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mardi, 15 août 2017

Australie: le secret de la confession ne couvre pas le crime de la pédophilie

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Australie: le secret de la confession ne couvre pas le crime de la pédophilie

De quoi s'agit-il ?

Le travail mené par une commission royale a débouché sur 85 propositions de réforme, publiées lundi, prévoyant notamment de pénaliser la non dénonciation de tels abus même lorsque l’information a été révélée pendant la confession.

Un prêtre qui, en dehors du confessionnal, a connaissance d'abus envers des enfants doit signaler ces abus et ces crimes aux autorités compétentes. 

Les prêtres ne doivent pas être contraints de signaler des faits d'abus sexuels commis sur des enfants révélés au confessionnal, ont déclaré mardi les chefs de l'Eglise catholique d'Australie, qui préféreraient aller en prison plutôt que de rompre le secret de la confession.

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RTSinfo - Europe 1 AFP

Australie : le secret de la confession couvre même les abus pédophiles selon les chefs de l'Eglise catholique 

Telle est l'accroche, la prémisse que l'ont peut lire dans la presse. Si l'AFP (Agence France Presse), une des grandes agences mondiales, le signale, la polémique risque bien de toucher le monde entier.

Ce titre de l'agence porte à confusion et donne de l'eau au moulin à la tardive prise de conscience de bien des hommes d'Eglise. Dans le climat médiatique actuel, pensons au procès du Cardinal australien Pell, aux erreurs de management ou encore à une certaine omerta hélas présente au sein même de l'Eglise, le culte du secret ou la non-dénonciation sont dramatiquement renforcés. 

Or, le secret de la confession ne couvre pas le crime de la pédophilie. 

Malgré le secret de la confession, de droit divin, l'Eglise n'est pas complice des crimes envers les enfants. Le confesseur a des moyens d'actions concrètes. Prenons deux situations: 

- Face à un pénitent qui vient s'accuser du crime de pédophilie, le confesseur l'exhortera avec vigueur et conviction, en lui intimant le devoir d'aller se dénoncer aux autorités compétentes (justice civile - autorités ecclésiales).

- Si une victime vient au confessionnal, et révèle des abus qu'elle a subis, le prêtre lui dira avec compassion qu'elle n'a commis aucun péché, qu'elle est une victime, donc totalement et absolument innocente. C'est son abuseur qui doit se sentir gravement coupable. Le confesseur lui demandera s'il lui est possible de parler, en dehors de la confession, de ce qu'elle a vécu, afin d'entreprendre l'aide adéquate. de quoi s'agit-il ? Es-tu d'accord de m'en dire plus  ? 

Ces deux exemples, concrets et réels, démontrent qu'avec le secret de la confession, qui ne souffre d'aucune exception, l'Eglise catholique ne couvre pas les crimes pédophiles. Dieu merci !

N.B. Un évêque, et même un supérieur, qui possède de droit divin le secret de la confession, ne confessera pas ses prêtres, justement afin de pouvoir agir à partir des connaissances que tout en chacun peut posséder. L'Eglise appelle cela le for externe; le for interne touchant alors à la confession

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Commentaires

Oui, mais vous répondez aux médias : Exhortation, avec vigueur et conviction, en lui intimant le devoir de se dénoncer (lui-même), aux autorités.

Les médias n'en sont plus à ce genre de subtilité, pour eux, le secret de la part du confesseur reste entier, et pour le reste, c'est au bon vouloir du pénitent (et s'il se dénonce, il n'y a pas de levée du secret via le prêtre). Mais s'il ne se dénonce pas (par peur de la justice des hommes), mais qu'il craint pour son salut et qu'il est réellement contrit, je ne vois pas comment le prêtre pourra lui refuser l'absolution ?

C'est cela que les médias comprendront, et plus on leur expliquera, plus on s'enfoncera.

La meilleure réponse, à mon sens, c'est : "Dans le confessionnal, il s'agit d'une justice et d'une miséricorde divine à laquelle vous, médias, n'avez jamais eu, n'avez pas, et n'aurai jamais accès. Tenez le vous pour dit !

Fini le mode "défense de pleurnicheuses" qui n'emmène que des malentendus dont nous sortons toujours perdants, faut passer en mode "viril" et assumer complètement ce sacrement ! Y'en a bien qui avortent des innocents et qui ne se dénoncent pas à la justice des hommes (dans les pays où c'est interdit), et alors, si Dieu pardonne, Dieu pardonne !

Écrit par : P.F | jeudi, 17 août 2017

Toalement d'accord. Arrêtons d'être sur la défensive !

Écrit par : Pascal | samedi, 19 août 2017

L'article venant des médias, je réponds médiatiquement. Oui, le secret est absolue. Cependant, nous ne sommes pas complice.

Écrit par : Don Dom | mercredi, 23 août 2017

Je réclame l'indulgence de mes juges !
Je veux bien qu'on fasse de moi un prophète de malheur, une Cassandre mal embouchée, mais je ne prétends pas être inspiré, et je ne suis pas certain du tout que ma colère soit sainte !
Oui, ce genre d'emphase m'agace, - pardon, cher Don Dom : faire d'un pape un prophète parce qu'il aligne quelques banalités dans un bouquin, c'est peut-être dévaloriser un peu le don divin de la prophétie. Si l'on entre dans le détail, - désolé, - l'on est en face d'une masse assez étonnante de remarques approximatives, d'affirmations à l'emporte pièce, de lieux communs de sacristie, d'imputation hasardeuses qui dépasse ce que l'on peut attendre du Successeur de Pierre. Désolé, vraiment, j'ai peut-être le cœur fermé et l'âme bien noire, mais quand j'essaie de lire ou d'écouter François, je n'ai absolument pas l'impression de faire une expérience présentant un quelconque degré d'analogie avec l'ébranlement qui nous saisit quand nous lisons le plus petit des douze prophètes. Avez-vous lu ce passage de l'entretien de D. Wolton dans le Figaro ? Le sociologue se réjouit de ce que le pape ne parle pas de Dieu, ou quasiment jamais... Respect humain ? Je ne juge pas au fond, car c'est peut-être encore une vieille ficelle de Jésuite des années 60, mais comme chrétien (certes mal dégrossi), je pense pouvoir être... indisposé par l'attitude d'un évêque qui élude le Nom de Dieu face aux incroyants, comme déjà devant les étudiants de la Sapienza. Mais, justement, c'est un bien étrange prophète que François, lui qui n'a point à subir la vindicte de la masse des puissants, des pontifes de télévision, des scribes de la presse, ni d'ailleurs celle des publicains de Wall Street ou d'ailleurs, qui engraissent tout ce petit monde sans être terrassés ni même indisposés par la parole prophético-papale... Il est vrai qu'à la différence d'un Jean Baptiste, François ne pratique pas le prophétisme "sous la ceinture", ça simplifie pas mal les choses aujourd'hui, mais c'est parfois là où se love le démon, dans l'obstination orgueilleuse à ne pas appeler l'adultère par son nom. Passons.
Alors, je suis peut-être encore à côté du sujet. Je n'ai peut-être rien compris au discours prophétique de François, car la brebis perdue d'Israël, c'est moi, et mon faible enthousiasme bergoglien est une preuve accablante de mon endurcissement orgueilleux.
Bon... Je terminerai sur un blasphème : je crois que je peux me passer de François, mais définitivement pas de Josué et compagnie. Tirez en les conclusions que vous voudrez.

Écrit par : Louis | jeudi, 07 septembre 2017

Désolé, erreur d'orientation.
C'est un signe... prophétique

Écrit par : Louis | jeudi, 07 septembre 2017

Les commentaires sont fermés.