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vendredi, 31 juillet 2009

L'Italie avale la pilule abortive

Les "grands médias" parlent de cette décision (en mettant d'autres actions de l'Eglise en veilleuse) car non seulement l'avortement est une sujet hautement polémique mais cet affrontement permet également aux firmes pharmaceutiques de se servir du prestige morale de l'Eglise pour vendre "le médicament", sans investissements dans un lourd et coûteux marketing, faisant entendre du même coup leurs idées. L'Eglise ("le Vatican") est présentée alors comme celle qui empêche le progrès, qui interdit et qui dit toujours et encore non. L'excommunication apporte aussi son lot de passion supplémentaire.

La pilule RU-486 est désormais légale en Italie.

L'agence italienne du médicament (AIFA) a donné son feu vert, hier soir, à la commercialisation de la pilule abortive RU486 au terme de près de deux ans de procédure. L'AIFA, qui s'est prononcé en faveur de la RU486, à 4 voix contre 1, a ainsi accédé à la demande du laboratoire français Exelgyn qui avait déposé en novembre 2007 une demande de mise sur le marché italien. Ce "médicament" est légal en France depuis 1988.

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La présence d'un être humain n'est pas une conviction. C'est une connaissance certaine, corroborée par les moyens médicaux d'investigation modernes. Les films, les photos, les écographies le montrent si facilement. Cela ne relève pas de la foi, ainsi "le Vatican" a simplement le courage de parler clairement. Pas besoin d'être catholique pour être en faveur de la vie. Simple question d'intelligence.

Puis, la pilule n'est pas du tout un médicament, mais bien plutôt une arme chimique qui tue le plus petit et le plus innocent des être humains. Il y a les sans-papiers, les sans-abris et aussi les sans-voies ("Infans", du latin "qui ne parle pas"). Que la conscience des hommes et des femmes de bonne volonté parle à leur place. Où sont ceux qui prêchent la paix mondiale, la tolérance, la solidarité ?

 

images-2.jpegROME, Vendredi 31 Juillet 2009 (ZENIT.org) - L'Agence italienne du médicament (Agenzia italiana del Farmaco) s'est prononcée, le 30 juillet, en faveur de l'autorisation de la pilule abortive RU486. Le président de l'Académie pontificale pour la vie a dénoncé cette décision et souligné l'importance de former les consciences.

Mgr Rino Fisichella a accordé une interview au quotidien italien Corriere della Sera, le 31 juillet.

Evoquant cette « technique abortive » qui vise « à l'élimination de l'embryon déjà niché dans l'utérus de la femme », le haut prélat a redit avec force que « les embryons ont une dignité de personne et qu'il ne peut pas y avoir de discriminations sur la vie humaine ».

S'il a rappelé que « les conséquences canoniques sont les mêmes que celles prévues pour l'avortement chirurgical », il a aussi estimé que « l'Eglise doit prendre un chemin différent de celui que la culture dominante veut imposer » et tenter « de faire comprendre la valeur de la vie ».

Mgr Fisichella a évoqué l'importance de « former la conscience des personnes, d'aider à l'éducation des jeunes, de collaborer avec la famille, l'école et les institutions afin que les jeunes générations comprennent la valeur fondamentale de la vie et donc la valeur de l'affectivité, de la sexualité et de l'amour dans leur juste contexte, et non comme un caprice ».

Pour le président de l'Académie pontificale pour la vie, la pilule abortive « est objectivement un mal » dont « on ne connaît pas bien les effets collatéraux ». « La science est faite pour la vie, non pour la mort, et le scientifique, comme toute personne, doit avoir devant les yeux la vie de celui qu'il accueille et non de celui qu'il refuse », a-t-il ajouté.

« L'embryon n'est pas un agglomérat confus de cellules, il porte en lui toute la vie humaine qui se développera jusqu'à la naissance », a-t-il souligné en évoquant « la valeur et la beauté de la sexualité et de l'amour ».

« La suppression de l'embryon est, de fait, la suppression d'une vie humaine », a-t-il affirmé. « Et le fait que prendre une pilule puisse être moins traumatisant pour une femme ne change pas la substance : c'est toujours un avortement ».

Mgr Fisichella a aussi évoqué « l'aspect inquiétant des effets collatéraux », puisque « plusieurs femmes sont mortes dans le monde » après l'administration de cette pilule abortive. 29 femmes seraient mortes selon le sous-secrétaire italien du ministère du Travail, de la Santé et des Politiques sociales, Eugenia Roccella.

Cette pilule abortive permet d'interrompre une grossesse par voie médicamenteuse. En Italie, l'administration de la RU486 n'est autorisée que dans le cadre hospitalier et avant la septième semaine.

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