JMJ Rio 2013: interview de Bashar Khoury, volontaire de Syrie

Interview de Bashar Khoury, ingénieur de 29 ans, du village de Khabab en Syrie.

Dans quelle situation se trouve la Syrie actuellement ?

C'est terrible ! Vous ne pouvez pas vous imaginer. Il y a des ruines, des destructions, des maisons détruites, des églises piées. Par exemple, la ceinture d'une statue de la Vierge Marie, chère au coeur des chrétiens syriens, a été simplement massacrée. Je pense aussi que les deux évêques sont morts, tout comme un prêtre fut assassiné dans son église. Beaucoup de chrétiens sont simplement tués. D'autres cherchent à fuire le pays. Mais c'est notre pays, il est pour tous. C'est notre pays !

Les terroristes cherchent à quitter l'Afghanistan pour venir en Syrie. Les musulmans radicaux viennent de la Turquie, de la Syrie et d'autres pays pour se battre. 

Comment vivent les chrétiens ?

Je n'ose pas mettre une croix, car j'ai peur d'être tué. Rien que d'être chrétien est déjà un danger en soi. Mes collègues de travail sont musulmans, ils sont pacifiques. Ce sont les radicaux qui sont violents. 

Quelles sont vos espérances ?

La JMJ offre une caisse de raisonnance, donne un moyen, fourni une organisation pour dire qu'il faut prier pour la paix en Syrie. Je suis responsable des réseaux sociaux en arabe pour la JMJ; j'étais aussi à Madrid en 2011. Nous avons presque un million de followers (Twitter-Facebook). Alors on essaie de communiquer des réalités positives, des news qui ne nous dépriment pas. Certs, on ne peut pas parler ouvertement de la situation politique. Nous devons être prudents. 

Et le Pape ?

J'espère voir le Pape, lui dire de prier pour la paix. C'est un honneur de rencontrer le Pape, c'est un moment sacré. C'est notre message, priez pour la Syrie, priez pour la paix. Je le dirai au Pape.