lundi, 07 mars 2011
Exit-Dignitas et le commerce de la mort
L’abbé Michel Salamolard met en garde contre l’aide au suicide
... Il est l’auteur de l’ouvrage "L’incitation et l’aide au suicide - Le ‘modèle’ suisse et la situation française" paru l’automne dernier aux Editions St Augustin, à Saint-Maurice (Suisse).
L'auteur rappelle que l’incitation et l’aide au suicide ne sont pas interdites en Suisse "pour autant que celles-ci ne procèdent pas d’un motif égoïste".
Le prêtre valaisan a relevé que cette disposition du Code pénal suisse pose de nombreux problèmes, notamment lors d’interventions d’organisations d’aide au suicide, comme "Dignitas" ou "Exit", qui font la promotion du "tourisme de la mort", et provoquent par leur action un dangereux effet de contagion. Michel Salamolard a mis en garde contre les risques de dérives – en mentionnant les personnes qui pourraient devenir des cibles de cette banalisation de la mort procurée, à savoir les plus faibles, les handicapés ou les pensionnaires des EMS, accusés de coûter cher à la société.
Pour lui, il faut à tout prix éviter de créer une brèche dans la protection de ces personnes, car les organisations d’aide au suicide ont tôt fait de s’y engouffrer: "la prévention et la solidarité sociale sont ainsi affaiblies !" Le risque est là, dans la procédure de révision de l’article 115 du Code pénal suisse, que s’installe à cette occasion une véritable "culture de la mort" qui ne ferait que s’étendre comme une tache d’huile. (apic/be)
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