lundi, 19 juillet 2010
Ceux qui touchent aux prêtres
Normes qui touchent aux prêtres
Suite à la publication de nouvelles normes pour lutter contre la pédophilie dans le clergé catholique, la presse américaine s’est en partie émue de la présence et de la présentation simultanées d’autres normes, comme celle regardant l’ordination des femmes. Contenu du contexte médiatique et sociologique, il est parfaitement légitime, dans un premier temps de se scandaliser et de s’émouvoir . Cela produit en effet un certain effet dans une société médiatique du "fast-food". Notre société, et notre cœur, sont bouleversés par de tels attentats commis contre des innocents. Le climat médiatique est aussi en faveur du mariage des prêtres et de l’ordination des femmes. Enfin, il lutte souvent contre la présence de Dieu. L’effet produit provient qu’ un scandale est liée à un combat féministe, vue comme positif. Cela ne semble ainsi pas passer. Abuser d’un enfant ou ordonner une femme, sont deux actions aux antipodes. L’une est horrible, l’autre est vue comme promotionnelle.
Pas facile donc de communiquer sur ce paquet de nouvelles normes. Toutefois, après l’émotion passée, et c’est un paramètre fondamentale en communication, creusons un peu pour regarder les choses d’un peu plus prêt, pour une analyse disons: "slow-food". On peut voir qu’après les victimes, la sainteté et la noblesse du sacrement de l’ordre sont ensuite gravement atteintes. Après la blessure terrible infligée à un innocent, la pédophilie blesse gravement et terriblement la sainteté et la noblesse du prêtre. C’est une authentique trahison. Car le sacrement de l’ordre est bel et bien la présence de Dieu dans le monde. Le célibat du prêtre ouvre une porte amoureuse vers le ciel. Le Curé d’Ars disait que le prêtre est comme une fenêtre ouverte sur le ciel. La Vierge Marie n’a aucune tache dans son âme, car elle est l’Immaculée Conception. La marque du péché n’est pas en elle. Or, un prêtre porte en lui, comme une grâce pour les autres, la marque de Jésus, la marque de Dieu. Il porte vraiment dans son âme, sur son être, la trace indélébile de Dieu. La théologie parle d’un caractère, comme pour le baptême et la confirmation. On est marqué, comme brûlé par l’amour de Dieu. Nous sommes à Lui. Tacher cette présence de Dieu est donc très grave, un vrai scandale. En écoutant attentivement les victime de prêtre, on peut s’apercevoir avec effroi qu’elles ont perdu la confiance en Dieu et en ses représentants marqués par Sa présence. C’est une seconde blessure, tout aussi effroyable. Au lieu d’être un porte vers le ciel, le prêtre devient pour elles une cause de torture. Elle passe de la foi au dégoût, de la confiance à la trahison. On regarde toujours avec espérance vers un homme de Dieu. Or, elles ont été brûlées, pour être marquées, mais gravement, donc de façon totalement perverse et inversée. Ainsi, on comprend que le prêtre est quelque chose de sacré, de grand, précisément car il est marqué positivement, au plus profond de lui, par Jésus Bon Pasteur. C'est son intimité et sa spécificité. Une clef de lecture possible pour le nouveau document réside donc dans cette marque, en insistant sur cette fenêtre ou cette présence qu’est justement le prêtre.
Le sacrement de l’ordre
Ordonner une femme consiste à toucher au sacrement de l’ordre. Pour l’Eglise catholique, c’est Jésus qui a voulu que cette marque là soit imprimée uniquement en des hommes. Il a marqué les femmes, évidement, mais autrement, d’une façon sans doute suréminente, bien que différente. La Vierge Marie n’a pas la marque du sacerdoce, mais une marque de sainteté. Elle est sans tache, immaculée, et est chargée d’ une tâche différente à accomplir. Aussi, en lisant attentivement les nouvelles normes, on s’aperçoit que l’Eglise promeut la fenêtre ouverte vers le ciel, en faveur de la sainteté du prêtre. Elle veut protéger ce label ou cette marque de qualité par des normes sévères et contraignantes. Certes, il faut avoir une autre clef de lecture du document de Benoît XVI, y entrer par une autre porte. En langage technique, un autre "frame" ou une autre grille de lecture. Puisse la Vierge nous y aider, pour mettre tous ces drames dans une juste perspective.
