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mardi, 24 mai 2011

L'histoire de Suzanne et la vérité

3482a05b15091336-moyen2-chaste-suzanne-lafond-charles-nicolas.jpg On entend ou lit ces jours-ci que le conflit entre une victime et son abuseur potentiel, soit la réalité d'un abus ou d'un viol ne peut pas être prouvée, surtout par la parole. C'est, selon les relativistes, toujours parole contre parole. Le jugement serait alors un rapport de force.

Ceci dit, souvenons-nous que le langage permet justement de parvenir à la connaissance de la vérité. Nous sommes tous capables de la vérité.

Plutôt que d'avoir recours aux manipulations du langage, parfois les avocats, certains journalistes, des hommes politiques ou des personalités publics y ont recours, sachons user simplement de la force de la vérité.

Le best seller mondial

La Bible permet de connaître l'histoire de Dieu dans l'histoire des hommes, et l'histoire des hommes à la lumière de Dieu. C'est bien le best seller mondial. Le Juge Daniel su démontrer l'innocence de Suzanne et la culpabilité des anciens qui voulaient abuser d'elle. Donc pas de relativisme, car la vérité est essentielle.

L'histoire de Suzanne et du Juge Daniel dans l'Ancien Testament

Suzanne sera intégrée aux listes des Justes, comme Jonas, Daniel et les trois Hébreux, qui seront délivrés de la mort après avoir sollicité l'intervention de Dieu. Saint Augustin, dans une homélie, rappellera ces miracles : "Nous savons et nous avons lu que Dieu a délivré beaucoup de nos pères qui espéraient en lui. Il a délivré le peuple d'Israël de la terre d'Egypte ; il a délivré les trois Hébreux de la fournaise de feu; il a délivré Daniel de la fosse aux lions; il a délivré Suzanne de la calomnie. Tous l'ont invoqué et ont été délivrés".

L'histoire de Suzanne fait partie des lectures du Carême et sera en rapport avec les rites prébaptismaux.

Livre de Daniel : chapitre 13

Un Juif nommé Joakim vivait à Babylone. Il avait pris pour femme une certaine Suzanne, fille de Helkias. Elle était très belle et profondément attachée au Seigneur. Ses parents, gens pieux, l'avaient élevée dans le respect de la loi de Moïse. Joakim possédait de grandes richesses; il avait un parc situé près de sa maison. Beaucoup de Juifs venaient le consulter, car il était le plus estimé parmi eux.

Cette année-là, deux anciens du peuple juif avaient été désignés comme juges. — C'est d'eux que le Seigneur a parlé, lorsqu'il a dit: "L'injustice est venue de Babylone, par l'intermédiaire des anciens chargés de rendre la justice, des hommes qui passaient pour être des guides du peuple." Ces anciens se rendaient régulièrement chez Joakim, et tous ceux qui avaient des conflits à régler venaient les trouver là.

Lorsque, vers midi, les gens s'étaient retirés, Suzanne descendait dans le parc de son mari pour s'y promener. Les deux anciens, qui la voyaient chaque jour s'y rendre, furent pris de désir pour elle.
Ils en perdirent la tête, ils détournèrent leur attention du Dieu du ciel et cessèrent de respecter ses justes commandements. Tous deux brûlaient de convoitise pour elle; pourtant ils ne se disaient pas ce qui les tourmentait, car chacun avait honte d'avouer à l'autre son désir de s'unir à elle.

Ainsi, jour après jour, l'un et l'autre guettaient avec ardeur une occasion de la voir.
Un jour à midi, ils sortirent de la maison et se quittèrent en se disant: "Rentrons chez nous, c'est l'heure d'aller manger!" Mais, ensuite, chacun revint sur ses pas. Lorsqu'ils se retrouvèrent nez à nez au même endroit, ils s'en demandèrent mutuellement la raison et finirent par s'avouer leur convoitise pour Suzanne. Alors ils se mirent d'accord pour chercher une occasion de la rencontrer seule.

