mercredi, 07 avril 2010
Solidarité ou vérité ?
Lu dans Le Matin du 6.04.2010 en p. 18
Plus de prêtres que jamais
Mardi dernier, au début de la Semaine sainte, à la cathédrale de Fribourg, la foule des fidèles et agents pastoraux autour de Mgr Bernard Genoud, pour la messe dite «chrismale», où l’évêque bénit les huiles employées durant l’année pour les sacrements. Et, surtout, plus de prêtres que d’habitude. Plus que jamais, sans doute en témoignage de soutien envers Mgr Genoud, dans son combat contre la maladie. Et aussi en signe de communion, puisque les prêtres vivent des heures particulièrement difficiles. Le lendemain, mercredi saint, la Conférence des évêques suisses a fait son mea culpa au nom de toute l’Eglise catholique, exprimant sa honte devant l’ampleur des méfaits commis durant ces dernières décennies, et ses profonds regrets à l’adresse des victimes. Elle a réaffirmé sa volonté d’appliquer strictement ses directives de 2002, centrées sur les victimes, d’intensifier la circulation d’informations entre diocèses et ordres religieux, et de soigner encore davantage la formation des futurs prêtres, afin d’éviter de nouveaux dérapages. Quand la barque de l’Eglise tangue, la solidarité s’impose, plus que jamais.
Abbé François-Xavier Amherdt, Professeur de théologie à l’Université de Fribourg
Note: Désolé, mais la solidarité sans la vérité n'est plus que protection. Le prêtre est plus que jamais à sa place aux côtés des victimes.
Les règles de la CES ne sont de loin pas suffisantes, car le droit canon demande à ce que l'évêque en réfère obligatoirement à Rome, à la congrégation de la foi, pour tous les cas de pédophilie. Ainsi, il existe une sorte de fichier central,. Pas besoin de l'inventer en brassant du vent. Cela évite l'omerta. C'est Jean Paul II et Ratzinger qui sont à l'origine de ces mesures, par le Motu Proprio de 2001. D'où la calomnie envers le Pape de l'accuser d'avoir couvert ces crimes. Au fond, l'Eglise est parfois plus sévère que la justice civile, car la prescription des 10 ans dès la majorité de la victime peut-être levée.
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