mercredi, 02 septembre 2009
Le Pape reprend les audiences
Plus de 8 000 fidèles étaient présents ce matin à l'Aula Nervi pour la reprise des audiences du mercredi. Le professeur Ratzinger continu ses catéchèses afin de renforcer la connaissance de l'histoire du christiannisme en Europe. Le Pape a toutefois l'Afrique dans ses priorités, avec la lutte contre la pauvreté, l'engagement auprès des malades, dont ceux du Sida ... Durant le mois d'octobre, Rome accueillera le Synode sur l'Afrique.
VIS (source Vatican Information Service)
La Communion au Corps du Christ exige l'état de grâce
Durant l'audience générale tenue Salle Paul VI le Saint-Père a repris le cycle catéchétique consacré aux grandes figures de l'Eglise médiévale en évoquant saint Odon de Cluny. Il a regagné ensuite Castelgandolfo.
Né vers 880 et décédé en 942, Odon devint en 927 le second abbé du célèbre monastère, centre spirituel qui eut une large influence sur l'Europe monastique médiévale et diffusa le mode de vie inspiré par la règle de saint Benoît. Au nombre des vertus de saint Odon figuraient, a dit le Pape, "la patience et le détachement des choses du monde, le zèle envers les âmes et l'engagement pour la paix..., le respect des commandements, l'attention aux pauvres, aux jeunes et aux personnes âgées... Face à un désintérêt diffus qu'il combattit énergiquement, il ne cessa de défendre la dévotion au Corps et Sang du Christ. Odon était convaincu de la présence réelle dans les espèces eucharistiques en vertu de la conversion substantielle du pain et du vin en chair et sang du Seigneur".
Pour lui, "seul qui est spirituellement uni au Christ peut dignement participer à l'Eucharistie. En cas contraire, se nourrir du Christ ne serait pas un profit mais une condamnation". Puis Benoît XVI a rappelé que l'abbé clunisien "fut un guide spirituel pour les fidèles de son temps, face à l'immensité des vices du monde, ainsi qu'il disait. Le remède qu'il proposait était un changement de vie radical, une existence basée sur l'humilité, l'austérité, le détachement des biens éphémères pour adhérer aux choses éternelles".
Rappelant ensuite sa grande bonté d'âme et l'austérité de ses moeurs, le Saint-Père dit que saint Odon savait "communiquer la joie qui le comblait... Il réussissait à faire progresser moines comme fidèles dans la voie de la perfection chrétienne". En conclusion, il a souligné combien "la bonté de l'abbé Odon et sa joie, qui découlait de la foi" est en mesure de "toucher nos coeurs, afin que nous puissions aujourd'hui encore trouver la source de béatitude que la bonté divine nous accorde".
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