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dimanche, 08 mars 2009

Brésil: Viol, avortements et excommunication.

6a00d83451619c69e2011168cc758f970c-120wi.jpg"Le plus grand destructeur de la paix aujourd'hui est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entre-tuer les uns les autres ?"

Mère Teresa. Prix Nobel de la paix. Oslo, le 10 décembre 1979

Le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques, a justifié l'excommunication de la mère d'une Brésilienne de 9 ans ayant avorté après avoir été violée. L'archevêque de Recife (nord-est du Brésil) a excommunié jeudi la mère de l'enfant, qui a avorté de jumeaux alors qu'elle était enceinte de quinze semaines, à la suite d'un viol par son beau-père. L'excommunication a été étendue à toute l'équipe médicale qui a pratiqué l'opération. Mgr Re, qui est également président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, a indiqué :

"C'est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient deux personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées. Il faut toujours protéger la vie, l'attaque contre l'Eglise brésilienne est injustifiée. L'excommunication pour ceux qui ont provoqué l'avortement est juste [car cette opération constitue] toujours la suppression d'une vie innocente".

L'avortement est toujours un mal, quelles que soient les circonstances.

images-1.jpgNote:

- pour comprendre, il nous faut quitter le registre de l'émotion pour raisonner avec clarté.

- il nous faudrait parler "des excommunications" pour ne pas faire d'amalgame entre elles, surtout après les propos de Williamson.

- le droit de l'Eglise, droit canon, prévoit quelques excommunications latea sententiae ou ferendae sententiae. Ces dernières sont prononcées par l'autorité alors que les premières sont en quelques sortes "automatiques".

- l'excommunication montre simplement la gravité d'un acte. Pour être réconcilier avec l'Eglise, il y a parfois une procédure avant de recevoir l'absolution.

- exemples: pour un prêtre, il est excommunié lateae sentitiae s'il viole directement le secret de la confession, au point que l'on puisse reconnaître la personne et son péché. Le secret de la confession est absolue!. Un prêtre sera aussi excommunié latae sententia s'il a une relation sexuelle puis donne l'absolution au complice. Les profanations de l'Eucharistie sont aussi des excommunications latea sententiae.

- pour l'avortement: il s'agit toujours d'un acte très grave et irréparable, car il procure la mort d'un innocent. La personne catholique qui procure un avortement et qui connaît la peine de l'excommunication, l'est donc de façon automatique.

- il est clair que l'Eglise est aussi du côté de la maman ( la vision pro choice et pro life ne visent pas le même objectif et ne seront donc jamais conciliable ). L'Eglise est aussi du côté et avec la mère en détresse! et donc pas totalement contre les pro choice. On oublie que pro life implique aussi d'être faveur de la maman, de la femme! De nombreuses personnes se dédient pour leur venir en aide: SOS Futures Mères par exemple. L'avortement, et le viol évidemment, ne seront jamais en faveur de la dignité de la femme.

- pour le viol: il est un drame terrible, effroyable et condamnable, d'autant plus sur une fille de 9 ans, violée par son beau-père.

- faut-il ajouter à ce premier drame, un second drame ?

- cette fille de 9 ans s'est vu infligée deux blessures. Le viol et l'avortement.

- enfin, je peux témoigner de mon expérience de confesseur: la blessure provoquée chez une femme suite à un avortement est terrible! et profonde. Si seulement les médecins pouvait savoir la conséquence effroyable d'un avortement, ils cesseraient immédiatement de le procurer.

- les effroyables conséquences du viol sont reconnues. Merci à tous ceux et toutes celles qui aident les victimes innocentes!

- puissions-nous aussi reconnaître les effroyables conséquences de l'avortement, qu'il soit clandestin ou "officiel".

- quant à savoir si la fille allait mourrir, personne ne peut l'affirmer avec certitude. Dans ce cas, il y a d'autres moyens que l'avortement pour sauver la petite fille de 9 ans.

Voilà, au-delà de l'émotion légitime, suite à un viol et deux avortements, ce qui est derrière cette information (TSR).