L´Eglise distingue clairement les abus sur mineurs et l'ordination des femmes
Des actes sanctionnés dans un même document, mais pas pour autant de même nature
ROME, Lundi 19 juillet 2010 (ZENIT.org) - Le Saint-Siège a clairement précisé que, à aucun moment, les abus sexuels sur mineurs n'ont été comparés à l'ordination de femmes prêtres, apportant ainsi un démenti aux informations parues dans de nombreux médias.
Ce jeudi 15 juillet, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rendu publiques les nouvelles « Normes sur les délits les plus graves » (Normae de gravioribus delictis), qui prévoient les délits commis contre la foi, contre les sacrements de l'Eucharistie, la Pénitence et l'Ordre, et sanctionnent l'ordination sacerdotale de femmes, et, naturellement, les délits d'abus sexuel commis sur des mineurs par des membres du clergé. L'inclusion dans un même document de ces actes de nature différente a été critiquée dans divers médias, notamment par ceux qui promeuvent l'ordination sacerdotale des femmes au sein de différentes institutions ecclésiales.
Le « promoteur de justice » du Saint-Siège, Mgr Charles Scicluna, qui avait déjà clarifié la distinction entre ces deux actes lors de la présentation du document, a dû s'adresser une nouvelle fois à la presse ce vendredi pour préciser que le fait de traiter des comportements différents dans un document unique ne signifie pas pour autant les mettre sur le même plan.
« Ils sont abordés dans le même document mais cela ne les met pas au même niveau, ni leur confère la même gravité », a expliqué ce vendredi Mgr Scicluna, qui a collaboré à la rédaction de ces normes.
Pour sa part, Mgr Donald W. Wuerl, archevêque de Washington, président du Comité de la Doctrine de la Conférence épiscopale des Etats-Unis (USCCB), a salué ce document qui, constate-t-il, témoigne de l'importance que l'Eglise attribue au sacrement de l'Ordre.
« Les sept sacrements sont une partie intégrante et identifiante de l'Eglise catholique et de la vie de foi de chaque catholique », affirme-t-il pour montrer la gravité de l'acte dont se rend coupable quiconque s'attribue l'autorité pour ordonner des femmes prêtres.
« L'Eglise catholique, à travers son long et constant enseignement, affirme que l'ordination a été réservée dès le début aux hommes, un fait qu'on ne peut changer, malgré les temps qui changent » indique le prélat.
Mgr Wuerl rend un hommage vibrant à la contribution de la femme au sein de l'Eglise.
« Tous les catholiques sont appelés au service chrétien. Les femmes ont répondu avec une générosité extraordinaire. Historiquement, les femmes ont joué un rôle essentiel dans la vie de l'Eglise. Cela est particulièrement vrai à travers leur bénévolat dans les paroisses, leur service professionnel et leur appartenance à des communautés religieuses, mouvements laïcs et autres organisations, où elles sont impliquées dans une série de domaines comme la santé ou l'éducation ».
« Aujourd'hui, les femmes assurent un service actif dans l'Eglise à des postes de responsabilité à tous les niveaux. Les femmes couvrent près de la moitié des postes administratifs et professionnels des diocèses, une situation favorable si on la compare avec l'ensemble de la main d'oeuvre aux Etats-Unis. Les femmes occupent environ un quart des postes diocésains les plus élevés, comme celui de rectrices d'université, directrices d'école, directrices financières. Environ 80 pour cent des agents pastoraux laïcs sont des femmes ».
« Comment l'Eglise saurait-elle exprimer avec suffisamment de force sa gratitude envers les femmes, conclut-il. Les femmes ont une approche unique, des capacités créatives et une générosité caractéristique au coeur même de l'Eglise catholique. Leur activité et leur participation décisive expliquent beaucoup de ce qui fait de l'Eglise catholique une force puissante pour le bien et la sainteté ».
Jesús Colina
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