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mercredi, 17 août 2011

Le Vatican et la pédophilie

images.jpgLe Saint-Siège a mis on-line sur Radio Vatican, les documents qui démontrent qu'il n'était pas au courant des abus commis par un prêtre aux USA.

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Certains catholiques pensent que la crise est passée, qu'il faut arrêter de parler de la pédophilie. Or, l'archevêque de New York Mgr Dolan pense, avec raison, que l'Eglise doit justement continuer à parler du drame de la pédophilie, afin que cela n'advienne plus jamais.

Depuis 2001

Cette publication de document permet de comprendre qu'avant 2001, le Saint Siège n'était pas en charge des dossiers des prêtres pédophiles. Cette action en faveur de la justice était laissée à l'initiative des diocèses et des évêques. A partir du Motu Proprio de 2001, signé par les numéros un et deux actuel du Saint Siège, le Cardinal Ratzinger (Pape Benoît XVI) et Mgr Bertone (sercétaire d'Etat), la centralisation fut demandée et exigée par Rome. Et pour cause, des dissimulations, des tentatives d'étouffements et des simples indémnités financières ont parsemé le chemin de victimes qui cherchaient la justice, la vérité et la reconnaissance de leur immense souffrance. Cette politique de l'autruche a conduit à la perte de crédibilité de beaucoup d'évêques et de prêtres.

Attaques contre Ratzinger

Il faut savoir que lorsque le Pape Benoît XVI fut traîné, avec son frère, dans la boue en février-mars 2010, les fuites de certains documents, d'ailleurs incomplets, provenaient parfois de certains évêques qui n'avaient pas suivi les recommandations du Pape, qui n'avaient donc pas la conscience tranquille, ce qui leur permirent alors de salir la tunique blanche de Benoît XVI, pour finalement se voiler la face.

Délit de fuite

Prenons un simple exemple. Un conducteur de bus qui blesse un enfant avec son véhicule et le laisse ensuite sur le bord de la route, sans rien dire ni rien faire, est un véritable chauffard, avec en plus un délit de fuite. Si ce chauffard est ensuite protégé par ses supérieurs, cela tourne à la complicité. L'opinion publique va perdre, à juste titre, la confiance envers cette compagnie, car elle cache, ment et dissimule. Si la réponse donnée par cette compagnie consiste à affirmer que leur compagnie de cars fait moins de blesser que les trains ou les voitures, les compagnie concurrentes, alors la confiance sera définitivement rompue. Le mensonge règnera en maître. Il suffit de simplement raisonner pour voir que chaque compagnie doit s'occuper de ses propres accidents. Quand ces derniers adviennent, le coeur va spontanément vers les victimes, par une réaction toute naturelle et spontanée.

Du chauffard au prêtre

Mettons alors ce raisonnement sensé, raisonnable, qui prend racine dans le coeur de chaque être humain, en lien avec la crise pédophile qui a gravement touchée des diocèses catholiques. Comment l'opinion publique peut croire des prêtres et des évêques qui répondent qu'un accident peut somme toute arriver, que perdre un bras, n'est pas perdre les deux jambes, que l'on cherche à s'attaquer en fait à l'Eglise catholique, à la salir, que la pédophilie est un problème de société, qui ne touche pas que l'Eglise; ils sortiront enfin des statistiques pour le prouver. En comparaison avec l'exemple des blessés de la route, immédiatement, on perçoit que quelque chose ne fonctionne pas.

Lorsque l'Eglise semble mentir

Le problème est grave, car l'Eglise catholique est vraiment la colonne de la vérité, la présence du Christ en ce monde. Comment des personnes blessées peuvent encore y croire, si leur expérience confirme l'existence d'un disfonctionnement majeur au sein de l'institution, qui cherche à cacher la vérité, à détourner, à déplacer le problème ?

L'Eglise catholique n'a rien à craindre de la vérité. La confiance et la foi sont des cousines, des synonymes. Aussi, les victimes qui demandent, avec raison, que leurs souffrances soient mises en lumières, qu'elles obtiennent justice et réparations, ne nuisent en rien à l'Eglise, tout au contraire. Tout chrétien aime la vérité, et comme le disait justement Sainte Edith Stein "celui qui cherche la vérité, cherche Dieu qu'il le sache ou non". L'Evangile emboîte le pas "celui qui fait la vérité, vient à la lumière".

Le mensonge tue la foi, les dissimulations de quelques évêques font fuir les fidèles et les vocations, la protection des prêtres entre eux atteint gravement la fraternité et l'unité sacerdotales.

Benoît XVI est une partie de la solution

assunta28.jpgAussi, l'action pure et transparente de Benoît XVI est un exemple à suivre pour tous les évêques du monde entier. Beaucoup le font, mais il reste des zones d'ombres dans certains pays. C'est par l'aveu des crimes, la recherche de la vérité et de la justice, le pardon, la pénitence, que l'Eglise catholique gardera ce qui lui est spécifique: l'amour de la vérité toute entière, l'amour des petits et des blessés, des malades et des faibles. Hélas parfois, face à la dictature, les victimes sont sans voix et sans moyens. Aux catholiques et à toutes les personnes de bonne volonté de leur donner des moyens, pour se remettre à espérer et à croire.

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