Finalement:

- le but de cette info était de provoquer une piqûre de rappel, suite à l'émoi de la levée des excomunications des évêques intégristes. Le viol, la fille de 9 ans, le beau père abuseur, la mort, la vie, sont des sujets très émotionnelles. L'excommunication est aussi connotée de façon fortement négative.

- mettre en lien les deux excommunications donnera ainsi encore un coup à l'image de cette Eglise...

- cela fait plus de 4 jours que cette information est connue. On en parle que ce soir ? C'est la journée de la femme, le 8 mars. Vous avez dit Timming ?


 

Commentaires

Merci pour ce post intéressant à lire : il offre un éclairage plus lucide sur la situation.

Par contre, quelles ont été les motivations de l'évêque d'excommunier cette personne alors que tant d'autres sont dans le même cas ?

Écrit par : fr | lundi, 09 mars 2009

Je me suis posé la même question. Je suis surpis de la photo de la petite allant à l'hôpital avec sa maman. Aussi pourquoi ?
Cela a sans soute permis une médiatisation ? Mais je n'en sais pas plus.
L'Eglise sait qu'il y a beaucoup d'avortement, même au Brésil, pays largement catholique.
Il est bon de se souvenir que l'Eglise est aussi avec les pauvres, comme depuis son origine.

Écrit par : Dominique | lundi, 09 mars 2009

Votre article me soulève le coeur, à tous points de vue ! Quelles sortes de chrétiens pouvez-vous être pour souhaiter qu'une pauvre ENFANT soit condamnée à poursuivre cette monstrueuse grossesse ??Violée à 9 ans, depuis ses 6 ans, l'imaginez-vous un seul instant ??? Une grossesse de jumeaux, à cet âge, de plus, mettait très gravement sa vie en danger !! Et le monstre qui lui a fait ça, que dit l'Eglise sur lui ? Trois Pater et deux Ave et allez en paix, mon fils ??? En quelle époque vivez-vous ? Et ensuite, la burqa ? La lapidation ? talibans et Eglise catholique, même combat dirait-on, à lire cette horreur !Je ne suis pas une chaude partisane de l'avortement, qui plus est , mais en l'occurrence, sa mère et cette équipe médicale ont agit humainement et sainement .

Écrit par : Christine Margogne | lundi, 09 mars 2009

Je comprends, le viol et la situtation de la petite fille m'a soulevé le coeur, tout comme vous. Le violeur, pire, son beau-père, a commis un acte monstrueux. Le Christ a des paroles très fortes: "mieux vaudrait qu'il soit jeté au fond de la mer avec une meule au cou que de scandaliser un de ces petits qui sont les miens".
Que dites-vous avec deux pater et trois ave ? Pardonnez-moi, mais l'expérience de prêtre et de confesseur me donne certaines compétences.
Lisez-moi bien car je suis simplement aussi de votre avis pour une part. Il y a des choses qu'on ne peut jamais faire, comme un avortement. La petite pouvait être aidée d'une toute autre façon. Je prie pour elle, malgré la distance, en demandant à Dieu de l'aider dans sa Providence. Bien à vous

Écrit par : Dominique | lundi, 09 mars 2009

EST-CE QUE LES PRETRES PEDOPHILES QUI ONT ABUSES D'INNOCENTS ONT ETE EXCOMMUNIES?

Écrit par : rejane | mardi, 10 mars 2009

Bonjour,
j'aimerais énormément avoir quelques éclaircissements :
1/ L'enfant est-elle excommuniée ? certains sites ne parlent que de la mère et de l'équipe médicale, d'autres parlent de l'enfant aussi...
2/ pour l'excommunication de fait, automatique, n'était-elle pas déjà vraie pour la mère dès qu'elle n'a pas dénoncé le viol de sa fille par le beau-père, acte abominable qui ne pouvait que finir par engendrer une grossesse ? ou l'excommunication ne commence-t-elle qu'au moment de l'avortement?
3/ je suis contre l'avortement car comme vous dites, l'enfant est innocent, alors que les parents ont choisi d'avoir une relation sexuelle (plus ou moins réfléchie mais choisie tout de même), même dans le cas d'un enfant "anormal". Cependant, dans le cas d'un viol, il n'y a aucun consentement, la femme/enfant est victime, et ajouter l'immense peine de l'excommunication (avec privation de tout sacrement si je ne me trompe pas) à une victime qui a besoin justement de soutien, n'est-il pas le contraire de ce que l'Eglise devrait faire ? Doit-on exiger d'une victime qu'elle soit une héroine/Sainte? il ne s'agit pas de dire que l'avortement est bon, mais de faire la différence entre les victimes dans une impasse et les pêcheurs non repentis. vous parlez avec raison de la douleur immense des mères ayant avorté, mais je connais aussi une femme qui a été maman à 12 ans suite aux viols répétés de son propre père, et la douleur reste immense sans parler de tous les détraquements physiques et psychiques même avec tout l'amour et l'accompagnement de proches : le mal était là avant, pourquoi ne parler d'excommunication seulement quand on en arrive au stade de la grossesse (inévitable à la longue dans ce genre de cas) ?

