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samedi, 12 septembre 2009

Obama, le Saint Sège, l'islam et Tony Blair

Allen-John-75x99-C_0_0.jpgL'analyse de John Allen rejoint-elle la diplomatie du Cardinal Tauran et celle du Saint-Siège ? "Ne pas se dresser les uns contre les autres", et celle de Benoît XVI:" que les catholiques ne se mordent pas les uns les autres". Je pense que la lutte contre le terrorisme et contre le fondamentalisme islamique est notre finalité commune. Pour la rejoindre, il revient aux laïcs d'en choisir les moyens. Dans un dialogue, il faut être deux. Espérons que les musulmans modérés soient nos partenaires afin de construire la paix. Il est fort possible que John Allen analyse bien, même si les USA ont une histoire différente de l'Europe. En tous les cas, il prend sa responsabilité de laïc.

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John Allen, vaticaniste: "Pour le Saint-Siège, Barack est un allié fondamental vers le rapprochement du monde islamique"

Le correspondant du National Catholic Reporter, et analyste des affaires vaticanes pour la CNN, est parmi les rares vaticanistes qui soit apprécié tant des catholiques à l'orientation conservatrice que progressiste. Depuis l'entrée en fonction d'Obama, il écrit que si d'un côté le nouveau président a un rapport conflictuel avec la hiérarchie catholique américaine à cause de ses positions sur l'avortement et la recherche des cellules souches, de l'autre, il représente pour le Vatican, et sous plusieurs points, un meilleur allié que ne le fut George W. Bush.

Après le discours d'Obama au Caire, qui fit référence au voyage du Pape Benoît XVI au Moyen-Orient moins d'un mois auparavant, le vaticaniste avance que d'un point de vue géopolitique, il y a place pour une comparaison possible entre l'alliance Reagan-Jean Paul II, afin de vaincre le communisme, qu'entre Obama-Benoît XVI afin de construire un rapprochement historique entre l'islam et l'Occident. 

Dans les interventions du président et dans les paroles prononcées par le Pape en Jordanie, il existe des convergences amples et je n'ai pas été le seul à les remaquer, dont de nombreuses personnes avec lesquels j'ai parlé à la secrétairie d'Etat. Ces personnes sont convaincues que le Saint Siège et le USA, agissant ensemble, pourront ouvrir un nouveau chapitre dans les rapports avec le monde musulman. 

Mais cela n'est pas suffisant pour l'Eglise aux USA. Non que les évêques américains ne comprennent pas ce discours, mais que pour la hiérarchie catholique américaine, les thèmes de la vie humaine, de l'avortement en tout premier lieu, empêchent souvent une évalutation des politiques.

Pour le Vatican, c'est différent, le Saint-Siège a une plus ample perspective diplomatique, qui ne s'intéresse pas qu'au thème de l'avortement, mais aussi des relations entre les USA et le monde islamique, au multiculturalisme. De ce point de vue, Obama est vue plus comme un pas en avant par rapport à Bush. De plus le président n'a pas seulement montré une attention particulière envers l'Eglise de Rome, mais à aussi révélé une sensiblité catholique. Certes, aussi parce que Obama, dans un certain sens, a une formation catholique... Encore aujourd'hui, il sait parfaitement bien comment user du vocabulaire catholique.

... Cette synthonie d'Obama avec la pensée catholique invite quelque-uns à penser,  au delà de l'Amérique et au-delà de l'Atlantique, à une hypothétique conversion, peut-être en fin de mandat, au catholicisme. Est-ce une hypothèse crédible ?

Je ne connais pas sa vie intérieure, et je n'ai jamais entendu quelque chose qui pourrait suggérer une conversion de ce type. Peut-être que son expérience de Chicago (avec le Cardinal Bernardin), le profond respect qu'il a pour l'Eglise catholique et ses nombreux amis catholiques, tout cela ajouté à l'exemple récent du premier ministre de gauche Tony Blair qui s'est converti au catholicisme, pourrait sugérer un tel scénario.

© Copyright Europa, 11 settembre 2009

Marilisa Palumbo

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

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