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samedi, 23 octobre 2010

Il ne faut pas exciter les passions....

sinodo32.jpgAlors que plus ou moins seuls les médias catholiques ont couvert le Synode sur le Moyen-Orient, l'intervention musclée (écrite mais non prononcée dans l'Aula; ce qui est prévu par le réglement) d'un Père synodale risque de lancer une polémique. Affaire à suivre...

Le message finale du Synode sort aujourd'hui.

Synode pour le Moyen-Orient : Un évêque libanais s’en prend avec vigueur au Coran.

Vatican - Agence I.MEDIA - 22 octobre 2010

Mgr Raboula Antoine Beylouni, évêque libanais de rite syriaque, a profité du Synode des évêques pour le Moyen-Orient, au Vatican, pour s’en prendre au Coran qui, à ses yeux, “ordonne d’imposer“ l’islam “par la force“ et “par l’épée“. Dans une intervention écrite (et non prononcée dans la Salle du synode) rendue publique le 22 octobre 2010, cet évêque libanais a cependant soutenu que le dialogue islamo-chrétien ne devait “certainement pas“ être remis en question.

Le Coran “ordonne d’imposer la religion par la force, par l’épée“, soutient ainsi l’évêque libanais. Et d’insister : “Le Coran permet au musulman de cacher la vérité au chrétien et de parler et agir contrairement à ce qu’il pense et croit“, “le Coran donne au musulman le droit de juger les chrétiens et de les tuer par la djihad (guerre sainte)“. Aux yeux de Mgr Beylouni, “les musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres“.

L’évêque libanais souligne en outre que, dans le Coran, il n’y a “pas d’égalité entre l’homme et la femme, ni dans le mariage lui-même où l’homme peut prendre plusieurs femmes et peut en divorcer à sa guise“. En outre, il met en avant la présence, dans le livre sacré de l’islam, de “versets contradictoires“ et de “versets annulés par d’autres“, donnant au musulman “la possibilité d’utiliser l’un ou l’autre selon son avantage“. Ainsi, le musulman peut dire du chrétien “qu’il est humble et pieux et croyant en Dieu“, comme il peut “le traiter d’impie, d’apostat et d’idolâtre“.

“Le Coran inculque au musulman la fierté d’avoir la seule religion vraie et complète“, poursuit le prélat libanais, avant d’expliquer que “le musulman fait partie de la nation privilégiée, et parle la langue de Dieu, la langue du paradis, la langue arabe“. Il ajoute alors que le musulman aborde le “dialogue avec cette supériorité et avec l’assurance d’être victorieux“. Selon le Libanais, discuter “sur les dogmes“ entre chrétiens et musulmans s’avère impossible.

Cependant, “devant tous ces interdits“ qui émanent du Coran, Mgr Beylouni assure qu’il ne faut “certainement pas“ supprimer le dialogue entre musulmans et chrétiens. Le prélat libanais indique ainsi qu’il convient de choisir, pour le dialogue, des “thèmes abordables“ ainsi que des “interlocuteurs chrétiens capables et bien formés, courageux et pieux, sages et prudents“. LB


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note:

- j'ai eu l'occasion de parler avec un ami libanais qui m'a livré sa réaction:

Ce n'est pas la bonne manière de parler de l'islam. C'est vrai qu'il y a le tout et son contraire dans le coran et suivant les buts recherchés, ce sera tantôt l'un aspect, tantôt l'autre; il y a de la violence dans le coran, on ne peut pas le nier. Mais parler ainsi revient à remuer les esprits, alors que c'est de paix dont nous avons besoin

Ne pas blesser

Lorsque la situation est paisible et calme, des musulmans peuvent se convertir au christianisme, car cela sera toléré silencieusement. Il ne faut pas provoquer les musulmans, sinon la violence devient irrationnelle. Il faut être aimable et relever le bon chez eux. Ce discours est en quelque sorte l'aspect intolérant du christianisme qui est aussi présent chez nous. Or, il ne faut pas chercher à blesser. Ce qui nous préoccupe nous chrétiens d'Orient, c'est la perte de la foi en Occident. Les musulmans ont peur des bons chrétiens, mais pas de l'Occident. Ils en rigolent et pensent que c'est l'effet du christianisme. Nous devons être chrétiens, sans peur, car c'est la foi vécue, la sainteté qui va rendre le choc avec l'islam moins violent. Les musulmans qui veulent suivre les versets de paix de l'islam sont blessés par de tels propos. Cela demande du tact, de la finesse, une bonne dose de psychologie et toutes les vertus chrétiennes et humaines pour cohabiter avec eux. Il faut savoir que les arabes sont sensibles à la flatterie.

La promotion de la culture chrétienne peut relancer l'Europe

Mgr Koch a raison, c'est la faiblesse des chrétiens qui est dangereuse. J'ai vu que dans certains pays, on dit non aux nouveaux centres islamiques, tant que des églises ne sont pas construites en terre d'islam. Cela est juste. Il faut demander la liberté religieuse. Quant à Tariq Ramadan, c'est un intellectuel fondamentaliste, qui excite les passions. Il tient un double discours. Enfin, le fait qu'en Suisse vous ayez dit non aux minarets, c'est une bonne chose. Le plus grand danger pour l'Europe, c'est la perte du christianisme, le paganisme, ce n'est pas la montée de l'islam. Il ne faut pas lutter contre l'islam, il faut être pour le christianisme, pour la culture et l'éducation. L'élite intellectuelle des pays arabes est formée dans les écoles catholiques. 

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Commentaires

Cette lettre de l'archevêque libanais a été reprise par le site

Écrit par : Philippe Boehler | dimanche, 24 octobre 2010

allez sur le site ...http/www..bivouac-id.com pour le texte complet de l'archevêque libanais

Écrit par : Philippe Boehler | dimanche, 24 octobre 2010

Merci pour votre commentaire.
En effet, le bulletin de la salle de presse a publié le texte en son intégralité, alors que l'Osservatore Romano a coupé certains passages.
Cela montre que la liberté de parole existe dans la communication du Saint Siège. L'Osservatore n'est pas un organe officiel du Saint-Siège.

Ceci dit, j'ai beaucoup appris de ce Synode. L'homélie du Pape de ce matin m'a encore confirmé dans cette attitude. Il ne faut pas aller contre l'islam, mais proposer la foi, agir pour l'Eglise catholique, construire des projets, répandre une culture. Rien ne sert de blesser les musulmans. Bien à vous

Écrit par : Dominique | dimanche, 24 octobre 2010

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