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jeudi, 19 mars 2015

François vu par Mgr Karcher, un intime du Pape

Vatican - le 19/03/2015 à 11:14:00 Agence I.Media

Rencontre avec l’Argentin Mgr Guillermo Karcher, collaborateur de l’ombre du pape François

Il y a deux ans, le 19 mars 2013, le pape François inaugurait solennellement son pontificat. A ses côtés, place Saint-Pierre, se tenait un cérémoniaire particulièrement concerné par l’élection de Jorge Mario Bergoglio, l’Argentin Mgr Guillermo Karcher. Six jours plus tôt, déjà, il s’était retrouvé à la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, tenant le micro du pape à peine élu. Depuis deux ans, ce prêtre du diocèse de Buenos Aires qui travaille au bureau du protocole du Saint-Siège, fait également partie des collaborateurs de l’ombre du pape François, son ancien archevêque. I.MEDIA l’a interpellé sur la vie quotidienne du pape, sa santé, ou encore sur les résistances dans la curie romaine à sa volonté de réforme.


Au soir du 13 mars 2013, vous vous êtes retrouvé comme cérémoniaire sur la loggia de la basilique Saint-Pierre à côté de votre archevêque, à peine élu pape. Quels souvenirs gardez-vous de cette soirée très particulière ?

Près d’une heure avant d’accompagner le nouveau pape sur le balcon de la basilique vaticane, j’étais parmi les assistants du conclave avec d’autres cérémoniaires pontificaux. Et, alors que le monde regardait avec joie et curiosité la fumée blanche, à la Chapelle Sixtine, la porte de l’extra omnes s’est ouverte et j’ai vu apparaître, vêtu de blanc, celui qui jusqu’à ce moment-là avait été mon archevêque, à Buenos Aires. Aujourd’hui encore, cette émotion et cette joie sont indescriptibles… l’histoire offrait une nouvelle page.

A quel point Jorge Mario Bergoglio a-t-il changé après son élection ?

J’étais impressionné de le voir pape, mais sa simplicité et son humanité, dés le début, furent désarmants. Il était resté le même, conscient de sa mission et de sa nouvelle responsabilité, mais serein et confiant, surtout en Marie qui défait les nœuds (Vierge particulièrement vénérée par Jorge Mario Bergoglio, ndlr) qui, à compter de ce moment-là, allait avoir tant à faire avec et à travers lui. Depuis, il a chaque jour le même sourire et le même humor porteño que nous partageons en parlant le même slang… ce que beaucoup appellent des “néologismes bergogliens“.

Nombreux sont ceux qui sont fascinés par le charisme du pape mais certains fidèles, des prêtres et des évêques sont plus perplexes face à son style, face à certaines de ses prises de paroles. Comment l’expliquez-vous ?

S’il y a de la perplexité, c’est probablement dû à la difficulté de comprendre un pape latino-américain, le premier de l’histoire, avec sa spontanéité et sa liberté intérieure. Mais, peu à peu, cette façon d’affronter la vie est vue comme complémentaire d’une façon de voir plus européenne ou méditerranéenne.

Il a dit plusieurs fois son admiration pour le geste de Benoît XVI, qui a démissionné de sa charge… pourrait-il faire de même ?

Je pense que le pape François se donnera, comme il le fait chaque jour, jusqu’à ce que Dieu le veuille. Les comparaisons avec le pape émérite Benoît XVI et saint Jean-Paul II ne lui ont jamais plu.

La profonde réforme voulue lors du conclave n’est pas encore accomplie, même si la réforme économique est en cours. Dans la curie, le pape se retrouve-t-il face à un mur, face à certaines résistances ?

La réforme comporte beaucoup de persévérance et de docilité à l’Esprit qui guide l’Eglise. Mais elle est en cours. Elle a été proposée par les cardinaux au cours des congrégations avant le conclave, et le pape François l’assume avec courage et détermination, en s’aidant du conseil d’un groupe de confiance. Comme pour tout changement dans la vie, des difficultés émergent mais ce sont elles qui poussent encore plus à rechercher des voies nouvelles pour répondre aux défis de l’humanité.

