mardi, 05 janvier 2010
Sécurité renforcée pour Benoît XVI
Les mesures de sécurité autour de Benoît XVI ont été légèrement renforcées après l’agression sans gravité dont le pape a été victime durant la messe de Noël, dans la soirée du 24 décembre 2009, ont indiqué à I.MEDIA des sources vaticanes. Depuis la célébration du 31 décembre dernier, les fidèles sont désormais tenus un peu plus à l’écart du pape et celui-ci est entouré de quelques hommes supplémentaires.
La discrétion est toujours de mise au Vatican pour assurer la protection du pape, mais la Garde suisse pontificale et la Gendarmerie vaticane ont décidé, à la demande de la Secrétairerie d’Etat, de renforcer les mesures de sécurité autour du souverain pontife. Il a ainsi été décidé d’élargir le couloir des processions, au centre de la basilique Saint-Pierre. Benoît XVI est désormais légèrement plus éloigné des fidèles à l’endroit même où, la nuit de Noël, une jeune femme avait sauté une barrière pour parvenir jusqu’à lui.
Au lendemain du geste de Susanna Maiolo, une jeune italo-suisse de 25 ans, la presse italienne avait indiqué que celle-ci “ne voulait pas faire de mal au pape“. Des sources vaticanes ont cependant indiqué à I.MEDIA que la jeune ‘déséquilibrée’ avait confié, un an plus tôt, alors qu’elle venait d’accomplir le même geste, avoir voulu griffer Benoît XVI au visage.
En outre, si le commandant de la Garde suisse pontificale et celui de la Gendarmerie vaticane demeurent aux côtés du souverain pontife, deux autres hommes de la sécurité habituellement appelés à marcher quelques mètres derrière le pape se sont rapprochés de lui, au sein du cortège, lors des processions des cérémonies pontificales. Enfin, plusieurs hommes de la Gendarmerie vaticane sont désormais placés le long du parcours du pape, bien avant son arrivée, le regard dirigé vers les fidèles.
Au Vatican, de nombreux observateurs rappellent que c’est le très charismatique Jean-Paul II (1978-2005) qui avait allégé les mesures de sécurité avec sa propension à aller au contact des foules. D’aucuns notent que la ‘Sedia gestatoria’, chaise à porteurs que le pape polonais n’avait pas souhaité utiliser, permettait que la foule puisse apercevoir le pape sans qu’il soit au contact direct des fidèles. Le dernier pape à monter sur ce trône porté par 12 ‘sediari’ fut Jean-Paul Ier (1978).
Pour autant, après l’agression de Benoît XVI, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège avait estimé que priver le pape du contact avec les foules serait “comme l’empêcher de respirer“. Le père Federico Lombardi avait aussi estimé que l’on ne pouvait pas “placer le pape à 100 % sous haute surveillance, à moins de créer un mur entre lui et les fidèles“, ce qui serait “une chose impensable“. Il avait malgré tout invité à la “prudence“ au vu des “risques“ encourus par le pape.
La sécurité du pape est assurée par quelque 370 hommes : 150 gendarmes du Vatican, 110 gardes suisses et, à l’extérieur des murs du petit Etat, autant d’hommes du détachement de la police italienne auprès du Vatican. Ce dispositif est parfois critiqué pour les tensions qui peuvent exister entre les différents corps et dont ferait les frais la sécurité du pape, en particulier entre les Italiens de la Gendarmerie vaticane et les hommes de la Garde suisse pontificale. AMI
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