Bruxelles (ats/afp)
“La Belgique devrait devenir le premier pays au monde à protester officiellement auprès du Vatican, après les propos du pape Benoît XVI sur l’utilisation du préservatif. Une résolution en ce sens est assurée d’obtenir jeudi une large majorité à la Chambre des députés.” Voilà pour l’agence de presse qui continue (et je ne coupe rien, y compris le (…) dans cette phrase de la même dépêche tombée hier à 17 h 45: “Au premier jour de sa visite en Afrique, Benoît XVI avait déclaré que l’on ne pouvait «pas résoudre le problème du sida (…) avec la distribution de préservatifs» et que, «au contraire», leur «utilisation (aggravait) le problème.»
C’est un parfait exemple des raccourcis tordus pratiqués par les agences de presse dans cette polémique. La phrase prononcée par le pape est: “Si on n’y met pas l’âme, si on n’aide pas les Africains, on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, le RISQUE est d’augmenter le problème.” C’est déjà fort différent de ce que dit l’agence et si l’on ajoute ce qu’a dit le pape avant et après cette phrase incriminée la différence devient encore plus grande.
En l’occurrence, la réalité est plus triviale, la Belgique voudrait que le pape ne s’occupe plus des comportements humains (comme s’ils n’avaient rien à voir avec la santé publique!). Il est vrai qu’il est le dernier adversaire sérieux d’un monde devenu amoral (avec alpha privatif) en privé, en société et en affaires.
Vincent Pellegrini
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