Livre: l'Eglise selon le coeur du Pape François; extraits

Vatican - le 28/03/2013 à 18:03:00 Agence I.Media

Livre : “Amour, Service & Humilité“, l’Eglise selon le cœur du pape François (Extraits).

Dans un livre à paraître en France le 29 mars 2013 - Amour, Service & Humilité édité par Magnificat -, le lecteur découvre la vision du pape François en matière de gouvernance de l’Eglise. Publié à peine plus de 2 semaines après l’élection du cardinal Jorge Mario Bergoglio, cet ouvrage est une présentation exceptionnelle des défis et des enjeux de la vocation épiscopale.

Un ouvrage dont I.MEDIA publie quelques extraits en avant-première.

Amour, Service & Humilité est le texte d’exercices spirituels prêchés en 2006 par le haut prélat argentin aux évêques espagnols. Avec grande simplicité et des expressions percutantes, le futur pape propose une méditation spirituelle exigeante sur le rôle de l’évêque, mais également de tout pasteur. Il évoque alors le nécessaire “combat spirituel“ et plusieurs écueils de la vie pastorale, comme la vanité, l’acédie, l’activisme, le manque d’espérance ou le danger d’une sorte “d’orgueil apostolique“.

Lors de son élection en avril 2005, le cardinal Joseph Ratzinger était connu grâce à nombre de ses livres déjà publiés à travers le monde, en de très nombreuses langues. Jusqu’à mars 2013, les écrits du cardinal Jorge Mario Bergoglio étaient réservés au public hispanophone. Avec cette première publication à part entière d’une œuvre du cardinal Bergoglio, on retrouve un certain nombre de préoccupations apparues au fil des premières interventions du pape François : le risque pour l’Eglise d’un “éloignement de la pauvreté évangélique“, le devoir d’adhérer “à la croix du Seigneur“ avec “humilité“ afin de “vaincre le mensonge du Diable“, ou encore l’importance pour les croyants de se savoir des “pécheurs pardonnés“ et de se laisser envahir par la “miséricorde“ et la “tendresse“ de Dieu.

Dans cette retraite qui est en partie bâtie sur les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola (1491-1556), le futur pape cite abondement l’Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi (1975) de Paul VI (1963-1978) sur l’évangélisation. Il y évoque aussi longuement la figure de saint Joseph, auquel il est particulièrement attaché.

Amour, Service & Humilité est préfacé par le cardinal français Philippe Barbarin qui assure que le cardinal Bergoglio, dans cet ouvrage, “ramène ses frères, les évêques d’Espagne, au cœur de l’Evangile et de leur vocation pastorale“. Pour l’archevêque de Lyon, cet “appel à la conversion“ ne manquera pas de “résonner“ dans le cœur de chaque lecteur.

Voici quelques extraits d’Amour, Service & Humilité (Magnificat) :

“Nous, évêques, nous ne pouvons recevoir de véritable mission - évangéliser ou guider le peuple de Dieu - sans avoir conscience d’être des pécheurs pardonnés“.

“Notre foi est tellement révolutionnaire que cela la rend perpétuellement susceptible d’être mise à l’épreuve par l’ennemi“.

“Le travail pastoral dans nos diocèses (…) suppose réflexion et travail intellectuel mais, fondamentalement, la majeure partie du temps doit être consacrée aux œuvres de charité“.

“Nous oublions que la vie du chrétien est une lutte permanente contre le pouvoir séduisant des idoles, contre Satan et ses entreprises visant à conduire l’homme à l’incrédulité, à la désespérance, au suicide moral et physique. Nous oublions que la voie chrétienne ne se jauge pas seulement à la longueur du trajet parcouru, mais aussi à l’ampleur de la lutte, aux difficultés rencontrées, aux obstacles surmontés et à la férocité des attaques qu’elle a essuyées. C’est pourquoi, aujourd’hui, il est si complexe de juger de la vie de la foi. Il ne suffit pas de se référer aux statistiques sociologiques dans leur aspect quantitatif : nombre de chrétiens, nombre de pratiquants réguliers, etc. Il faut aussi considérer la lutte parfois dramatique qu’un chrétien doit livrer chaque jour, pour continuer à croire et à agir selon l’Evangile“.

“Quand ma conscience est profondément coupée de la conscience de la partie du troupeau qui m’est confiée, c’est le moment de m’interroger sur mes ‘biens acquis’. Qu’est-ce que je défends par cet isolement ? Une dictature pastorale ? Un rôle agréable qui fait de moi un ‘tondeur de brebis’, au lieu d’être un pasteur ? La réalité pastorale est ainsi : les gens veulent que la religion les rapproche de Dieu, que le curé soit un pasteur, et non pas un tyran ou un précieux qui se perd dans les fioritures de la mode“.

I.MEDIA/AMI