dimanche, 11 août 2013
La Vierge, une image ?
A quelques jours de la grande fête de l'Assomption, quelques exégètes s'expriment sur une télévision catholique, dont je tairerai le nom par charité fraternelle.
Le flou artistique
La virginité de Marie ne serait pas d'ordre matériel. Jésus a grandi dans un clan familial, avec des frères, des soeurs, des cousins peu importe. Le bibiliste ne peut pas ne pas tenir compte du fait que l'Ecriture parle de frères et soeurs de Jésus....
Bref, je suis quelque peu déçu par le manque de clarté doctrinale.
Frères de Jésus: cousins
La Bible, en français, est une traduction et cela implique de mettre les mots dans leurs contextes. Dans le milieu biblique, juif et grec, de la société du Moyen Orient, les mots de frères et soeurs ont une extension plus large que notre propre vision occidentale. Les réalités de frères et soeurs se traduisent donc, à l'époque de Jésus, par cousins et cousines.
Marie, toujous Vierge
Selon la foi catholique, qui intègre et assume l'histoire avec la raison, Marie est Vierge avant la conception de Jésus, pendant sa naissance, et toujours et perpétuellement vierge après son enfantement. Marie n'a pas eu d'autres enfants.
La Vierge Marie est alors ce parfait équilibre entre la nature et la grâce, équilibre que nous avons perdu. Se tromper sur la Vierge Marie entraîne des erreurs sur la réalité et sur la vérité de la foi.
L'intelligence des anciens
La Tradition de l'Eglise n'est au fond rien d'autre que l'intelligence des anciens. La Bible se lit à partir de cette lecture commune et partagée, et les dogmes sont des portes ouvertes sur l'infini. Joseph Ratzinger est ce grand théologien qui a su mettre son intelligence au service de la foi des petits, des simples et des pauvres. Finalement, ces derniers sont les préférés du Seigneur.
21:01 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Commentaires
Votre allusion suffit à imaginer que le théâtre de ces affirmations décevantes doit être la grande "émissions de formation chrétienne" la Foi prose au Mot. Est-ce que je me trompe? Malheureusement dans le grand brouillard doctrinal qui caractérise notre époque, ce genre de déception n'est que la triste norme, le produit habituel de nos sages et de nos savants... a quelques trop rares exceptions près. Je viens de parcourir la conclusion du dernier ouvrage d'un prof d'ecclesiologie de l'institut catholique... comment ne pas croire que le rationalisme naturaliste, devrions nous dire le modernisme, est aux commandes dans les plus hautes sphère de l'intelligencia théologique? Les leçons avisées du Jésus de Nazareth de J Ratzinger Benoît XVII pour l'approche de l'Ecriture ne sont pas leur tasse de thé visiblement... Puisse le Seigneur nous prendre en pitié!
Écrit par : ph. martin | lundi, 12 août 2013
Pour être plus positif et relativiser le jugement précédent, je tiens à exprimer mon admiration sans borne pour les dominicains Torrell, Émery, Bonino & Co (y.c. Morerod...) qui font un magnifique travail. Merci à eux!
Écrit par : ph. martin | lundi, 12 août 2013
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