je vous remercie pour votre réponse

Écrit par : Ines | mardi, 10 mars 2009

Très juste pour la remarque sur certains prêtres. Ce sont des actes abominables et monstrueux. Je me place au côté du Pape Benoît XVI qui applique la tolérance zéro, demandant de saisir la justice civile et de quitter le sacerdoce.

Pour l'excommunication: la mère et l'équipe médicale. Non, pas la petite. A 9 ans, c'est une victime. J'espère de tout coeur qu'elle aura un entourage qui lui permette de revivre. C'est terrible ce qui lui arrive, mon Dieu!
Ce que je constate: il y a une photo de la petite se rendant à l'hôpital avec sa mère. Pourquoi ? Je peux suppose que cela fait partie d'une stratégie pour, à partir de ce drame ( limite, extrême), faire progresser la loi vers plus d'avortement ? Il y a des stratégies de ce type pour faire changer les lois ( 1. créer l'émotion, et choisir un cas particulier et limite. 2. en faire une généralité et un problème 3. faire campagne pour en faire une bataille juridico-politique 4. faire voter 5. bloquer tout changement possible ) Je suppose que cela peut-être le cas en Amérique du Sud ?

Pour le viol, c'es atroce en effet. J'en conviens avec vous. C'est la source de toutes les souffrances. Admettons que le coupable vienne se confesser: je lui dirais d'aller à la justice civile, sinon, il n'obtiendra pas le pardon de Dieu. Il doit se dénoncer et purger une peine de prison selon la loi du pays. Le viol est un acte gravissime! Aussi, l'excommunication veut simplement montrer la gravité d'un acte. Le viol est aussi grave, et on aura recours en plus à la justice civile avec une peine à la clef. Aussi, tous les actes ne sont pas "frappés" d'une excommunication, mais cela ne veut pas dire qu'il ne soit pas grave pour autant.
Pour une femme qui a subi un avortement, l'excommunication veut montrer à la conscience, qu'il y a un petit qui est là. Vous semblez faire la différence entre le viol (qui fait de la mère une victime) et l'avortement, si je vous comprends bien ? C'est cela. Nous sommes invités à distinguer, les deux actes, les deux choses, les deux réalités. Je crois avoir été très clair pour le viol. Pour l'avortement, ce serait donc une blessure supplémentaire. Le petit être présent est innocent... comme la femme violée, qui est devenue "violemment" une mère. Je ne peux que m'approcher qu'avec grand respect et compassion de cette femme blessée. C'est du viol qu'elle devra guérir. Là, et j'ai recours à des psychiatres, des psychologues, il semble que l'enfant innocent pourrait aider la femme, la mère, à sortir de ce drame. Je l'ai entendu de source sûre et certaine. Je n'encouragerait donc pas l'avortement, mais conseillerait un chemin pour garder l'enfant. Cela peut prendre du temps bien-sûr.
Quand à une femme qui a subi un avortement, elle n'ira pas à la justice civile (comme c'était le cas du violeur qui ira en prison ). Si elle vient en confession, ce qui arrive souvent, elle recevra le pardon de Dieu et elle sera aussi relevé de la peine d'excommunication. Je ne peux parler de cela qu'avec grande compassion et profond respect car ce sont des drames, qui blessent et touchent des personnes. Relisez Jean Paul II, "l'Evangile de la Vie", avec un passage magnifique et émouvant où il parle de l'enfant auprès de Dieu qui pardonne à sa mère (www.vatican.va -Jean Paul II-Evangelium Vitae)

