lundi, 29 décembre 2008
Ce Pape est une grande grâce pour mon sacerdoce.
Dans une interview du 28 décembre 2008 au journal italien "Il Tempo", le cérémoniaire de Benoît XVI, Msgr Guido Marini, répond avec élégance à quelques questions:
C'est le Cardinal Bertone, secrétaire d'Etat, qui lui a révélé que le Pape pensait à lui pour cette fonction. Il a fait ses écoles dans le diocèse de Gênes, avec le Cardinal Siri. Ce discret cérémoniaire explique que c'est le le Saint Père qui a introduit le crucifix au milieu de l'autel, avec les chandeliers et la communion à genoux sur la langue, afin de nous tourner ensemble vers la croix et surtout adorer la présence du Christ. Dans la liturgie actuelle, selon ce fin connaisseur, il y a une recherche de la Tradition vivante, dans la continuité et sans rupture, aussi par le choix des habits du Pape, alliant le moderne et l'ancien, avec beauté, sobriété et silence pour entrer dans le mystère de Dieu. L'Osservatore Romano rappelait que le Pape revétait le Christ et non pas Prada, en réponse à la petite polémique sur ses souliers rouges (qui font référence au martyr de Saint Pierre). Le choix de célébrer sur le grand autel de la chapelle sixstine, donc dos au peuple -une proposition que lui-même a faite - implique simplement le bon usage de ce magnifique autel, tout comme le prévoit d'ailleurs les dispositions actuelles de la célébration de la Messe. Puis la célébration de la liturgie romaine dans sa forme extraordinaire ( du Bienheureux Jean XXIII, ou Saint Pie V) par le Pape lui-même est une décision qui lui revient en propre.
Un événement l'a profondément marqué lors de la remise des palliums (tissus avec 5 croix remis aux évêques -archévêques- pour une plus grande communion avec le Pape): un nouvel archévêque s'est avancé vers le Saint Père pour l'imposition avec ces mots : "Saint Père, je viens d'un diocèse où mon prédecesseur a souffert le martyre pour la foi. Priez pour moi afin que moi aussi je sois martyr". Son premier voyage au côté de Benoît XVI aux USA l'a aussi beaucoup touché, surtout la grande chaleur humaine, la joie et la profondeur spirituelle de l'accueil.
Enfin, comment il définirait Benoît XVI, lui qui a la chance d'être à ses côtés ?
"Il unit un exceptionnel et puissant ferment intellectuel à une très grande simplicité et douceur. C'est un trait caractéristique de sa figure humaine et spirituelle, une réalité que je vérifie et touche de mes propres mains. Le fait d'être proche du Pape, de ce Pape, est une grande grâce pour mon sacerdoce".
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