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samedi, 26 mars 2011

Benoît XVI, le Saint-Siège et la Libye

Engagement politique

«L’Eglise qui, en raison de sa charge et de sa compétence, ne se confond d’aucune manière avec la communauté politique et n’est liée à aucun système politique, est à la fois signe et sauvegarde de la transcendance de la personne humaine ». Sa mission première est de conduire les hommes au Christ, Rédempteur et Sauveur. Il ne lui revient donc pas de s’engager directement dans la vie politique; en effet, «elle n’a pas de solutions techniques, [...] elle ne propose pas des systèmes ou des programmes économiques et politiques, elle ne manifeste pas de préférence pour les uns ou les autres, pourvu que la dignité de l’homme soit dûment respectée et promue et qu’elle-même se voie laisser l’espace nécessaire pour accomplir son ministère dans le monde».

Cependant, le devoir incombe à l’Eglise de rappeler inlassablement les principes qui seuls peuvent assurer une vie sociale harmonieuse, sous le regard de Dieu. Parce que l’Eglise vit dans le monde, «tous [ses] membres [...] participent à sa dimension séculière; mais cela de façon diverse. En particulier la participation des fidèles laïcs a une modalité de réalisation et de fonction, qui, selon le Concile, leur est “propre et particulière”: c’est cette modalité que l’on désigne du nom de “caractère séculier”». 

Avec sa sagesse et son souci de servir l’homme et l’humanité, l’Eglise souhaite donc aider ceux à qui il appartient d’exercer une activité publique à la remplir pleinement, pour le service de leurs frères. Comme elle l’a maintes fois souligné, elle reconnaît qu’il y a une juste autonomie des réalités humaines, dans lesquelles l’homme est appelé à faire un bon usage de sa raison droite (cf. Si 15, 14), en harmonie avec la vie surnaturelle, supérieure à celle de ce monde. A toute conscience s’imposent les principes d’humanité, intimant à chacun ce qu’il doit faire ou ne pas faire". 

libye-fetwa-pour-tuer-mouammar-kadhafi.jpgCes quelques lignes, directement citées de la lettre du Pape Jean Paul II pour le Liban, permet de comprendre que la hiérarchie de l'Eglise ne fait pas de politique, et donc que contrairement aux critiques du vaticaniste Sandro Magister, le Pape Benoît XVI ne peut pas être tiré par la manche. D'ailleurs, un fin observateur du pontificat de Jean Paul II a constaté que lui non plus n'entrait pas en politique, mais restait fermement attaché à la Vérité.

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