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mercredi, 29 juin 2011

Initiative des prêtres en Autriche ?

Lorsque les laïcs veulent être prêtres et les prêtres des laïcs, la vision de la foi devient peu claire et l'Eglise louche...

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La vision imposée est plus ou moins celle-ci: si on ne pense pas ainsi, pour l'ordination des femmes prêtres, pour l'ordination d'hommes mariés, pour la communion des divorcés remariés, pour la prédication des laïcs ... nous sommes fermés au dialogue et rétrogrades. C'est ce qu'on appelle une idéologie qui cherche à enfermer un adversaire.

Pourquoi les laïcs ne peuvent pas prêcher ?

La question est pas très bien posée. Pourquoi les mêmes laïcs ne s'engagent-ils pas pour être maire de leur village, présidents d'associations d'entraide, de solidarité, ou tous les domaines d'activités nobles de ce monde ? médecins, journalistes ? C'est l'immense champ de l'apostolat des laïcs qui est une mer sans rivage. Le monde a besoin des baptisés. Simplement une idéologie cherche à les cléricaliser, à les faire tourner autour de l'autel et de la sacristie, en imitant surtout les prêtres. Les prêtres ne sont que des serviteurs. Le sommet de la vie chrétienne n'est pas le sacerdoce, mais la sainteté. Où sont les Robert Schuman, les de Gasperi et les de Gaulle ? Où sont les médecins comme Jérome Lejeune, les avocats comme Saint Thomas More, les agriculeurs, les fondateurs d'ONG, les instituteurs ? C'est cela que tous les laïcs sont appellés à sanctifier. Pourquoi un prêtre renonce-il à ces nobles et grandes vocations ? Pour donner le sacrement du pardon, pour célébrer la messe, célébrer les sacrements, pour prier, visiter les malades, assister les mourants, pour être un père dans la foi...

Le monde est le lieu des laïcs

Le monde avec ses conflits, ses guerres, ses souffrances, ses injustices attend avec urgence l'apostolat des laïcs. Aussi, vue que ce champ immence est le propre des laïcs, il est naturel et normal que l'homélie soit exlusivement pour le diacre, le prêtre ou l'évêque. Une homélie est en lien avec la Messe, placée au coeur de la vie du prêtre qui l'offre au Père pour que les laïcs puissent rencontrer le Christ. A partir de là, les laïcs sont toujours et d'abord dans le monde et agissent pour devenir saint, au coude à coude avec leurs semblables.

Une initiative locale

Pour les autres initiatives, plutôt revendications, elles ne représentent qu'une infime partie des quelques prêtres et ne seraient donc en aucun cas être baptisées "l'initiative des prêtres". Certes, le débat est nécessaire et la discussion toujours possible évidemment, tout en rappellant que l'Eglise a déjà donné des réponses à toutes ces questions. Avoir ces fondements ne clos pas le débat, bien au contraire, mais permet d'en donner raison, en usant de notre intelligence pour rendre compte de la foi, de la joie et de l'espérance qui nous habitent. Le christiannisme n'est pas une liste d'interdit dit Benoît XVI, cela fait 60 ans qu'il est prêtre, c'est un homme d'une grande sagesse, qui en a vu des vertes et des pas mûres, qui a avalé bien des couleuvres, donc regardons vers lui, le doux Christ sur la Terre.

Commentaires

Une excellente analyse merci

Écrit par : Fred | jeudi, 30 juin 2011

Quand on considère que Benoït XVI est le doux Christ sur terre et que l'Eglise a déjà donné une réponse à toutes ces questions, il n'est pas difficile de comprendre la position que vous exprimez, mais très difficile de comprendre que vous dites que le débat est toujours ouvert. Mais j'ai comme l'impression que tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde

Écrit par : Heichelbech Georges | vendredi, 01 juillet 2011

Je crois qu'une conviction, qu'une vérité, ne sont pas des volets fermés mais des fenêtres ouvertes. Une vérité ne saurait clore un débat. Dans l'autre sens, être pour le "mariage de prêtres", pour l'ordination des femmes, semblent être des positions ouvertes au débat, alors que ce sont en fait aussi des convictions, simplement non identiques. Aussi les adjectifs relèvent souvent d'une idéologie. Donc, conviction et ouverture sont compatibles. Merci de votre commentaire.

Écrit par : Dominique | vendredi, 01 juillet 2011

Il est vrai que le mariage des prêtres ou l'ordination des femmes sont des questions qui devraient être ouvertes. Mais Jean Paul II a décrété que sur l'ordination des femmes, la position de l'Eglise était définitive et irréformable. Pour le mariage des prêtres, lors du synode de 1971, 45% des évêques s'étaient prononcés en sa faveur. Mais pas une trace dans le rapport de ce synode.
Le 9 février 1971, un certain Joseph Ratzinger avait cossigné un document avec entre autre Karl Rahner, Walter Kasper et Karl Lehmann, demandant que l'on reconsidère le célibat des prêtres. Mais je ne suis pas sûr qu'il s'en souvienne encore.
http://www.niobium.fr/dotclear/public/actualites/memorandum71_ratzinger.pdf
Si vous voulez d'autres analyses sur le célibat des prêtres consultez sur mon blog
http://georgesheichelbech.blog.lemonde.fr/2011/01/15/leglise-catholique-et-le-celibat-des-pretres/