En bref:
Je serai toujours avec et pour les victimes! et l'Eglise m'y invite aussi. Pour aider une vicitme d'un viol, je ne conseillerais pas l'avortement, en aucun cas. Il y a d'autres voies pour l'aider à s'en sortir. Pour la petite de 9 ans, je n'ai pas assez d'éléments pour voir comment on aurait pu lui venir en aide différement. Le drame, c'est ce qui s'est passé avec le beau-père! C'est incroyable. Je pense qu'il devra purger une peine de prison. C'est important pour une victime, d'être reconnue comme telle.

J'espère avoir répondu à vos questions ? qui méritent en effet une grande attention, une grande compassion.

Écrit par : Dominique | mardi, 10 mars 2009

Merci Monsieur l'abbé pour ces belles paroles, je les fais suivre

Écrit par : Isabelle | mercredi, 11 mars 2009

J'ajouterais que une fille de 9 ans ne peut en aucun cas être excommuniée. Il faut en effet, selon le droit, avoir 16 ans révolu, être catholique et savoir la peine encourue. Encore une fois, cette petite est une victime!
Finalement, la communication de cette tragique nouvelle ne fut encore une fois pas optimale. Nous devons faire des gros progrès dans ce monde de la communication. On donne l'impression que d'être catholique, c'est être réactionnaire, fermé, condamnant le mal... C'est une caricature. Etre chrétien est une grande joie, un bonheur immense, une grâce... Nous sommes des gens en faveur de la vie en abbondance, pour une vision réaliste de la vie, mais toujours positif, auprès des pauvres et des petits.
Cela nous ménerait encore plus loin. Benoît XVI souffre d'une fausse image. Si seulement une équipe de conseillers médias travaillaient pour lui, comme pour Obama..., nous aurions une juste image de sa personnalité extraordinaire. Il doit mieux s'entourer en effet. Je peux en témoigner, il n'est pas ce qu'on veut en montrer ou en dire.

Écrit par : Dominique | mercredi, 11 mars 2009

Un grand merci pour vos réponses claires.

comme vous dites, il est clair qu'on exploite un cas terrible et limite pour faire du tort à l'Eglise.

Il est vrai qu'en rapidité de communication (court terme, pour parer toute polémique), l'Eglise est surement moins avancée que d'autres, ceci dit je pense que la communication "long terme", basée sur la rélexion, échappant au simple sentiment de révolte et de surprise est surement beaucoup plus constructive. Il me semble que l'Eglise a très bien su expliquer par exemple le cas des 4 évèques intégristes, bien sur reste à savoir si les gens veulent vraiment des explications ou simplement crier au scandale contre l'Eglise...

Inès

Écrit par : Inès | mercredi, 11 mars 2009

"quant à savoir si la fille allait mourrir, personne ne peut l'affirmer avec certitude. Dans ce cas, il y a d'autres moyens que l'avortement pour sauver la petite fille de 9 ans."

Et ça, vous pouvez l'affirmer avec certitude, ou c'est juste une pensée réconfortante ?

Écrit par : koz | mercredi, 11 mars 2009

J'en ai parlé ce matin avec un prêtre étudiant brésilien. Il m'a confirmé cette info, aussi du râté de communication! Enfin, autre chose, il y avait un curé qui veillait aussi sur le bien de la famille.

Écrit par : Dominique | mercredi, 11 mars 2009

Mais pouvez-vous affirmer avec certitude qu'il y avait d'autres moyens pour sauver cette petite fille ?

Écrit par : koz | mercredi, 11 mars 2009

Je ne suis pas médecin. Mais ils savent, par le serment d'Hyppocrate, qu'ils ne peuvent pas tuer. C'est à eux de trouver d'autres solutions. Et pour vous, que pensez-vous ?

