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jeudi, 20 mars 2014

Le futur Saint Jean Paul II et l'Ukraine

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Russie: selon le droit, la Crimée n'a pas le droit à l'autodétermination

Monsieur Nicolas Michel, professeur de droit international à Genève et conseiller juridique aux Nations Unies, rappelé à Forum que le droit à l'autodétermination  des peuples (reconnu par les Nations Unies, pour la décolonisation par exemple, ou suite à des violences) ne vaut pas pour la Crimée et qu'elle ne peut pas donc pas, au regard du droit, quitter l'Ukraine. Pour le Kosovo, la Croatie... ce droit a prévalu pour sortir de la spirale de la violence. 

La doctrine sociale de l'Eglise reconnaît le principe de subsidiarité (fondement du fédéralisme, donc de la Suisse) et la défense des minorités. C'est en ce sens que les russes de Crimée devrait avancer selon le droit.

Jean-Paul II et le droit des nations

Jean Paul II avait un génie politique incroyable, inné pour ainsi dire. Lui, qui n'a jamais fait de politique, mettait la vérité au coeur de son message. Il joua ainsi un rôle providentiel dans la chute du mur de Berlin. Le système soviétique s'est écroulé par lui-même, fragilisé par ses propres mensonges.

Jean Paul II défend la liberté des peuples. Cela nous aide à comprendre que les revendications de la Russie, par Monsieur Vladimir Poutine,  nous reporte aux dangers de la guerre froide. L'Ukraine avait déjà été absorbée par la Russie. 

Jean-Paul II aux Nations-Unies (New York 1995)

Les droits des nations

.... Cinquante ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, il importe de rappeler que ce conflit a eu lieu à cause de violations des droits des nations. Beaucoup d'entre elles ont terriblement souffert pour la seule raison qu'elles étaient considérées comme "différentes". Des crimes terribles furent commis au nom de doctrines néfastes qui prêchaient l' "infériorité" de certaines nations ou de certaines cultures. En un sens, on peut dire que l'Organisation des Nations Unies est née de la conviction que de telles doctrines étaient incompatibles avec la paix; et l'engagement de la Charte de "préserver les générations futures du fléau de la guerre" (Préambule) comprenait assurément l'engagement moral de défendre toute nation et toute culture d'agressions injustes et violentes.

Malheureusement, même après la fin de la deuxième guerre mondiale, les droits des nations ont continué à être violés. Pour ne prendre que quelques exemples, les États baltes et de larges territoires de l'Ukraine et de la Biélorussie furent absorbés par l'Union soviétique, ainsi que cela s'était déjà produit dans le Caucase pour l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie. Simultanément, les "démocraties populaires" d'Europe centrale et orientale, comme on les appelait, perdaient en fait leur souveraineté et il leur était demandé de se soumettre à la volonté qui dominait tout le bloc. Le résultat de cette division artificielle de l'Europe fut la "guerre froide", c'est-à-dire une situation de tension internationale où la menace de l'holocauste nucléaire restait suspendue au-dessus de la tête de l'humanité. Ce n'est qu'avec le rétablissement de la liberté dans les nations d'Europe centrale et orientale que la promesse de paix, qui aurait dû advenir avec la fin de la guerre, commença à devenir une réalité pour de nombreuses victimes de ce conflit.

La Déclaration universelle des Droits de l'Homme, adoptée en 1948, a traité de manière éloquente des droits des personnes; mais il n'existe pas encore d'accord international analogue qui traite des droits des nations dans leur ensemble. C'est là un fait qu'il convient de prendre attentivement en considération, étant donné les questions urgentes qu'il suscite dans le monde contemporain au sujet de la justice et de la liberté.

En réalité, le problème de la pleine reconnaissance des droits des peuples et des nations s'est posé à maintes reprises à la conscience de l'humanité, provoquant une ample réflexion d'ordre éthique et juridique. Je pense au débat qui s'est déroulé au Concile de Constance, au XVesiècle, lorsque les représentants de l'Académie de Cracovie, animés par Pawel Wlodkowic, défendirent courageusement le droit à l'existence et à l'autonomie de certaines populations européennes. Plus connue, la réflexion entreprise, à la même époque, par l'Université de Salamanque au sujet des peuples du Nouveau Monde.