Physiquement, le pape semble avoir grossi. L’an passé, il a été contraint d’annuler quelques rendez-vous à la dernière minute. Comment va sa santé ?

François est en bonne santé. C’est un grand travailleur et, de fait, il se fatigue. Il a dû annuler quelques rendez-vous l’an passé, pour une légère indisposition ou un mal de tête, mais il me semble que cela peut arriver à tout le monde. La fatigue, d’ailleurs, touche d’abord ceux qui travaillent !

Comment se déroulent les journées du pape François ?

Ses journées commencent tôt, avant l’aube, à 4h30 du matin. François fait comme les moines ou les campesinos dont la journée se déroule au rythme du soleil. Après s’être levé, il prie et prépare son homélie quotidienne, de 5h à 7h. C’est alors qu’il célèbre la messe puis prend son petit déjeuner. Après notre rencontre quotidienne, il reçoit en audience au Palais apostolique, de 9h à 13h, les personnalités qui ont demandé à le rencontrer. Après le repas, il se repose à peine 20 ou 30 minutes et, de 15h30 à 19h30, il reçoit encore chez lui - à la Maison Sainte-Marthe - qui il décide en fonction de son agenda privé. Puis viennent les Vêpres, la prière du chapelet et le dîner, avant la lecture et la signature de documents. Sa nuit commence vers 22h ou 22h30.

Prendra-t-il quelques vacances hors du Vatican l’été prochain ?

A part une fois avec un groupe de jésuites lorsqu’il était très jeune, il n’a jamais pris de vacances, et il n’y pense même pas ! Durant l’été romain, en juillet et en août, il préfère plutôt réduire un peu son rythme de travail, mais il se s’arrête pas pour autant, aussi par solidarité avec ceux des “périphéries“ qui doivent toujours travailler pour faire vivre leur famille et ne savent pas ce que sont des vacances.

Ira-t-il en Argentine en 2016 ?

Là-bas, tout le monde attend qu’il vienne en 2016. Surtout parce que sera célébré le bicentenaire de l’indépendance et qu’il s’agit d’une année significative pour le peuple argentin. Espérons que, pour le printemps austral - en septembre ou en octobre -, le pape François puisse embrasser l’ensemble de ses concitoyens. Notez que chaque mercredi, à l’audience générale, il en salue pas moins de 200, enthousiastes. Mais cette fois-ci, ce sera sur le sol argentin !

Propos recueillis au Vatican par Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA

Commentaires

Les ineffables duettistes de la Repubblica, Bergoglio et Scalfari, ont encore frappé. C’était dans le journal très laïque daté de… dimanche dernier. L’éditorial de l’athée de gauche Eugenio Scalfari était une fois de plus un éloge de François. Et il rend compte d’une conversation où le pape lui a dit que si l’égoïsme devient excessif « il obscurcit l’étincelle divine » qui est en son âme et « s’auto-condamne ».

Plus précisément, demande Scalfari, « Qu’advient-il à cette âme ? Sera-t-elle punie ? Et comment ? »

La réponse de François est nette et claire: il n'y a pas de punition, mais l'annulation de cette âme. Toutes les autres participent à la béatitude de vivre dans la présence du Père. Les âmes annulées ne prennent pas part à ce banquet, avec la mort du corps, leur parcours prend fin, et ceci est la motivation de l'Eglise missionnaire: sauver les perdus.

« Non c'è punizione ma l'annullamento di quell'anima. »

On attend toujours le vrai-faux démenti du P. Lombardi… Il s’agit pourtant ici non d’une ambiguïté volontaire, mais d’une énorme et claire hérésie. Même si en italien on dit plutôt « l’annientamento dell’anima ».

