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vendredi, 08 juillet 2011

Nous avons besoin d'une nouvelle lune

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 ... en période de crise, regarder le ciel, les étoiles, ça fait du bien. Je le sens lors des conférences que je donne: les gens me remercient de les faire rêver.

Claude Nicollier, astronaute suisse, Le Temps, 06.07.2011

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L'aventure des navettes spatiales va prendre fin avec le dernier lancement d'Atlantis. Bien des articles de presse parlent même de la fin de l'ère spatiale. Un thème récurent, ironiquement écrit: cela coûte trop cher!

Une chose est certaine, sans grand projet, sans rêve, sans objectif, nous restons comme désenchantés. Nous avons tous besoin d'un but, d'une haute raison, d'un objectif qui nous dépasse. Le sociologue Max Weber évoquait déjà le désenchantement du monde. Il faut dire que Niestche a effacé le nom de Dieu du ciel. On se retrouve soudainement seul face à l'immensité.

Peut-être que si l'espace fascine beaucoup moins, c'est parce qu'on ne sait sans doute plus s'émerveiller. On se sent peut-être encore plus seul dans ce silence de l'Univers qui "effrayait" déjà Blaise Pascal. Tant de films de sciences fictions, la guerre des étoiles par exemple, se nourrissaient de rêve et d'imagination. Toutes les grandes entreprises, qui ont donné ensuite des fabriques, des usines et du travail, sont nés de quelques personnes qui ont su enthousiasmer, faire vibrer et donner du rêve. L'économie et la crise que nous vivons en ce moment dépend aussi du degré de confiance, d'espoir et d'imagination que possède une société ou une culture. Peut-être que Solar Impulse continue un certain rêve, avec bien d'autres projets.

Aussi, l'Occident doit se trouver "une nouvelle lune", objectif fixé par Kennedy au début des années 1960. Cela peut être de nourrir l'ensemble de la planète, car elle possède assez de nourriture pour tous et pour chacun. Cela peut être pour les uns de devenir médecins afin de guérir et soigner les enfants et les personne âgées. Pour les autres une vocation de prêtre, de religieux ou religieuses, qui misent tout sur le ciel. Cela doit être surtout pour les catholiques la vocation à la sainteté, en ce monde, que nous sommes à inviter à aimer passionnément. Tout le Concile Vatican II est là.

La lune n'est illuminé que par le soleil. Aussi, elle n'est que l'ombre d'un objectif encore plus grand. Saint Thomas d'Aquin expliquait que nous agissons tous en vue d'une fin, d'une cause. Par exemple, je me lève pour déjeuner, car sans nourriture je ne peux pas travailler. Je travaille pour gagner ma vie et servir le autres. Etc... on peut remonter jusqu'à la cause des causes, la raison utlime, la cause finale. Ultimement, c'est Dieu qui doit nous mouvoir en vue de la vie éternelle. Dante avait bien raison "l'amour meut toute chose".

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