En notre siècle, comment ne pas faire mémoire de la parole prophétique de mon prédécesseur Benoît XV qui, au cours de la première guerre mondiale, rappelait à tous que "les nations ne meurent pas" et qui invitait "à examiner avec une conscience sereine les droits et les justes aspirations des peuples" (Aux peuples belligérants et à leurs dirigeants, 28 juillet 1915)

Commentaires

L'annexion de la Crimée n'aurait pas eu lieu si les Occidentaux n'avaient pas fait leur sale petit jeu en soutenant jusqu'à la victoire des insurgés, dont vos chers ennemis préférés de l'extrême-droite, contre un gouvernement démocratiquement élu, certes corrompu mais pas moins que celui qui lui avait précédé.
On rappelera par ailleurs que la violence a bien eu lieu en Ukraine et que la Crimée est historiquement une terre russe.

Écrit par : ph.martin | vendredi, 21 mars 2014

Cela fait partie de la désinformation dont les grands de ce monde sont capables. La petite Ukraine n'a ni les moyens militaires, ni les moyens de communication. Que de propagande ne faut-il pas entendre. C'est 1984.... Selon le droit international, la Crimée ne peut pas quitter l'Ukraine. Il aurait fallu trouver une solution négociée, selon le droit. Au lieu de cela, la force s'impose, sans la force du droit.

Écrit par : Don Dom | vendredi, 21 mars 2014

"la désinformation dont les grands de ce monde sont capables" !!! et pourquoi ne pas garder une saine distance critique avec les éléments de langage qu'on nous sert chez nous...? La propagande, vous croyez vraiment que vous y êtes immunisé? Que seul les méchants orthodoxes d'en-face qui ne lisent pas Jean Paul II en sont capables? En ce qui concerne la Crimée, Vladimir Poutine n'a fait que profité de manière opportuniste d'une situation qui n'aurait jamais dû voir le jour et que les Européens, notamment, ont largement contribué à créer. C'est triste pour l'Ukraine et peut-être dommage (bien que l'écrasante majorité des habitants de la Crimée ne semblent pas de cet avis), mais c'est un fait.

Écrit par : ph.martin | vendredi, 21 mars 2014

Je ne comprends pas votre position. Le droit, la raison, le discours de Jean-Paul II ne sont-ils pas convaincants ? Comment expliquer que certains français suivent l'intoxication et la propagande russe ?

Je me base sur des personnes d'Ukraine et des avis de droits.

Écrit par : Don Dom | vendredi, 21 mars 2014

A mes yeux Jean-Paul II est évidemment une référence de premier ordre. Dans le passage que vous citez il dit d'ailleurs: "il n'existe pas encore d'accord international analogue qui traite des droits des nations dans leur ensemble. " En effet, c'est quoi le "droit international"? Ca n'existe pas per se. Ce qui existe sous cette étiquette, ce sont des Etats, des rapports de forces, des traités. Les rapports de force changent, les traités de même, et les Etats en disposent à leur gré. Dans le cas du Kosovo, on a trouvé le prétexte nécessaire pour justifier une agression contre un Etat souverain. Avec la Crimée, on assiste juste à un élargissement de la jurisprudence, si on veut.

Comprenez-moi bien, je ne défends pas l'annexion de la Crimée, mais je dénonce la propagande dans laquelle on baigne. Et je trouve dommage que vous vous y risquiez. Je n'écoute d'ailleurs plus Forum car c'est trop souvent d'un affligeant pathétique. Oui, parce que pour votre gouverne, je ne suis pas français, mais vaudois.

Accessoirement, et soit dit en passant car ce n'est pas le sujet ici, je pense qu'on devrait avoir un peu plus de considération pour ces Russes qui n'ont pas abdiqué les valeurs chrétiennes de leur civilisation, à la différence de ce que font les régimes technocratiques et oligarchiques d'Europe occidentale, promoteurs d'une culture de la mort que Jean Paul II a combattu de toutes ses forces.

Écrit par : ph.martin | vendredi, 21 mars 2014

Justement, propagande vient de la Russie, elle est très forte. Soyons prudents donc, et je ne veux pas céder, même si je ne suis pas immunisé, à ce déferlement. Je me base sur des informations reçus d'amis d'Ukraine, et sur le droit qui existe. Mr Nicolas Michel me semble fort bien renseigné, puisqu'il est conseiller juridique.

Désolé, je pensais que vous veniez de la France, beau pays. Personne n'est parfait LOL

Écrit par : Don Dom | vendredi, 21 mars 2014

Les commentaires sont fermés.