Écrit par : iota unum | jeudi, 19 mars 2015

Hérétique, bof, surtout un homme qui ne sait pas s'exprimer et qui cache cela sous une soit disant simplicité et son vocabulaire bancal tant en italien qu'en espagnol de Buenos Aires, un homme qui a des connaissances assez médiocres acquises dans une église argentine sinistrée quand il a faisait son séminaire et qui en est resté à ce stade, un homme qui en plus à des qualités humaines stricto sensu médiocres.
C'est particulièrement dommageable en effet que certains cardinaux pour des raisons bien précises l'aient élu, mais des phrases de ce type l'on en a eues et l'on va en avoir tout au long de son pontificat. Bref un pape calamiteux la plupart du temps, mais il y a en eu d'autres depuis 2000 ans, ce qui 'il a c'est que maintenant avec internet on le voit immédiatement et même à des milliers de km de Rome.
Le dogme de l'infaillibilité ne joue pas pour tout, heureusement!
Portons notre croix François et prions un peu pour lui, même si c'est bien difficile à faire

Écrit par : camille | jeudi, 19 mars 2015

Notre Pape n'est pas un intellectuel comme Benoît XVI, mais un Pasteur, un Missionnaire, un Evangélisateur. C'est aussi un grand maître spirituel, qui nous invite à la conversion, sa première réforme.

Je crains Camille, que vous conceviez la foi comme des notes sans chaleur humaine et sans rayonnement. Jésus lui-même n'a jamais utilisé des formules savantes et un ton arrogant pour donner la foi. Lui de condition divine, il s'est fait humble et petit, avec les pauvres, afin de les rendre intelligents. Il s'est réjouit que la foi soit révélée aux petits et cachée aux sages et aux intelligents.
Joseph Ratzinger est d'une humilité remarquable, ce qui le rend fin et cultivé, savant et théologien. Un saint pour notre temps.

Le Pape actuel ne renie en rien la doctrine de l'Eglise, mais il la module pour les périphéries. Le Pape prie pour vous, comme pour moi. Jésus aussi eu aussi à souffrir par les pharisiens et les docteurs de la Loi.

Écrit par : Don Dom | vendredi, 20 mars 2015

Scalfari travaille avec ses méthodes. Il n'enregistre pas, ne prend pas de notes. Ces lignes n'engagent que lui. Scalfari est un ami du Pape et je m'en réjouis, car le Pape lui veut un grand bien.

Aussi, prions pour Scalfari, mais soyons lucides. Il est clair que ces propos de reflètent en rien la foi de l'Eglise, la foi du Pape. Grande paix

Écrit par : Don Dom | vendredi, 20 mars 2015

Ces propos, comme vous dites, sont simplement hérétiques, Scalfari les attribue au pape, sachant que Repubblica est un des journaux les plus en Italie, sinon le plus lu, il n`est pas tolérable que le Saint Siège laisse dire cela sans réagir, le fait que Scalfari soit proche di pape, que ce dernier lui veuille "un grand bien", n`est pas un excuse, bien au contraire, le laisser mentir, le laisser continuer à reporter les paroles du pape, n`est pas lui vouloir du bien.
Qui se tait consent.
Où sont les vaticanistes si prompts à intervenir contre ceux qui osent exprimer leur malaise face à ce pape, contre ceux qui sont présentés comme des opposants aux réformes voulues par lui? Ils se taisent.
Il est plus que probable que Scalfari se soit laissé aller , du moins je préfère penser ainsi, mais les dommages causés par le langage de ce pape sont, hélas, de plus en plus évidents.

Écrit par : iris | vendredi, 20 mars 2015

Ce ne sont pas les propos du Pape, mais un souvenir vague et imprécis ..... L'amitié pour Scalfari est primordiale, mais ne prenons pas ces phrases pour celles du Pape.

Écrit par : Don Dom | mardi, 24 mars 2015

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