Un exemple, lors d'une grossesse extra-utérine, les médecins doivent intervenir en coupant à l'endroit ou le petit est logé. Or, cela n'est pas un avortement; c'est un geste qui vise à sauver le mère, et qui provoque indirectement, de façon non volontaire, la mort du phoetus.
Pour la petite de 9 ans, de 1m33, avec des jumeaux en plus, une équipe médicale aurait peut-être pu mieux l'entourer, pour provoquer la naissance prématurée des jumeaux ? C'est le génie de la médecine qui doit trouver ces moyens. Aussi, loin de moi de penser que la petite devait mourrir avec les jumeaux.

Écrit par : Dominique | mercredi, 11 mars 2009

Pardonnez-moi mon insistance, mais c'est bien là que je voulais en venir : pourquoi préférer ne pas prendre en compte l'hypothèse selon laquelle la fillette pouvait mourir parce qu'on ne pourrait pas l'affirmer avec certitude, et affirmer qu'il y avait d'autres voies pour sauver l'enfant, alors que vous n'en savez semble-t-il guère plus que moi ?

Nous avons en revanche des éléments d'information qui laissent entendre que les organes de la petite fille n'étaient pas assez développés pour supporter une grossesse - cette fillette ayant vu sa puberté accélérée par les viols répétés de son beau-père. Que fallait-il attendre ? La confirmation que la poursuite de la grossesse allait provoquer des dommages ? Et pour quel bénéfice ?

Ce qui me choque le plus, c'est l'attitude de mon Eglise (ou de certains de ses représentants, pour ne pas généraliser) qui ne se soucie guère dans cette affaire d'humanité. Rappelons aussi que, sauf erreur de ma part, le code de droit canonique, appliqué un peu trop facilement à la lettre comme s'il n'y avait d'autres choix possibles, semble bien laisser à l'évêque d'autres latitudes pour ne pas imposer une peine alors qu'un trouble plus grand peut en résulter.

Au final, j'apprends - si l'info est exact - que l'évêque de Recife envisage de poursuivre la mère pour homicide (choix stupide s'il est vrai puisque l'acte est peut-être contraire à la loi de Dieu, mais conforme à la loi brésilienne). Quel est donc cet acharnement ?!

La question n'est pas tant celle de l'avortement que celle de l'attention de l'Eglise et, même si cela a un côté malvenu au regard du drame vécu par l'enfant, de sa capacité à se faire entendre. En France, les états généraux de la bioéthique viennent de s'ouvrir. L'Eglise a bien besoin de faire entendre son point de vue. Elle a bien bossé pour ça, d'ailleurs, s'efforçant, pour reprendre les mots de Dominique Quinio de se "poser en éclaireur de consciences, pas en censeur". Va-t-on l'écouter, quand il sera tellement facile de lui renvoyer l'image caricaturale de l'évêque de Recife ? Au final, ce sont les positions de l'Eglise sur les cellules souches, la gestation pour autrui etc. qui risquent fort de pâtir de tout cela. L'archevêque de Recife croit peut-être faire prévaloir les vues de l'Eglise, il les enterre.

Écrit par : koz | mercredi, 11 mars 2009

Au dernier paragraphe, lire "attitude" et non "attention".

Écrit par : koz | mercredi, 11 mars 2009

Cher ami, l'Eglise, c'est aussi les médecins, et c'est vous. Ensemble, cherchons la vérité. Il ne semble pas vrai, et ceci et cela... Regardez avec des médecins.Par contre, ce qui est vrai, c'est que la petite a été violée, chose effroyable! et j'espère que le beau-père va être poursuivi, que la maman l'a porté ostensiblement pour un avortement et que les médecins doivent savoir qu'il y a au moins ces certitudes là. Les bébés sont là. Que faire ? Pas les tuer en tout cas. Aider la jeune petite fille, évidemment! Comment ? Et bien cela appartient au médecin. Ils ont le serment d'Hyppocrate et leur science... Je connaîs des enfants qui sont nés à 5 mois et demi, qui se porte très bien. Encore une fois, je ne condamne pas, je cherche comment faire pour un plus grand bien. Au lieu d'un avortement, chose effroyable ( j'en ai vu des images sur les réactions des bébés qui se défendent... ), peut-être qu'une opération chirurgicale ?? Bref, je ne peux pas tout savoir. Mais une certitude: tu ne tueras pas, tu ne violeras pas... voilà des phares pour éclairer notre obscurité.... A vous de bien réflechir aussi, en ne croyant pas toujours que l'Eglise se trompe! Science et foi sont deux ailes pour notre humanité.

