Intringues "cléricales" autour du prochain évêque de Fribourg

En communication, les rumeurs sont inévitables et font parties des règles du métier. Elles se gèrent toutefois par une communication plus abbondante, claire et ciblée. Or, comme nous n'en savons strictement rien, et que le processus de désignation est secret, toutes les idées semblent crédibes. Les médias ont un rôle à jouer dans la formation de l'opinion publique et mettent la pression et ils cherchent à créer le cadre médias dans lequel le nouvel élu commencera sa délicate fonction.

Que faire des rumeurs ?

A ce jour, le Père Charles Morerod ne serait effectivement plus le candidat et le Saint Siège a reçu des consignes des dominicains (OP) qui ne souhaitent pas le laisser partir pour Fribourg. Reste que le Pape peut lui demander d'accepter, vu qu'il est le Pasteur universel, bien que cela semble presque impossible. Le nouveau nonce apostolique en Suisse n'a pas constitué de nouvelle liste. Enfin, l'abbé Pascal André Dumont de la communauté saint Martin n'a pas refusé la fonction.

Beaucoup d'appelés pour peu d'élus

Une terna, trois noms, a été constituée par le nonce apostolique parti à la retraite, terna qui fut soumise à la Congrégation des évêques sous la houlette de Mgr Ouellet. Deux noms sont connus, dont un mystérieux troisième nom.

Dans ces trois noms, le préfet de la Congrégation ne demandera pas la dispense de la règle canonique des 5 ans d'ordination, qui sera effective en novembre 2012, et non pas dès ce prochain mois. Le Saint Siège n'attend donc pas afin de placer le candidat de l'évêque précédent. Le chapelain de la garde suisse, Mgr Alain de Raemy est bel et bien sur cette liste et aurait les faveurs du Cardinal Kurt Koch.

Le nom de Nicolas Buttet, un nom tiré du chapeau, pourrait toutefois retenir l'attention et avoir les faveurs du Saint Siège. Quant à l'excellent Mgr Bürcher, très aimé des fidèles, un prélat suisse aurait invité la Congrégation, qui pense beaucoup de bien sur sa personne, à ne pas lui donner cette lourde croix.

Changer l'équipe

Aussi, en lisant les journaux, en écoutant la radio ou en regardant la TV, une autre certitude se dégage: à force de citer tous les noms, les clercs intriguants finiront bien par tomber juste... Rome ne sait effectivement pas qui nommer pour un diocèse qui ne fonctionne pas très harmonieusement depuis 1970. Le prochain évêque devra être très fort et indépendant; aussi plus d'un souhaitent qu'il vienne de l'extérieur afin qu'une nouvelle équipe soit mise en place.

La prière

Charles Journet doit être prié avec ferveur afin que le Saint Père nous donne un saint Pasteur selon le coeur de Dieu. Les évêques se succèdent, les rumeurs passent, les anciens crocodiles parlent bien trop, mais seule la sainteté demeure et porte du fruit.

P.S. Le droit canon prévoit la fin des mandats et des titres de vicaires généraux et épiscopaux, ainsi que des évêques auxiliaires. Pour gérer le diocèse, un administrateur diocésain est nommé. Seul ce dernier administre le diocèse, avec uniquement l'aide du collège des consulteurs. Mgr Farine peut, après un an, nommer les curés, mais rien ne doit être innové durant cette période de vacance du siège diocésain.

Ecône: vers un schisme dans le schisme

La prière doit s'intensifier pour une réponse positive de Mgr Fellay. Mais rien n'est moins sûr. Il est à noter que Ratzinger agit pour le bien de toute l'Eglise, car il est Pape, et non pas pour une affaire personnelle comme le pense ce simple blog.

Premièrement, Mgr Williamson risque l'exclusion de la Fraternité et se présente comme l'opposant de l'évêque schismatique valaisan (mais plus excommunié).

Deuxièmement, le supérieur d'Ecône continue de prêcher sur la nouvelle Messe qui demeure pour lui invalide, niant du même coup le Concile Vatican II ( conférence aux Philiippnes du 16 octobre ) pour avouer ensuite être en désaccord sur l'accord concernant l'oecuménisme, la collégialité et la liberté religieuse. De plus, selon le prélat, le Préambule ne fait pas référence aux discussions doctrinales et ne contient aucune parole qui évalue les rencontres doctrinales entre Rome et la FSSPX. Cette dernière se prépare à être considérée schismatique mais Fellay laisse toutefois entendre que le Pape aurait quelque chose de mieux pour eux.

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