Santo illico

Lisant le livre "Benoît XVI, la joie de croire" de Chantal de Paul Colonge aux éditions du Cerf, je me glisse dans cette biographie en me laissant charmer par la force tranquille d'un homme serein et paisible qui a dédié toute sa vie à la vérité et à la foi. Un surdoué qui a mis en fait son intelligence au service des petits et des simples, pour nous protéger des sages et des intelligents.

Le porte parole émérite du bienheureux Jean Paul II, Joachin Navarro Valls, a souligné que Karol Wojtilà était déjà saint de son vivant, ou alors il ne le serait jamais. Avec raison, ce slogan "santo subito" entendu sur la place Saint Pierre lors des funérailles venait pour lui juste trop tard, car il aurait fallu le scander durant sa vie. La récente béatification de l'Eglise n'a fait en réalité que confirmer le sentiment intime que nous avions en le voyant vivre.

Aussi, je pense que si pour Jean Paul II, la formule "santo subito" fut parfaitement adéquate, "santo illico" sied alors fort bien à Benoît XVI. Autant s'en rendre compte actuellement et vivre en goûtant jour après jour du don immense que Dieu nous accorde maintenant avec un tel Pape, avant qu'il ne soit peut-être juste un peu trop tard.