Écrit par : Dominique | mercredi, 11 mars 2009

Bonjour Dominique, et merci pour votre page réconfortante.
Peut-être vous en souvenez-vous en 2004/2005, il y a eu un drame semblable en Valais avec une heureuse issue pour le tout petit:
http://www.swissinfo.ch/fre/recherche/Result.html?siteSect=882&ty=st&sid=6098095

Écrit par : Dominique aussi | mercredi, 11 mars 2009

Merci beaucoup et de tout coeur! Cela montre que le réel reste notre objectif pour le bien de toutes les personnes. Avec ma prière... aussi, alors.

Écrit par : Dominique | mercredi, 11 mars 2009

Deux mises au point :

La fillette violée ne semblait pas courir de gros risques en la laissant accoucher à 9 ans, puisqu’au Pérou, en 1938 (avec les conditions sanitaires et la science gynécologique de l’époque 71 ans quand même !) : Lina Médina a accouché sans problèmes à l’âge de 5 ans et demi d’un petit Gerardo. Elle vit toujours et a 76 ans !

Mgr Rey, Evêque de Fréjus Toulon, qui revient tout juste du Brésil a affirmé : "Contrairement à ce qui a été diffusé par de nombreux médias, ni la petite fille ni la mère n’ont fait l’objet d’une excommunication."

Comme d'habitudes, de « bons Chrétiens » hurlent avec les loups dans les media pour essayer d'atteindre, de déstabiliser, de faire tomber le Pape, si gênant aux yeux du Monde !

Écrit par : Alexis Dumont | dimanche, 15 mars 2009

Tout à fait, une note sur ce même blog parle de Mgr Rey.
Je ne partage pas votre "hurlement" contre les médias. A mon avis, il nous reviens de moduler notre message de façon positive et bienveillante. Sans accuser personne, c'est peut-être ce ton qui manquait. Quant à accoucher sans problèmes... certes les deux petits auraient été en vie.
La vérité est agréable et douce, comme notre Pape du reste. Bien à vous.

Écrit par : Dominique | dimanche, 15 mars 2009

Il faut accepter de regarder la vérité en face, enfin... Il n'y a pas nécessairement de complot médiatique et nous ne sommes pas nécessairement des victimes.

Monseigneur Fisichella, président de l'Académie Pontificale pour la Vie regarde les choses en face : http://www.la-croix.com/documents/doc.jsp?docId=2367900&rubId=47602

Écrit par : koz | dimanche, 15 mars 2009

Je n'ai pas parlé de complot, ni de victimes (?) Simplement de prudence et d'adresse dans note communication. Merci pour vos liens. Bien à vous.

Écrit par : Dominique | dimanche, 15 mars 2009

Je ne parlais pas pour vous, mon Père, ni ne souhaite viser nommément quelqu'un mais, dans cette affaire comme dans celle de Mr Williamson, certains veulent manifestement s'abriter derrière l'idée un peu pratique d'un complot médiatique. Les medias ne nous sont pas favorables, c'est un fait, mais il ne faut pas se voiler la face devant les erreurs que commet l'Eglise, ou certains de ses représentants. Elle est humaine, bien humaine, et cela ne la dessert pas, à mes yeux.

Écrit par : koz | dimanche, 15 mars 2009

A koz :

N'étant pas cardinal, je laisse la parole au Cardinal Vingt-Trois sur cette question :

RND : Cela fait plusieurs polémiques qui se succèdent et dont l’Église est la cible. Comment expliquez-vous cela ?

Cardinal André Vingt-Trois : D’abord par la concordance de ces affaires dans le temps. Je pense aussi parce qu’un certain nombre de gens ont intérêt à utiliser toutes les circonstances possibles pour fragiliser l’image de l’Église dans la société. Cela ne me surprend pas. C’est ainsi. Il faut essayer de ne pas se laisser entraîner dans une sorte de surenchère médiatique.

Écrit par : Dom Dom | dimanche, 15 mars 2009

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