Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 06 avril 2011

No news, good news

1895266290.jpgJ'étais l'an passé aux USA alors qu'un pasteur voulait brûler le coran. Je m'étais  alors interrogé sur la tempête médiatique que cet acte stupide avait provoqué en Europe.

Pour ceux qui connaissent les USA, les sectes chrétiennes sont très nombreuses. Donc rien à voir avec le christianisme. Puis, plus de 10 000 nouvelles tombent chaque jour dans l'immense "container" des médias. Aussi pourquoi médiatiser celle-ci ? C'est la logique de l'agenda setting: le premier qui met en circulation une nouvelle spectaculaire devient le leader avec le scoop du jour. C'est aussi le choix (informer c'est choisir) d'une nouvelle du jour en fonction d'une "news value" ou valeur informative. C'est le conflit qui retient toujours l'attention.

Interrogé par des amis européens, j'avais donné la simple réponse que ce pasteur n'était qu'un sale gosse, qui ne méritait qu'une bonne fessé avant d'être envoyé au lit car il jouait avec des allumettes à côté d'un immense réservoir à essence. Aussi, c'est une "no news" qui ne doit pas être reprise, par simple éthique humaine et aussi journalistique. Malheureusement, la logique du show l'emporte. Le système médiatique impose de choisir les nouvelles qui suscitent les passions, les émotions, les conflits. Cette bêtise, cette "no news", a hélas le triste mérite d'entrer dans ces critères.

Ne pas en parler, ne pas la médiatiser serait alors la "good news"! C'est bien connu pourtant: "pas de nouvelle, bonne nouvelle".

Good news, no news!

Aussi la rencontre entre le frère du martyr Shahbaz Bhatti (qui sera un jour béatifié), ministre des minorités religieuse du Pakistan sauvagement assassiné par des islamistes pour son opposition à la loi sur le blasphème, et le Pape Benoît XVI durant l'audience de ce matin est d'une grande importance ( au centre ).

Tout le défi consiste à rendre intéressant l'important pour ne pas rendre important ce qui n'est pas intéressant.

!Prier pour Asia Bibi!

udi6aprile3.jpg

Pakistan : Le frère du ministre assassiné rencontre Benoît XVI

Paul Bhatti a pardonné à l’assassin

ROME, Mercredi 6 avril 2011 (ZENIT.org) - Le frère du ministre pakistanais assassiné a salué Benoît XVI au terme de l'audience générale du mercredi.

Paul Bhatti, frère de Shahbaz Bhatti, était entouré de l'évêque de Faisalabad, Mgr Joseph Coutts, qui a présidé les funérailles du ministre, et du grand imam de la mosquée Badshahi de Lahore, Syed Muhammad Abudl Khabir Azad.

Il a participé, mardi, 5 avril, à une conférence en l'honneur de son frère, Shahbaz Bhatti, dans les locaux de la communauté de Sant'Egidio à Rome.

On se souvient que l'ancien ministre des Minorités religieuses du Pakistan a été assassiné le 2 mars dernier par des hommes appartenant à la mouvance des talibans pakistanais : il était le seul ministre chrétien du gouvernement. Il s'était notamment insurgé contre les abus provoqués par la loi anti-blasphème. Son frère a repris le flambeau.

Il a déclaré au micro de Radio Vatican avoir pardonné aux assassins de son frère en disant : « Mon frère avait la foi chrétienne, et la foi chrétienne dit de pardonner. Nous, notre famille, nous avons décidé de pardonner. Mais en même temps, nous voulons découvrir les auteurs de ce crime ».

Anita S. Bourdin

Commentaires

J'ai beaucoup apprécié l'analyse faite en première partie et surtout cette simple phrase : Tout le défi consiste à rendre intéressant l'important pour ne pas rendre important ce qui n'est pas intéressant. Cela nous aide à comprendre le fonctionnement des médias, à apprendre à avoir un regard critique et savoir faire le tri des nombreuses nouvelles qui nous arrivent tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes....

Écrit par : Myriam | jeudi, 07 avril 2011

Les commentaires sont fermés.