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jeudi, 09 juin 2011

Benoît XVI pour une écologie humaine

2673-ART_300200_-L1-1036-L2-1036-4820.jpgLe Pape ne considère pas la nature, la création, la maison commune comme des réalités séparées de la dignité humaine. Aussi, considérer le création sans prendre en compte l'homme risque de glisser vers une idéologie, soit un écologisme malsain. L'homme est un résumé de toute la création, son aboutissement utlime, le sommet de la création, car Dieu a voulu créer l'homme pour lui-même.

LETTRES DE CREANCES
 
CITE DU VATICAN, 9 JUI 2011 (VIS).

Ce matin, Benoît XVI a reçu les lettres de créances de six nouveaux Ambassadeurs, M.Stefan Gorda pour la Moldavie, M.Narcisio Ntugu Abeso Oyana pour la Guinée Equatoriale, M.Henry Llewellyn Lawrence pour le Belize, M.Hussam Edin Aala pour la Syrie, Mme Geneviève Delali Tsegah pour le Ghana, et M.George Robert Furness Troup pour la Nouvelle Zélande. Après un discours commun, le Saint-Père a remis un texte spécifique à l'attention de chacun.
 
Evoquant le premier semestre de cette année, marqué par d'innombrables tragédies qui ont touché la nature, la technique et les peuples, le Pape a affirmé que l'écologie humaine était une nécessité impérative: "Adopter en tout une manière de vivre respectueuse de l'environnement et soutenir la recherche et l'exploitation d'énergies propres qui sauvegardent le patrimoine de la création et sont sans danger pour l'homme, doivent être des priorités politiques et économiques...

Changer les mentalités

Un changement de mentalité dans ce domaine...doit permettre d'arriver rapidement à un mode de vivre ensemble qui respecte l'alliance entre l'homme et la nature, sans laquelle la famille humaine risque de disparaître... L'ensemble des gouvernants doit s'engager à protéger la nature et l'aider à remplir son rôle essentiel pour la survie de l'humanité.

L'ONU

Les Nations Unies me semblent être le cadre naturel d'une telle réflexion qui ne devra pas être obscurcie par des intérêts politiques et économiques aveuglément partisans, afin de privilégier la solidarité par rapport à l'intérêt particulier.

L'homme avant la technique

Il convient aussi de s'interroger sur la juste place de la technique... Tout miser sur elle ou croire qu'elle est l'agent exclusif du progrès, ou du bonheur, entraîne une chosification de l'homme qui aboutit à l'aveuglement et au malheur... La technique qui domine l'homme, le prive de son humanité. L'orgueil qu'elle engendre a fait naître dans nos sociétés un économisme intraitable et un certain hédonisme qui détermine subjectivement et égoïstement les comporte ments. L'affaiblissement du primat de l'humain entraîne un égarement existentiel et une perte du sens de la vie... Il est donc urgent d'arriver à conjuguer la technique avec une forte dimension éthique... La technique doit aider la nature à s'épanouir dans la ligne voulue par le Créateur.

La dimension religieuse de tout homme

En travaillant ainsi, le chercheur et le scientifique adhèrent au dessein de Dieu qui a voulu que l'homme soit le sommet et le gestionnaire de la création. Des solutions basées sur ce fondement protégeront la vie de l'homme et sa vulnérabilité, ainsi que les droits des générations présentes et à venir... Les gouvernants doivent donc promouvoir un humanisme respectueux de la dimension spirituelle et religieuse de l'homme. Car la dignité de la personne humaine ne varie pas avec la fluctuation des opinions. Respecter son aspiration à la justice et à la paix permet la construction d'une société qui se promeut elle-même, quand elle soutient la famille ou qu'elle refuse, par exemple, le primat exclusif de la finance...

La liberté religieuse

La vie en société devant être considérée avant tout comme une réalité d'ordre spirituel, les responsables politiques ont la mission de guider les peuples vers l'harmonie humaine et vers la sagesse tant désirées, qui doivent culminer dans la liberté religieuse, visage authentique de la paix".
 
La Syrie
 
La Syrie, a dit Benoît XVI à l'Ambassadeur, "a traditionnellement été un exemple de tolérance, de convivialité et de relations harmonieuses entre chrétiens et musulmans, et aujourd'hui les relations œcuméniques et interreligieuses y sont bonnes... Les événements intervenus au cours des derniers mois dans certains pays du pourtour de la Méditerranée, dont la Syrie,  manifestent le désir d'un avenir meilleur dans les domaines de l'économie, de la justice, de la liberté et de la participation à la vie publique. Ces événements montrent aussi l'urgente nécessité de véritables réformes économiques et socio-politiques.

Vivre en paix entre musulmans et chrétiens

Toutefois, il est hautement souhaitable que ces évolutions ne se réalisent pas en termes d'intolérance, de discrimination ou de conflit, et encore moins de violence, mais en termes de respect absolu de la vérité, de la coexistence, des droits légitimes des personnes et des collectivités, ainsi que de la réconciliation. De tels principes doivent guider les autorités, tout en tenant compte des aspirations de la société civile ainsi que des insistances internationales".
 
CD/                                                                 VIS 20110609 (1160)

N.B. Sans doute que Patrice de Plunkett pourra réorienter quelque peu son combat, puisqu'il a hélas virer un brin vers l'écologisme et une certaine théologie de la libération. 

J'entends par là que l'écologie humaine prend en compte la dimension morale de l'homme, avec l'enseignement d'Humanae Vitae de Paul VI, qui est ainsi profondèment une écologie de l'homme, avec toute la doctrine de l'enseignement social chrétien, la doctrine sociale de l'Eglise, qui inclut la promotion de la famille, cellule naturelle et fondamentale de la société, la défense de la vie de la conception à la mort naturelle... Or, certains "intellectuels", dont Mr de Plunkett, se situent trop sur le niveau social ou politique, mettant parfois de côté cet aspect fondamental moral car juger faussement trop polémique ou de droite. Certes, ils essaient aussi de parler des "bons" côtés parfois ignorés du grand public. Mais, c'est toujours de la personne humaine dont il s'agit, pour un humanisme intégral.

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