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mercredi, 09 juillet 2014

Pape François et pédophilie: péchés par omission des autorités de l'Eglise

Pédophilie et Pape François: péchés par omission des autorités de l'Eglise

Je vous demande aussi pardon pour les péchés d'omission de la part des autorités de l'Eglise qui n'ont pas répondu adéquatement aux dénonciations d'abus présentées par des proches et par ceux qui ont été victimes d'abus. Cela a entraîné une souffrance supplémentaire à ceux qui ont été abusés, et a mis en danger d'autres mineurs qui étaient en situation de risque.

 

Pape François et pédophilie:

LES COUPABLES D'ABUS SUR MINEURS N'ONT PAS LEUR PLACE DANS L'EGLISE

Cité du Vatican, 8 juillet 2014 (VIS).

Voici la traduction de l'homélie prononcée hier matin en espagnol par le Saint-Père, durant la messe qu'il a célébrée pour un groupe de victimes d'abus sexuels de la part du clergé:

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L’image de Pierre voyant Jésus sortir de ce terrible interrogatoire, Pierre qui croise Jésus du regard et qui pleure, cette image me vient au cœur aujourd’hui dans vos regards, dans celui de tant d’hommes et de femmes, d’enfants ; je vois le regard de Jésus et je demande la grâce de ses pleurs. La grâce que l’Église pleure et répare pour ses fils et ses filles qui ont trahi leur mission, qui ont abusé de personnes innocentes. Et aujourd’hui je vous suis reconnaissant, pour être venus jusqu’ici.
Depuis longtemps je porte en mon cœur la profonde douleur, la souffrance, si longtemps occultée, si longtemps dissimulée, avec une complicité qui n’a pas d’explication, jusqu’à ce que quelqu’un ait senti que Jésus regardait, et un autre de même, et un autre encore…. et ils se décident à soutenir ce regard.
Et ces quelques uns qui ont commencé à pleurer nous ont fait prendre conscience de ce crime, de ce péché grave. C’est mon angoisse et ma douleur, le fait que quelques prêtres et évêques aient violé l’innocence de mineurs, ainsi que leur propre vocation sacerdotale, en abusant d’eux sexuellement. C’est plus que des actes condamnables. C’est comme un culte sacrilège, parce que ces enfants ont été confiés à leur charisme sacerdotal pour être conduits à Dieu, et ils les ont sacrifiés à l’idole de leur concupiscence. Ils profanent l’image même de Dieu à la ressemblance duquel nous avons été créés. L’enfance, nous le savons tous, est un trésor. Le cœur jeune, si ouvert à l’espérance, contemple les mystères de l’amour de Dieu et est disposé de façon unique à être alimenté dans la foi. Aujourd’hui le cœur de l’Église regarde les yeux de Jésus à travers ces enfants et veut pleurer. Elle demande la grâce de pleurer devant les actes détestables d’abus perpétrés contre des mineurs, des actes qui ont laissé des cicatrices pour toute la vie.
Je sais que ces blessures sont une source de profonde angoisse émotionnelle et spirituelle, souvent irrépressible. Voire, de désespoir. Beaucoup de ceux qui ont souffert cette expérience ont cherché des palliatifs dans l’addiction. D’autres ont fait l’expérience de perturbations dans les relations avec leurs parents, leurs époux et enfants. La souffrance des familles a été particulièrement grave parce que le mal provoqué par l’abus affecte ces relations vitales de la famille.
Certains ont même souffert la terrible tragédie du suicide d’un être cher. La mort de ces fils si aimés de Dieu pèse sur mon cœur et sur ma conscience, et sur celle de toute l’Église. A ces familles j’offre mes sentiments d’amour et de douleur. Jésus torturé et interrogé avec la passion de la haine est emmené à un autre endroit, et il regarde. Il regarde l’un des siens, celui-ci qui le renie, et il le fait pleurer. Demandons à Dieu cette grâce, avec celle de la réparation.
Les péchés d’abus sexuels contre des mineurs de la part du clergé ont des conséquences graves sur la foi et l’espérance en Dieu. Certains se sont accrochés à la foi tandis que, chez d’autres, la trahison et l’abandon ont érodé la foi en Dieu.
Votre présence ici parle du miracle de l’espérance qui prévaut sur l’obscurité la plus profonde. Sans aucun doute, c’est un signe de la miséricorde de Dieu que nous ayons aujourd’hui l’opportunité de nous rencontrer, d’adorer Dieu, de nous regarder dans les yeux et de chercher la grâce de la réconciliation.
Devant Dieu et son peuple, j’exprime ma douleur pour les péchés et les crimes graves d’abus sexuels commis par le clergé contre vous et, humblement, je demande pardon.
Je vous demande aussi pardon pour les péchés d’omission de la part des autorités de l’Église qui n’ont pas répondu adéquatement aux dénonciations d’abus présentées par des proches et par ceux qui ont été victimes d’abus ; cela a entraîné une souffrance supplémentaire à ceux qui ont été abusés, et a mis en danger d’autres mineurs qui étaient en situation de risque.
D’autre part, le courage que vous, et d’autres, avez montré en exposant la vérité, a été un service d’amour, portant à la lumière une terrible obscurité dans la vie de l’Église. Il n’y pas de place dans le ministère de l’Église pour ceux qui commettent ces abus, et je m’engage à ne pas tolérer le mal infligé à un mineur, par qui que ce soit, indépendamment de son état clérical. Tous les évêques doivent exercer leur service pastoral avec le plus grand soin pour assurer la protection des mineurs, et ils rendront compte de cette responsabilité. Pour nous tous, demeure en vigueur le conseil que Jésus donne à ceux qui provoquent des scandales : la meule et la mer (cf. Mt 18, 6).
Par ailleurs, nous continuerons à être vigilants dans la préparation au sacerdoce. Je compte sur les membres de la Commission Pontificale pour la Protection des Mineurs, de tous les mineurs ; de quelque religion qu’ils soient, ils sont des fils que Dieu regarde avec amour.
Je demande ce soutien afin qu’ils m’aident à garantir que nous disposons des meilleures politiques et procédures dans l’Église universelle pour la protection des mineurs et pour la préparation du personnel de l’Église, dans la mise en application de ces politiques et procédures. Nous devons faire tout notre possible pour nous assurer que de tels péchés ne se produisent pas dans l’Église.
Frères et sœurs, étant tous membres de la Famille de Dieu, nous sommes appelés à entrer dans la dynamique de la miséricorde. Le Seigneur Jésus, notre Sauveur, est l’exemple suprême, l’innocent qui a pris sur la Croix nos péchés ; nous réconcilier est l’essence même de notre identité commune comme disciples de Jésus-Christ. En nous tournant vers Lui, accompagnés de Notre Très Sainte Mère au pied de la Croix, nous cherchons la grâce de la réconciliation avec tout le Peuple de Dieu. La douce intercession de Notre Dame de la Tendre Miséricorde est une source inépuisable d’aide dans notre parcours de guérison.
Avec tous ceux qui ont souffert des abus de la part du clergé, vous êtes aimés de Dieu. Je prie pour que les restes de l’obscurité dans laquelle vous avez été plongés, soient dissipés par le bras de l’Enfant Jésus, et qu’au mal qui vous a été fait succèdent une foi et une joie restaurées.

