dimanche, 30 décembre 2012
Benoît XVI pour la famille: un cactus à l'agence qui pique ?
Lien Dom Romain
Sur Facebook, on clique vite sur j'aime. C'est une tradition journalistique; dans la presse, lorsque la rédaction n'apprécie pas une intervention d'un homme ou d'une femme publique, elle offre un cactus dans une rubrique.
Aussi, plutôt qu'un sapin, j'ai la tentation d'offrir un cactus à l'agence qui titre que le Pape a envoyé, encore, une pique contre le mariage homosexuel (sic!) ?
Rome: Le pape envoie encore une pique contre le mariage homosexuel
Devant les nombreux fidèles réunis sur la place Saint-Pierre le 30 décembre 2012, fête de la Sainte Famille, Benoît XVI a assuré que la famille possédait une “place irremplaçable pour la personne et pour la société“. Le pape a également souhaité que chaque enfant puisse jouir “de l’amour d’un père et d’une mère“, alors que le sujet du mariage homosexuel a été abordé à de nombreuses reprises dans ses discours au cours de l’année.
Je ne souhaite pas donner la source, car seul le procédé me paraît parfaitement inadéquat. Pour mémoire, ce dimanche est celui de la Sainte Famile, avec Jésus, Marie et Joseph. Si on ne peut plus être en faveur de la famille en ce jour-là en plus, cela devient plutôt inquiétant.
Un enfant, comme pour un oiseau, a fondamentalement besoin de deux ailes pour voler, celle de papa et celle de maman. On encore, un enfant a besoin d'un j'aime de papa et d'un j'aime de maman.
Zenit: "Aujourd’hui c’est la fête de la Sainte Famille de Nazareth. Dans la liturgie, le passage de l’évangile de Luc nous présente la Vierge Marie et saint Joseph qui, fidèles à la tradition, montent à Jérusalem pour la Pâques avec Jésus âgé de 12 ans. La première fois que Jésus est entré dans le Temple du Seigneur, c'était quarante jours après sa naissance, lorsque ses parents ont offert pour lui « un couple de tourterelles ou deux petites colombes » (Lc 2,24), c’est-à-dire le sacrifice des pauvres. « Luc, dont l’Evangile tout entier est empreint d’une théologie des pauvres et de la pauvreté, nous fait comprendre … que la famille de Jésus était comptée parmi les pauvres d’Israël; il nous fait entendre que c’était justement parmi eux que pouvait mûrir l’accomplissement de la promesse » (L’enfance de Jésus, p. 117). Jésus aujourd’hui est à nouveau dans le temple, mais cette fois-ci il a un rôle différent, qui l’implique en premier lieu. Il accomplit, avec Marie et Joseph, le pèlerinage à Jérusalem selon ce qui est prescrit par la loi (cf. Ex 23,17; 34,23ss), bien qu’il n’ait pas encore atteint l’âge de 13 ans : un signe de la religiosité profonde de la Sainte Famille. Mais lorsque ses parents repartent pour Nazareth, il arrive quelque chose d’inattendu : Jésus, sans rien dire, reste dans la ville. Marie et Joseph le cherchent pendant trois jours et le retrouvent au Temple, en dialogue avec les docteurs de la loi (cf. Lc 2,46-47); et quand ils lui demandent des explications, Jésus répond qu’ils ne doivent pas s’en étonner, car il est à sa place, cette maison est sa maison, auprès du Père, qui est Dieu (cf. L’enfance de Jésus, p. 177). « Il professe, écrit Origène, être dans le temple de son père, ce Père qu’il nous a révélé et duquel il a dit être le Fils » (Homélie sur l’évangile de Luc, 18, 5).
La préoccupation de Marie et Joseph pour Jésus est la même que celle de tout parent qui éduque un enfant, qui l’introduit à la vie et à la compréhension de la réalité. Par conséquent il est juste aujourd’hui de faire une prière spéciale pour toutes les familles du monde. En imitant la sainte Famille de Nazareth, que les parents se préoccupent sérieusement de la croissance et de l’éducation de leurs enfants, afin qu’ils mûrissent en tant qu’hommes responsables et honnêtes citoyens, sans jamais oublier que la foi est un don précieux à entretenir en ses enfants par l’exemple personnel. Dans le même temps, prions pour que tout enfant soit accueilli comme don de Dieu, et soit soutenu par l’amour d’un père et d’une mère, pour pouvoir grandir comme le Seigneur Jésus « en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.» (Lc 2,52). L’amour, la fidélité et le dévouement de Marie et Joseph sont un exemple pour tous les époux chrétiens, qui ne sont pas les amis ou les maîtres de la vie de leurs enfants, mais les gardiens de ce don incomparable de Dieu.
Le silence de Joseph, homme juste (cf. Mt 1,19), et l’exemple de Marie, qui gardait toutes choses en son coeur (cf. Lc 2,51), nous font entrer dans le mystère plein de foi et d’humanité de la Sainte Famille. Je souhaite à toutes les familles chrétiennes de vivre en présence de Dieu avec le même amour et la même joie que la famille de Jésus, Marie et Joseph."
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