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mercredi, 07 août 2013

"L'Eglise n'est pas une ONG" pour les deux Papes

L'opposition, le contraste entre Benoît XVI et le Pape François est l'une des idées les plus puissantes qui soit médiatisée sur les deux Papes (Lien). 

Des sites et des blogs qui se voulaient fidèles à Benoît XVI entrent malheureusement dans la danse pour renforcer le fossé.

J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire: notre Pape émérite Benoît XVI est heureux du choix du Conclave, il se réjouit de l'élection de notre Pape en la personne du Cardinal Bergoglio. 

Une des phrases "choc" du Pape reste dans les mémoires: l'Eglise n'est pas une ONG. L'autre idée phare est celle de la collégialité

Ces deux slogans, médiatiques, simples, faciles à retenir sont en tout point conformes aux idées de Joseph Ratzinger. 

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Redécouvrir la collégialité (la synodalité)

L'un des maître-mots de Vatican II fut celui de collégialité. Le sens immédiat qu'on donnait à cette formule était que le ministère épiscopal est un ministère exercé en communion les uns avec les autres. Ce n'est pas un évêque déterminé qui succède à un apôtre déterminé, mais c'est le collège des évêques qui est la continuation du collège des Apôtres.

C'est pourquoi on n'est jamais évêque tout seul, mais essentiellement avec les autres. Cela est vrai aussi pour les prêtres : on n'est pas non plus prêtre tout seul, mais devenir prêtre signifie entrer dans la communauté presbytérale unie à l'évêque. Enfin, cela met aussi en évidence un principe fondamental du christianisme en général : c'est toujours dans la communauté de tous les frères et sœurs de Jésus-Christ qu'on est chrétien, pas autrement. Le Concile a cherché à faire passer dans la réalité pratique ces conceptions fondamentales, en créant des organismes grâce auxquels l'insertion des individus dans l'ensemble devient la règle fondamentale de toute activité dans l'Église.

C'est ainsi que, à la place des assemblées d'évêques qui jusqu'alors étaient restées informelles, on a créé la conférence épiscopale, dotée d'une solide organisation juridique et d'une substructure bureaucratique soigneusement mise au point. On a aussi créé, comme représentation de l'union de toutes les conférences épiscopales, le Synode des évêques, sorte de concile de remplacement siégeant régulièrement.

Les Synodes nationaux se sont rassemblés et ont annoncé leur intention d'évoluer dans le sens d'une organisation permanente de l'Eglise de leurs pays. Dans les diocèses se sont formés des conseils presbytéraux et pastoraux, et dans les paroisses des conseils paroissiaux.

L'Eglise n'est pas une ONG

Personne ne contestera que l'idée fondamentale est valable et que la réalisation communautaire de la mission de l'Église est nécessaire. Et personne non plus ne contestera que grâce à de tels organismes beaucoup de bien a été réalisé. Mais personne non plus ne peut douter que la multiplication non coordonnée de ces organismes a conduit à un excès de doublages, à un amoncellement insensé de papier et à des efforts inutiles, où les meilleures forces se sont perdues en des discussions sans fin que personne à vrai dire ne voulait, mais qui, du fait des nouvelles structures, semblent devenir inévitables. Les limites de ce christianisme paperassier et de la réforme de l'Église par le papier sont entre-temps devenues évidentes. Il est devenu visible que la collégialité est une chose, mais que la responsabilité personnelle en est une autre qui ne peut pas être remplacée, et qu'on n'a pas le droit d'écraser. La collégialité est l'un des principes de la réalité chrétienne, de la réalité ecclésiale ; la personnalité est l'autre principe, et ainsi c'est une des leçons de cette décennie que seul le bon équilibre des deux peut procurer liberté et fécondité.

Les homélies du Pape François sont simples

Tournons-nous vers un autre thème fondamental du Concile l'un de ses principes est la simplicité ; « simplicité » est un des mots fondamentaux de la constitution sur la liturgie, toujours conçue comme transparence et ouverture à la compréhension des hommes.
C'est pourquoi on peut dire qu'une rationalité bien comprise est une des idées directrices du Concile. 

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