charité. Les préparatifs furent faits dans la plus grande discrétion en raison de la complexe situation politique et religieuse. Paul VI en fit l’annonce officielle le 4 décembre, devant l’assemblée conciliaire.
Un retour aux sources de la foi
Son objectif était de retourner aux sources de la foi chrétienne et de la vie de l’Église, d’offrir au Christ son Église, d’appeler les Frères séparés à faire partie d’une seule et sainte Église, et de prier pour la paix. Ce fut à la fois un acte de dévotion personnelle et un message hautement symbolique adressé au Concile et à l’Eglise tout entière qui s’interrogeait à l’époque sur son identité et sa mission. Paul VI devait effectuer d’autres voyages importants : en Inde et au siège des Nations unies à New York. Mais son pèlerinage en Terre Sainte avait définitivement marqué son pontificat. Une invitation à l’Église à se décentrer d’elle-même, à se recentrer sur le Christ et sur ses origines et à se mettre en chemin vers de nouvelles frontières.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la signification œcuménique du voyage de Paul VI en Terre Sainte. En rencontrant Athenagoras et d’autres responsables des Églises orientales, Paul VI a exprimé la volonté de l’Église catholique de mettre fin à l’hostilité et à l’indifférence du passé pour ouvrir une nouvelle saison de dialogue. Cette rencontre devait absolument avoir lieu là où fut plantée la croix glorieuse du Sauveur, Jérusalem, à l’endroit qui pour les chrétiens doit être le centre du monde. (RV avec Institut Paul VI de Brescia)
Photo : le Pape Paul VI dans l'église de la transfiguration à Jérusalem le 5 janvier 1964
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