Les anciens accusent Suzanne d'inconduite

Ils guettaient donc une occasion favorable. Or un jour Suzanne se rendit dans le parc, comme les jours précédents, accompagnée seulement de deux jeunes servantes; elle eut envie de se baigner, car il faisait chaud. Il n'y avait là personne d'autre que les deux anciens, qui s'étaient cachés et qui l'épiaient.
Suzanne ordonna aux servantes d'aller lui chercher de l'huile et des parfums, et de fermer les portes du parc afin qu'elle puisse se baigner tranquillement.

Les servantes obéirent: elles fermèrent les entrées principales du parc et sortirent par une porte de côté pour aller chercher ce que leur maîtresse avait demandé. Elles n'avaient pas remarqué les deux anciens, qui étaient bien cachés. Dès qu'elles furent parties, les anciens sortirent de leur cachette; ils se précipitèrent vers Suzanne et lui dirent: "Les portes du parc sont fermées, et personne ne nous voit. Nous sommes remplis de désir pour toi. Accepte donc de coucher avec nous!
Si tu refuses, nous t'accuserons d'être restée seule avec un jeune homme, raison pour laquelle tu avais renvoyé tes servantes."

Suzanne poussa un gémissement et s'écria: "Me voilà dans une situation sans issue! Si j'accepte votre proposition, je serai condamnée à mort pour adultère; si je la refuse, je ne vous échapperai pas!
Toutefois je préfère tomber entre vos griffes sans avoir fait de mal, plutôt que de pécher contre le Seigneur."

Alors Suzanne poussa un grand cri. Mais les deux anciens se mirent à crier, eux aussi, en l'accusant.
L'un deux courut ouvrir les portes du parc. Dès que les serviteurs présents dans la maison entendirent ces cris, ils se précipitèrent dans le parc par la porte de côté pour voir ce qui était arrivé à Suzanne.
Les anciens leur racontèrent leur histoire; les serviteurs en furent remplis de confusion, car on n'avait jamais rien dit de pareil au sujet de Suzanne.

Le lendemain, quand les gens se rassemblèrent chez Joakim, le mari de Suzanne, les deux anciens arrivèrent, bien décidés à faire condamner la jeune femme à mort, selon leur sinistre plan. En présence de tout le monde, ils donnèrent cet ordre:

"Qu'on fasse venir ici Suzanne, fille de Helkias et femme de Joakim!" On envoya quelqu'un la chercher. Elle vint, accompagnée de ses parents, de ses enfants et de tous ses proches. Elle était très gracieuse, d'une beauté remarquable.

Les anciens, ces hommes ignobles, ordonnèrent qu'on lui ôte le voile qu'elle portait, afin qu'ils puissent se rassasier de sa beauté. Toute sa famille pleurait, de même que tous ceux qui la voyaient.
Les deux anciens se levèrent alors au milieu de tout le monde et posèrent leurs mains sur la tête de Suzanne. Celle-ci, tout en pleurs, leva ses regards vers le ciel. Au fond d'elle-même, elle avait confiance dans le Seigneur.

Les anciens déclarèrent: "Pendant que nous nous promenions seuls dans le parc, cette femme est arrivée avec deux jeunes servantes. Elle a fait fermer les entrées principales du parc, puis elle a renvoyé les servantes.

Un jeune homme, qui était caché là, s'est approché et a couché avec elle.
Nous nous trouvions alors dans un coin du parc; lorsque nous avons vu cette conduite scandaleuse, nous avons couru vers eux.
Nous les avons vus couchés ensemble. Nous n'avons pas pu maîtriser le garçon parce qu'il était plus fort que nous; il a ouvert une porte du parc et s'est échappé en courant.
Par contre, nous avons mis la main sur elle et nous lui avons demandé qui était ce jeune homme.
Mais elle a refusé de nous le dire. Voilà, nous rendons témoignage de ces événements." L'assemblée les crut, parce qu'ils étaient anciens du peuple et juges. Suzanne fut donc condamnée à mort.

