samedi, 15 décembre 2012
La lecture du Concile Vatican II est la clef pour l'avenir
Je suis en train d'écouter le CD des émissions religieuses du CCRT à l'occasion du 50ème anniversaire du Concile Vatican II: "CVII: boulet ou boussole". Le CD est bien réalisé techniquement et, avec son travail de recherche, reste intéressant. Il laisse toutefois une interprétation de la rupture, de la discontinuité prendre le dessus.
Les héritiers se disputent
Nous savons que les héritiers se disputent souvent sur l'héritage. Les catholiques sont en crise en rapport à l'interprétation des textes de ce Concile. La tradition historique francophone, contrairement à d'autres pays et langues, traduit le Concile en mode binaire, en mode numérique, en clivage gauche-droite.
Il y a des clivages internes, "intra-muros", qui mettent les catholiques en confrontation les uns vis-à-vis des autres. Pour simplifier, Mgr Lefebvre et Hans Küng (interprétation de la rupture) ont crée leurs propres paradigmes d'interprétation qui ont des retombés dans la pensée de chacun. Les deux tendances s'opossent l'une à l'autre (les extrêmes se touchent) et ne sont pas représentatives de l'Esprit qui a soufflé sur le Concile. Elles font plus de bruit médiatique car le contraste et la polémique sont l'un des moteurs du ressort médiatique.
Restauration et Réforme
Selon Benoît XVI, seule l'herméneutique de la Réforme nous permet de lire correctement les textes du Concile. Il n'y a pas deux églises, une d'avant le Concile qui serait antisémite, anti-oecuménique et obscurantiste et une nouvelle qui serait enfin ouverte au monde, comme un Peuple de Dieu: il n'y a qu'une seule Eglise depuis la Pentecôte, qui est fidèle au Seigneur en allant à sa rencontre.
La Réforme conciliaire, ou la Restauration du Concile Vatican II, sont des concepts qui permettent d'approcher l'"aggiornamento": une mise à jour de la foi comme une oeuvre d'art recouverte par la poussière du temps et qui a besoin d'une forme non pas nouvelle, mais d'une forme retrouvée, qui permettent aux gens de ce temps de ne plus entendre d'abord ce qui est interdit ou condamné mais le positif de la foi, la joie de la foi, la Vérité. Le côté pastorale est cruciale.
L'évêque de Genève Saint François de Sales dit avec Sagesse: "on attire les abeilles avec du miel et non pas avec du vinaigre".
L'application de ce Concile ne fait que commencer, car ce qu'on a vu souvent à l'oeuvre est très souvent sa "non mise" en oeuvre.
Lien: Don Romain
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