Je remercie pour cette rencontre. Et, s’il vous plaît, priez pour moi, pour que les yeux de mon cœur voient toujours clairement le chemin de l’amour miséricordieux, et que Dieu m’accorde le courage de poursuivre ce chemin pour le bien des mineurs. Jésus sort d’un jugement injuste, d’un interrogatoire cruel et il regarde Pierre dans les yeux, et Pierre pleure. Demandons qu’il nous regarde, qu’il ne cesse pas de nous regarder, que nous pleurions et qu’il nous donne la grâce de la honte afin que, comme Pierre, quarante jours après nous pussions lui répondre : «Tu sais que je t’aime » et entendre sa voix : « Retourne sur ton chemin et pais mes brebis », et j’ajoute « et ne permets à aucun loup de s’introduire dans le troupeau ». 

 

Commentaires

Grâce à Benoît XVI, l'archevêque de Buenos Aires,très silencieux sur ce sujet et devenu depuis le Pape François ose enfin parler et condamner ce qui doit l'être!

Écrit par : mcm | mercredi, 09 juillet 2014

Grâce à Benoît XVI, l'archevêque de Buenos Aires,très silencieux sur ce sujet et devenu depuis le Pape François ose enfin parler et condamner ce qui doit l'être!

Écrit par : mcm | mercredi, 09 juillet 2014

Benoît XVI est entré dans l'histoire par sa pureté et son intégrité dans la gestion de ce cancer. Notre Pape continue sur sa lancée. Confesser et admettre que des évêques et des prêtres, des chrétiens, ont dissimulés ces crimes est une vérité libératrice. L'Eglise est la colonne et le support de la vérité. Si on remarque que certains mentent, alors la foi risque fort d'être tuée, brisant la source de l'Espérance. Enfin, mettre la priorité envers les victimes est essentiel.

Une compagnie de transport, qui ne prendrait pas soin des victimes de ses propres chauffeurs serait simplement corrompue et criminelle. De plus, comparer avec le taux d'accident des autres compagnies relèvent aussi de la corruption. Un ami m'a encore dit récemment que le Pape François s'occupe de l'Eglise, des blessés par certains membres de l'Eglise.

Peu à peu la vérité vient à la lumière. Hélas, dans le milieu, il y avait une attitude beaucoup trop défensive. Qu'avons-nous à craindre de la vérité ? Rien, car chercher la vérité c'est déjà chercher Dieu. La vérité rend libre.

Écrit par : Don Dom | jeudi, 10 juillet 2014

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