Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 11 juillet 2009

drame et avortements à Recife: clarification de la doctrine de la foi

images-1.jpgSuite à la confusion médiatique entre Mgr Sobrinho (archevêque au Brésil) et Mgr Fisichella (Président de l'Académie Pontificale pour la vie), la congrégagation a précisé que la doctrine de l'Eglise sur l'avortement n'a pas changé et ne peut pas changer. Chacun se souvient avec effroi du drame de la petite fille brésillienne violée à l'âge de 9 ans. Elle fut enceinte de jumeaux. Une polémique médiatique s'en était suivie. La Congrégation pour la doctrine de la foi a donc publié une précision et une clarification importante dans le même journal, organe du Saint-Siège. Face au trouble que la polémique avait pu provoquer, il a paru bon en effet de préciser que l'avortement n'est jamais une solution d'aide. Tuer des innocents est toujours un mal. L'expression avortement thérapeutique est aussi innapropriée.

images.jpg

Dans des cas aussi dramatiques, il n'est guère facile de communiquer la vérité qui sauve et qui éclaire. Une chose est certaine: Mgr Sobrinho  (archevêque de Recife) n'a pas et jamais manqué de bonté envers la petite fille victime d'abus. Il a simplement été rapporté dans certains médias que l'excommunication était automatique pour toutes personnes qui procurent un avortement en pleine connaissance de cause. Une lettre de Mgr Fisichella, publiée par l'Osservatore Romano, avait pourtant semé le doute car une manipulation et instrumentalisation de ses propos s'en était suivi. Le président de l'Académie pontificale pour la vie avait voulu rappeler que l'Eglise est  toujours miséricordieuse et pleinement humaine. Ce dernier point est aussi capitale pour bien comprendre la vérité.

 

images-1.jpg

 

Commentaires

Cher Monsieur l'Abbé,
je suis un peu triste que vous vous en preniez ici à M. de Plunkett... L'intervention romaine, me semble-t-il, ne désavoue pas Mgr Fisichella sur le fond doctrinal de son article mais sur son interprétation erronée des actes de l'archevêque de Recife et sur l'instrumentalisation qui en a été faite. On retrouve la même chose chez M. de Plunkett. En d'autres termes, de la précipitation, mais est-il facile sur le net d'éviter celle-ci? Encore une fois, je trouve (et le reproche doit aussi être fait souvent à ce journaliste) qu'on s'égratigne pour des divergences politiques (Bush...) qui sont légitimes (cf octogesima adveniens) en croyant être sur un autre registre. Vous avez très bien pointé ce défaut chez PdP mais je trouve que vous le poursuivez avec une ardeur un peu vindicative. Or, en tant que passionné de la DSE, ce sont vos deux blogs avec celui de l'Abbé de Tanouarn (plus theologique) que je trouve les plus intéressants. C'est un peu dommage. Evidemment, ce message (une correction fraternelle que j'espère ne pas être trop présomptueuse et qui est en tout cas très affectueuse: je respecte infiniment votre zèle éclairé) ce message donc n'a pas pour but d'être publié.
Bien respectueusement,
Hubert.

Écrit par : Hubert | samedi, 11 juillet 2009

Merci pour votre franchise et j'apprécie toujours les remarques. Vous avez raison, sans doute que je le fait avec une trop forte ardeur vindicative. Merci de tout coeur pour cette correction fraternelle. Juste une première chose, si j'ose: je me permets de préciser que je n'ai toutefois pas pensé que Mgr Fisichella et Mgr Sobrinho était franchement opposé sur Recife. C'était, comme je l'ai mis sur mon blog (d'autres articles précédents et ex: se tirer une balle dans le pied...), une façon de communiquer différente. Mais, diplomatiquement dit, il est tout de même rare que la Congrégation intervienne de cette façon. Par contre, Mr de Plunkett s'est lancé justement dans une polémique assez forte (relisez les mots de son article: cabale, inhumain, intégriste...), avec précisément ces interprétations dont la congrégation parle. J'espère vraiment qu'il pourra corriger le tir. Notre bon journaliste a une large audience en France, avec un livre sur l'Opus Dei et un autre sur Benoît XVI, deux excellents ouvrages. Aussi, c'est un devoir de loyauté et de vérité. Or, il reste sourd à toute remarque franche et ferme, qui est son et mon style également. Je dois dire que je suis parfois "fatigué" des quelques articles de ce bon journaliste. Benoît XVI doit justement avoir des gens hautement compétents, capable de communiquer sa pensée, sans mettre ses opinions personnelles et légitimes au niveau de la foi et des moeurs. C'est imposer ces idées à des frères. Un journaliste catholique a une large audience et forme aussi la pensée des personnes. Une petite déviation peut avoir de larges effets. Mais cette culture gauche-droite vient aussi de ce magnifique et beau pays qu'est la France. Ayant l'occasion de penser avec les italiens, les américains, un tout petit peu mieux les allemands depuis peu, ce genre de classification n'est pas présente. C'est sans doute la grâce de Rome. Aussi je crois vraiment que c'est un effort que notre ami peut et doit faire pour informer ses lecteurs. Il faut distinguer les niveaux. Merci encore, et bonne fête de la Saint Benoît.

Écrit par : Dominique | samedi, 11 juillet 2009

Je suis assez d'accord avec vous. Et content de l'accueil fait à ma remarque. Il y a comme vous le dites une façon d'asséner ses idées qui est déplaisante même lorsque ces idées sont justes. Et il me semble qu'il nous faut, si nous sommes dans une vraie logique d'évangélisation, nous souvenir, entre catholiques de quelque tendance que ce soit, qu'il y a quant à l'essentiel plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous séparent. Il est vrai que sur ce blog, on peut exprimer des divergences et c'est un bien précieux.

Écrit par : Hubert | lundi, 13 juillet 2009

Les commentaires sont fermés.