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mardi, 27 novembre 2012

Curie versus Concile Vatican II ?

images.jpegDans l'Eglise, un grief revient souvent: le centralisme romain!. Cette thèse s'appuie sur une vision partielle de la préparation du Concile Vatican II qui a vu notamment les Cardinaux Liénart et Frings se lever pour ajourner un vote conciliaire. 

Commissions préparatoires

La préparation du Concile commenca par une vaste consultation des évêques qui aboutit à plus de 2000 réponses, ne justifiant pas vraiment la tenue d'une assemblée aussi solennelle.

"si l'on jette un regard rétrospectif et que l'on s'efforce de se remémorer les événements..., on est amené à conclure que régnait au début du Concile un certain malaise: la crainte que tout puisse se réduire à l'approbation de décisions préparées à l'avance. ... De ce travail préparatoire étaient sortis 70 schémas qui, si on les avait mis bout à bout, auraient remplis un volume de 2000 pages".

Le Cardinal Frings et son expert personnel Joseph Ratzinger

Unknown.jpegLe Concile dut choisir les évêques pour les commissions. Le Concile connut alors "son premier coup d'éclat lorsque durant la congrégation générale du 13 octobre, les cardinaux Liénart et Frings se levèrent et réclamèrent l'ajournement du vote prévu ce jour là, afin de donner d'abord aux évêques l'occasion de faire connaissance avant de procèder au vote.... Le Concile était déterminé à agir de lui-même et non à se cantonner au rôle d'organe d'exécution de la commision préparatoire". 

"Le Concile s'était refusé à devenir une simple chambre d'enregistrement, mais il s'était au contraire résolu à assumer cette fonction que le droit canonique (can 228) lui attribue, à savoir à exercer l'autorité suprême sur l'ensemble de l'Eglise".

Aussi, il n'est pas exact de schématiser le Concile comme un affrontement entre la Curie romaine et le l'assemblée conciliaire. D'une part, Rome a largement consulté les évêques, puis à notablement aidé le Concile lui-même; d'autres part le Concile possède effectivement le pouvoir suprême, avec le Pape (le pontife romain), dans l'Eglise catholique. C'est bien la braise lumineuse, alimentée par le souffle de l'Esprit Saint, que les hommes de foi sont invités à contempler, qui est décisive. 

Une Eglise communion, avec un subtil équilibre

L'Eglise est centrée sur l'Eucharistie (Benoît XVI aux jeunes de Lorette), aussi faut-il plutôt parler de centralisme eucharistique. Puis, Saint Irénée de Lyon (135-203) précise que les chrétiens doivent observer ce que les évêques disent; ils doivent en particulier suivre l'enseignement de l'Eglise de Rome. Irénée refuse la prétention intellectuelle, ou gnostique, d'une foi supérieure à cette foi commune, car elle serait alors inventée par des intellectuels gnostiques. 

Source: Joseph Ratzinger, Mon Concile Vatican II, Artège / Benoît XVI Les bâtisseurs de l'Eglise, Irénée de Lyon, Salvator.  

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