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jeudi, 24 septembre 2009

Négationnisme de Williamson: le Pape Benoît XVI savait ?

images.jpegVoilà comment naissent les polémiques, un peu comme les gros nuages, les fameux cumulus: il faut de l'eau, du vent, du soleil, et de la chaleur. Puis, cela demande de la patience, afin que cela monte, qu'il y ait un appel d'air, pour provoquer un tourbillon, puis une tempête, enfin l'orage et le déluge ...

L'émission suédoise, qui revenait sur l'affaire Williamson, d'hier soir passe encore innaperçue et reste cantonée dans la sphère des blogs. Mais il suffit qu'un journal leader, le Monde pour la France, le Corriere della Sera en Italie, le Temps en Suisse, le New York Time aux USA, reprennent l'affaire, et cela redeviendra une affaire Williamson bis.

arton3085-e4b76.jpgPour la France, un petit indicateur provient de la revue Golias, avec Christian Terras qui annonce la terrassante info: la nouvelle affaire: le Pape savait !

Mr Christian Terras, de Golias se fait passer pour un catholique critique, quelqu'un qui connaît. Il aime se faire inviter sur les plateaux TV, radio etc.

Une preuve: le Jerusalem Post d'aujourd'hui! Reste à savoir si le cumulus sera gros...

Le Pape va se rendre en République tchèque. Or, les médias fixent le contenu des nouvelles. Avec le timing de la programmation de cette émission suédoise, soit quelques jours avant le voyage du Pape, il donne le cadre, "the frame" en langage technique, de ce voyage. Voilà trois notions: agenda setting (organisation de l'agenda-contenu des nouvelles), timing (savoir quand lancer un reportage; 3 jours avant un événement) et frame (mise en contexte ou en perpective). Cela risque de faire comme en Afrique: ne parler que d'une chose, et occulter le reste.

Les journalistes diront: " le Pape se rend en Tchécoslovaquie, sous fond de polémiques. En effet, le Pape savait..."

Mais ce sont des hypothèses, car l'analyse médias relève de la probabilité. Derrières ces "règles", il y a des personnes libres. Aussi suivons l'affaire... mais surtout prions pour le Pape, son voyage, les fidèles qu'il va visiter, comme le grand berger qui va à la rencontre son petit troupeau. Prions pour la République Tchèque.

 

Commentaires

La Tchécoslovaquie, vous devriez le savoir, n'existe plus depuis longtemps.
Ce qui existe, ce sont la Slovaquie et la République tchèque. (Vous me devez 15 euros pour le renseignement, en monnaie européenne.)
Golias n'est pas un catholique critique. Il a été officiellement désavoué par l'épiscopat français comme journal catholique.
Il faut reconnaître que le pape avait été imprudent dans sa lettre aux évêques de mars (cette lettre tant vantée !) en affirmant qu'il ignorait le négationnisme de l'évêque Williamson.

Affirmer une chose qu'on ne prouve pas et que par définition on ne peut pas prouver, c'est très imprudent.

Ou alors naïf ? Peut-être d'une naïveté volontaire ?

Les anticléricaux exploitent la faille.

Écrit par : Jean Ferrand | vendredi, 25 septembre 2009

Oui, vous avez raison. Je me suis trompé. Pour Golias, ma pensée consistait à dire qu'il se fait passer pour un catholique critique, ce qu'il n'est pas comme vous le dites bien.
Par contre, le Pape, pardonnez-moi, n'a pas été imprudent. Il ne connaissait pas cette interview.
La faille a été reconnue en toute vérité: il y a eu des manques dans la communication, tant interne qu'externe. Aussi, il n'y a rien a exploité. C'est une façon de s'en prendre encore au Pape pour vendre. Notre société médiatique ne connait pas le pardon, la reconnaissance de la faute, l'humilité, la miséricorde...
La levée de l'excommunication fut un geste de miséricorde, tout comme la lettre du Pape aux évêques, qui reconnait des erreurs de la part du Saint Siège. Le Pape les prend sur lui, comme un grand.
Merci pour votre commentaire.

Écrit par : Dominique | vendredi, 25 septembre 2009

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