Alors elle cria très fort: "Dieu éternel, tu connais ce qui est caché, tu es même au courant de chaque événement avant qu'il se produise.
Tu sais que ces gens-là ont porté un faux témoignage contre moi. Tu vois, je vais mourir, et pourtant je n'ai rien fait de ce qu'ils ont méchamment raconté à mon sujet."

Daniel démontre l'innocence de Suzanne

Le Seigneur entendit l'appel de Suzanne. Tandis qu'on emmenait celle-ci pour l'exécuter, il suscita la sainte protestation d'un jeune garçon nommé Daniel. Cet enfant se mit à crier bien fort: "Je refuse d'être complice de la mort de cette femme!" Toute la foule se tourna vers lui. On lui demanda: "Qu'est-ce que tu veux dire?" L'enfant, debout au milieu d'eux, leur déclara:"Avez-vous perdu la tête, Israélites? Vous condamnez une femme de votre peuple sans enquête préalable et sans preuve.

Retournez au tribunal! Ces hommes ont porté un faux témoignage contre elle!"
Tout le monde se hâta de faire demi-tour. Les autres anciens dirent à Daniel: "Viens siéger parmi nous et fais-nous connaître ta pensée, car Dieu t'a donné la sagesse des gens âgés."

Daniel leur répondit: "Éloignez ces deux hommes l'un de l'autre. Je vais les interroger séparément."

On les sépara. Daniel fit alors venir le premier et lui dit: "Vieillard rempli de méchanceté, voici le moment où la punition de tes péchés d'autrefois va retomber sur toi!
Tu as rendu des jugements injustes: tu as condamné les innocents et tu as relâché les coupables. Pourtant le Seigneur a donné ce commandement: "Ne condamnez pas à mort un innocent ou un homme honnête."

Maintenant donc, si tu as vraiment surpris Suzanne en compagnie d'un jeune homme, dis-moi, sous quelle espèce d'arbre étaient-ils?"

- "Sous un chêne", répondit l'homme.

"Voilà un mensonge qui va sûrement te coûter la vie! reprit Daniel. En effet, Dieu a déjà donné l'ordre à l'un de ses anges de venir t'enchaîner et te tuer."

Daniel renvoya cet homme et il fit venir l'autre. Il lui dit: "Descendant de Canaan et non de Juda, la beauté de cette femme t'a fait perdre la tête, ton désir pour elle a égaré ton esprit!
Vous avez pu agir de la sorte avec les femmes de l'ancien royaume d'Israël et coucher avec elles, parce qu'elles avaient peur de vous; mais une femme du pays de Juda ne peut pas tolérer votre conduite ignoble!

Maintenant donc, dis-moi, sous quelle espèce d'arbre les as-tu surpris ensemble?"

- "Sous un châtaignier", répondit l'homme.

"Voilà un mensonge qui va sûrement te coûter la vie, à toi aussi! reprit Daniel. En effet, l'ange de Dieu attend, l'épée à la main, pour te châtier. Il vous fera mourir tous les deux."

Tous les gens rassemblés là poussèrent de grands cris pour louer le Dieu qui sauve ceux qui ont confiance en lui. Puis ils se retournèrent contre les deux anciens que Daniel avait convaincus de faux témoignage en se servant de leurs propres déclarations; ils leur infligèrent la peine que ces hommes, dans leur méchanceté, avaient voulu faire subir à quelqu'un de leur peuple. Ils agirent conformément à la loi de Moïse en les faisant mourir. Ce jour-là, une vie innocente fut épargnée.

Helkias et sa femme louèrent Dieu à cause de leur fille Suzanne, en compagnie de Joakim, son mari, et de toute sa famille. Ils étaient reconnaissants parce qu'on n'avait rien découvert de honteux dans sa conduite. Quant à Daniel, dès ce jour-là, il fut hautement estimé par tout le monde.

Commentaires

Merci mon père. Je prie pour toutes les personnes accusées injustement et surtout les femmes qui doivent subir chaque jour cette pression mais également injustice.

Écrit par : victoria | mercredi, 25 mai 2011

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