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dimanche, 31 mars 2019

Le Pape François est la plus grand autorité morale du monde

Le Pape François est la plus grand autorité morale du monde

Les scandales sexuels au sein de l’Eglise catholique sont un des sujets abordés dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Respekt par le prêtre et théologien reconnu Tomáš Halík

Le pape François, photo: Korea.net, CC BY-SA 2.0 Generic

« L’Eglise est comme l’Allemagne après l’holocauste ». C’est sous ce titre que la dernière édition de l’hebdomadaire Respekt a publié une interview avec le prêtre catholique Tomáš Halík, qui aborde différents sujets dont les scandales sexuels au sein de l’Eglise catholique et la position du pape François.

Deux camps opposés au Pape

A la question de savoir ce que la période en cours va signifier pour l’Eglise, le théologien, sociologue et professeur universitaire a répondu :

« L’extrême droite qui veut se servir de la religion tel un frein aux changements sociaux, tout comme les communistes en Amérique Latine, détestent le pape François, car il montre que l’on ne doit pas forcément être marxiste pour se mettre du côté des pauvres et lutter pour la justice sociale.

De même, il est haï par les chrétiens bigots qui refusent d’admettre que le navire blindé et rouillé d’un certain type de l’Eglise coule ce et ils accusent le pape qui, pourtant, cherche à conserver tout ce qui est dans ce navire de précieux. Mais tous ceux qui ont gardé leur raison et qui ont un coeur ouvert voient en lui la plus grande autorité morale de notre monde. Il a le courage de la foi dont était également doté Saint Augustin en prétendant qu’en cas de scandales il vaut mieux ne pas dissimuler la vérité. »

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En comparant la situation de l’Eglise catholique à celle de l’Allemagne après la guerre, Tomáš Halík explique que ce pays aurait pu avoir recours à des alibis et proclamer que 90 % de ses habitants ignoraient les atrocités des camps de concentration. Au lieu de cela, la partie occidentale de l’Allemagne a subi une profonde réflexion morale pour devenir « la culture politique probablement la plus démocratique au monde ». Une réforme profonde est alors la voie que l’Eglise elle aussi devrait emprunter pour devenir un véritable « hôpital de campagne après la bataille », comme le souhaite le pape François.

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