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jeudi, 27 octobre 2016

Infrarouge, Exit et les deux frères héros

 

Infrarouge, Exit et les deux frères héros

Lien: Infrarouge

Je présente d'abord les choses de cette manière. Un frère genevois de 83 ans, en relative bonne santé, mais souffrant depuis 13 ans du deuil de son fils, puis récemment de sa compagne, voulait sauter en bas d'un pont. Deux de ses frères l'on sauvé de ce geste désespéré. 

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De fait, ce sont des héros. 

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Bernard et Claude

Lien 24 heures

Cependant, le frère aîné veut passer par Exit pour commettre un suicide assisté. Avec la manipulation mentale et juridique d'Exit (association pour l'aide au suicide), ils deviennent les mauvais frères, égoïstes. 

Les deux frères se battent juridiquement contre Exit. Ces deux Genevois qui tentent d'empêcher la mort de leur frère et les représentants de l'association d'aide au suicide se sont présentés face à une juge. La justice rendra sa décision ultérieurement.

Paul, l'un des frères a bien raison: Exit est une secte, qui délivre un lourd héritage. 

Toute notre sympathie

Au fond, pourquoi nous sommes ensemble pour dire Adieu à un défunt, autour d'une famille en deuil ? la mort nous touche tous et nous sommes solidaires, ensemble, pour trouver la force, le courage et le réconfort. Nous adressons toute notre sympathie, notre amitié et notre proximité à la famille. Ainsi, ma mort seule, isolée, rien que pour moi n'existe pas. Ma mort implique les autres. La famille, les amis devront passer par l'étape délicate, longue et difficile du deuil. 

L'acharnement thérapeutique est contraire à la dignité humaine

Il y a une réalité qu'il ne faut pas oublier: l'Eglise s'oppose à l'acharnement thérapeutique, la vie à n'importe quel prix. L'acharnement thérapeutique est gravement contraire à la dignité de la personne humaine. La mort fait partie de la vie, et on ne peut pas l'empêcher à tout prix. Il faut parfois laisser la mort advenir, sans intervenir avec des moyens médicaux disproportionnés, pour soulager la douleur, donner un confort à la personne, en l'entourant d'amour, d'affection, de présence humaine. Comme prêtre, je vais souvent trouver ces personnes, pour leur donner Jésus, dans le sacrement du pardon, avec le sacrement des malades et la communion. 

Catéchisme de l'Eglise catholique

L'euthanasie

2276 Ceux dont la vie est diminuée où affaiblie réclament un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenues pour mener une vie aussi normale que possible.

2277 Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable.

Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure.

Acharnement thérapeutique

2278 La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de " l’acharnement thérapeutique ". On ne veut pas ainsi donner la mort ; on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher. Les décisions doivent être prises par le patient s’il en a la compétence et la capacité, ou sinon par les ayant droit légaux, en respectant toujours la volonté raisonnable et les intérêts légitimes du patient.

2279 Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du moribond, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée. A ce titre ils doivent être encouragés.

Le suicide

2280 Chacun est responsable de sa vie devant Dieu qui la lui a donnée. C’est Lui qui en reste le souverain Maître. Nous sommes tenus de la recevoir avec reconnaissance et de la préserver pour son honneur et le salut de nos âmes. Nous sommes les intendants et non les propriétaires de la vie que Dieu nous a confiée. Nous n’en disposons pas.

2281 Le suicide contredit l’inclination naturelle de l’être humain à conserver et à perpétuer sa vie. Il est gravement contraire au juste amour de soi. Il offense également l’amour du prochain, parce qu’il brise injustement les liens de solidarité avec les sociétés familiale, nationale et humaine à l’égard desquelles nous demeurons obligés. Le suicide est contraire à l’amour du Dieu vivant.

2282 S’il est commis dans l’intention de servir d’exemple, notamment pour les jeunes, le suicide prend encore la gravité d’un scandale. La coopération volontaire au suicide est contraire à la loi morale.

Des troubles psychiques graves, l’angoisse ou la crainte grave de l’épreuve, de la souffrance ou de la torture peuvent diminuer la responsabilité du suicidaire.

2283 On ne doit pas désespérer du salut éternel des personnes qui se sont donné la mort. Dieu peut leur ménager par les voies que lui seul connaît, l’occasion d’une salutaire repentance. L’Église prie pour les personnes qui ont attenté à leur vie.

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