Écrit par : Heichelbech Georges | vendredi, 01 juillet 2011

Merci bien. Je sais que l'on essaie de faire de Joseph Ratzinger un progressiste de gauche qui a ensuite changé. Il s'en est déjà expliqué, en disant qu'il est resté fidèle à lui-même, et que ce sont ses amis qui ont pris une autre ligne ( Ratzinger a fondé Communio, et pas suivi Concilium par exemple). Ratzinger dit de lui qu'il a certes connu ce qu'on peut appeler une évolution, mais en restant cohérent, dans une constante recherche de la vérité. Ayant vu un reportage sur les 60 ans d'ordination de notre Pape, je fus en effet bien plus touchée par sa période romaine, que par son temps en Allemagne. Rome lui a donné encore plus d'envergure internationale, l'a consolidé dans la foi. Son livre et ses cours étaient aussi déjà lu et très suivis. Rien de choquant donc, car cela montre que Joseph Ratzinger est simplement un tout grand théologien, sûrement le dernier théologien de l'après Concile, qui a cherché la vérité, à la servir, ce qui est sa devise: "coopérateur de la vérité". Par ailleurs, il admet aussi une évolution dans la théologie mariale. Son oeuvre, son "opera omnia" sont d'une immense richesse, un vrai cadeau pour toute l'Eglise, pour la recherche théologique. Aussi, je suis en effet "un vrai fan" de ce grand homme. Sa pensée me séduit, me charme, me réjouit et me réchauffe le coeur. Enfin, pour le Synode, il est prévu par le droit comme un instrument consultatif; mais ce même Synode a précisé que seul le Pape peut donner des exceptions à la règle du célibat. Même un Concile ne pourrait pas "revenir" sur la question, sinon ce serait tomber dans le conciliarisme, un Concile supérieur au Pape. Paul VI, le Concile Vatican II n'ont fait que confirmer ce choix positif, ce plus pour toute l'Eglise. Aussi, il est plus urgent de vivre saintement le célibat que de le remettre en question. Je pense donc que d'être en faveur du célibat est un témoignage de vie, mais que c'est une ouverture où le débat reste possible. Une conviction ne remet pas en cause, encore une fois, le dialogue. Bien à vous.

Écrit par : Dominique | vendredi, 01 juillet 2011

Merci pour votre réponse longue et argumentée. Cela montre qu'il est possible d'échanger entre personnes faisant partie de la même Eglise mais ayant des orientations tout à fait différentes.
Cependant l’Eglise a certes, et c’est fondamental , une dimension verticale, mais elle a aussi une dimension horizontale faite de décisions humaines qui sont parfois des avancées mais aussi parfois des reculades. Il est clair que j’ai sorti de mon esprit que l’Eglise ne peut pas être critiquée. C’est même un devoir de le faire.
Salutations fraternelles dans le Christ.

Écrit par : Heichelbech Georges | vendredi, 01 juillet 2011

Oui, nous pouvons parler, dialoguer et discuter. Et cela est un petit exemple. Je suis aussi "critique" envers l'enseignement, mais cela dépend de la conception de la critique. Je crois en l'Eglise, une, sainte, catholique et apsotolique et je sais qu'elle me guide juste. Je ne la suis pas car elle dit ceci ou cela, je la suis car je pense et comprends qu'elle dit vrai. C'est la vérité qui me passionne et je l'ai trouvée, en sachant qu'elle me dépassera toujours. Toute vérité vient de l'Esprit Saint. Merci beaucoup.

Écrit par : Dominique | vendredi, 01 juillet 2011

J'ai bien lu votre note. Le célibat, et les études historiques le montrent depuis les années 1980, remontent aux origines de l'histoire de l'Eglise, aux Apôtres; la tradition des Eglises orientales et postérieure à celle de l'Eglise catholique. Quant à avoir 39 papes avec des enfants, c'est une interprétation de l'histoire un peu forcée.... beaucoup même. Certes, il y a eu des Papes décadents; or, ils n'ont rien touché à l'enseignement de l'Eglise... ceci est remarquable. L'Eglise vient de Jésus, et l'état de grâce de ses ministres, qui est recquis personnellement, ne touche pas la validité du sacrement. C'est ainsi que Dieu nous conduit... Il a même prévu la fragilité humaine. Mais l'histoire de l'Eglise est celle du 1er novembre, de cette foule immense... c'est cela l'objet de notre foi: la communion des saints. Les Papes se succèdent, les évêque aussi, seuls les saints demeurent; dont des papes saints, dont des évêques saints, mais pas seulement. Le Concile Vatican II rappelle que c'est notre vocation: la vocation universelle!

Écrit par : Dominique | samedi, 02 juillet 2011

Pour l'instant, je dirais une seule chose, qui concerne l'Ordination de " Femmes - Prêtres " en rappelant les belles et vraies Paroles de Marie, la Sainte Vierge au jour des "NOCES de CANA ". Marie n'a jamais prêché ce que le Seigneur Jésus a dit de faire à ses Apôtres avant son Ascension dans la Ciel: "Allez dans le monde entier...baptisez, portez la Bonne Nouvelle aux pauvres ....(...) Marie, Mère de Dieu et Mère de l'Eglise Corps-Mystique du Christ n' a dit que: " FAITES TOUT CE QU'IL VOUS DIRA ". Quant aux Paroles du Christ, la veille de sa Passion: " Faites CECI en Mémoire de MOI ". Donner sa Vie, son coeur, son Corps et son âme pour sanctifier son Eglise, sa Bien-Aimée. Thérèse Gunther

Écrit par : Gunther Thérèse | lundi, 04 juillet 2011

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