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dimanche, 03 février 2013

Mariage pour tous: Christine Boutin suit sa conscience et entre en résistance

Alors que le Parlement fançais refuse à la conscience d'être respectée comme un sanctuaire devant lequel même l'Etat s'arrête, Madame Boutin, à l'image d'Antigone, résiste au pouvoir:

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Tribune de Christine Boutin  :

" Voici près de trente ans, comme responsable politique,  que je travaille sur la problématique de la famille. Depuis trente ans, je vois  ce que tout le monde appelle" la cellule de base de la société", s’affaiblir, s’effondrer ...

La famille, depuis la nuit des temps, est fondée sur  l’engagement d’un homme et d’une femme. Les révolutionnaires de 1789 ont  consacré cet état de fait par la création de l’institution du mariage ...

Si je me suis opposée au PACS en 1998 et si je n’ai pas changé d’avis quinze ans plus tard, c’est parce que je savais que le "coup de grâce" à cette  institution, allait être porté dans les prochaines années.

Ce que j’ai compris aujourd’hui, c’est que la revendication  de certains homosexuels à l’égalité de droits, n’est que l’alibi ultime à la remise en cause des principes fondamentaux qui fondent la République française.  Les homosexuels n’y sont pour rien. Nous sommes aveuglés par l’apparence de  cette revendication, sans tenir compte de la profonde révolution qui est en  marche.

Les discussions actuelles à l’assemblée nationale sur PMA ou  GPA sont dérisoires. A partir du moment où dans le Droit, on détourne une  évidence de la nature, c’est-à dire la possibilité pour un duo homosexuel de  pouvoir engendrer, on crée une fiction, qui permettra d’abolir tous les Droits  de l’Homme. Sans nous en rendre compte, les discussions parlementaires actuelles  conduisent la France, pays des Droits de l’Homme, à supprimer toute humanité de  l’Homme.

C’est une évolution récente, rapide, dont nous avons pu pressentir les  effets, lors des discussions bioéthiques. L’autorisation par la loi de créer des  embryons surnuméraires a été le premier pas : que faire de ceux qui restent au  congélateur ? Plutôt les donner à la recherche et c’est ainsi que ces embryons  que l’on ne voulait pas qualifier de sujets de droit, sont devenus objets et  matériaux.

L’anonymat du don de sperme, autorisé pour soi-disant permettre  d’avoir suffisamment de gamètes masculines en stock a été choisi au détriment du  droit de chacun de connaître ses origines. Le refus du président de la  République d’autoriser la gestation pour autrui est un mensonge. Il n’en pourra  rien, et même s’il réussit à ce que ce ne soit pas autorisé dans la loi  actuelle, cela sera, dans les années à venir, comme le PACS a été le prélude au  projet de loi en discussion. Tout ceci pourrait ne pas être grave, mais au  contraire un signe de progrès et de modernité. La question n’est pas là. La  question est que la France est en train de consacrer un libéralisme effréné et  sans règles, sur le modèle anglo-saxon, reniant toute sa tradition des Droits de  l’Homme.

La question est de savoir si nous voulons ce reniement.

Comment est-il possible qu’en France, nous puissions  envisager un seul instant de pouvoir transformer le corps de la femme en objet  de contrat, où l’argent tient toute sa place ? Comment la France, peut-elle être  à l’initiative de ce nouvel esclavage qui louera les ventres des femmes pauvres  au profit des couples ou duos riches ? Et l’enfant ? Que devient-il ? sinon le  résultat du désir des adultes, objet de consommation : j’ai un désir, il doit  être comblé. Tous nos principes s’effondrent ...

La question posée aujourd’hui est de savoir si la France,  dernier bastion du respect de la dignité humaine comme principe fondateur, est prête à se renier ? C’est à nous la France que revient cette responsabilité  majeure. Ne nous laissons pas abuser, le mariage par les couples de même sexe,  n’est que le faux nez du chemin que nous choisissons, primauté de la dignité de  l’Homme ou Homme objet de consommation.

J’appelle les Françaises et les Français de bonne volonté à rentrer en résistance face au dévoiement de ce qui fait notre grandeur."

 

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