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dimanche, 12 avril 2009

Joyeuses Fêtes de Pâques

Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité. Alléluia
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La vigile pascale est la veillée des veillées. Toute la Création, qui était comme arrêtée et plongée dans la nuit, le froid, le mensonge et  la mort, en bref le péché, se remet à vivre et semble renaître, par le feu, la lumière, la chaleur, la Parole, le chant, la beauté, le silence, la communion... Cela transparaît dans la liturgie. Le Christ plongé dans le sommeil de la mort ressuscite, vivant à jamais et nous donne la vie éternelle.

L'homélie de Benoît XVI fut prodigieuse, un vrai diamant ou un pure joyau: la difficulté d'entrer dans le mystère de la Résurrection, au contraire de Noël. Aussi la lumière, l'eau et le chant de l'Alléluia nous aident. Trois symboles mis en poésie, un peu comme Charles Péguy, mais surtout comme le Mozart de la foi, le prince de la théologie.

Lors du Baptême Dieu dit: "que la lumière soit". La Torah chez les Juifs est la lumière de Dieu. Puis, le chrétien est appelé à être une source d'eau fraîche pour les autres dans la vie quotidienne. Enfin, la parole ne suffit pas pour exprimer une joie. Il faut la chanter. L'attraction du bien, de l'Amour et la pesanteur du mal traverse l'Eglise. Elle semble sombrer mais agrippe la main du Christ.

Une dame m'a confié: " Je viens à la messe avec ce Pape, car pendant l'homélie, je prie beaucoup mieux qu'avec n'importe quel prêtre possédant une licence de théologie. Il prie en parlant et parle en priant".

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Résumé

Dans son Évangile saint Marc nous raconte que les disciples, en descendant du mont de la Transfiguration, discutaient entre eux, se demandant ce que voulait dire «ressusciter d’entre les morts». Peu avant, le Seigneur leur avait annoncé sa passion et sa résurrection après trois jours. Pierre avait protesté à l’annonce de sa mort. Mais maintenant, ils se demandaient comment pouvait être compris le terme de « résurrection ». Est-ce que cela ne nous arrive pas à nous aussi ? [...] Cela n’entre pas dans le cadre de nos expériences, et ainsi le message reste souvent, dans une certaine mesure, incompris, il apparaît comme quelque chose du passé. L'Église essaie de nous introduire à sa compréhension, en traduisant cet événement mystérieux par le langage des symboles dans lesquels nous pouvons en quelque manière contempler ce fait bouleversant. Dans la Veillée pascale, elle nous montre la signification de ce jour essentiellement à travers trois symboles : la lumière, l’eau et le cantique nouveau – l’alléluia.

Il y a tout d’abord la lumière. La création de Dieu – dont nous venons d’entendre le récit biblique – commence par ces paroles : «Que la lumière soit !». Là où il y a la lumière, la vie apparaît, le chaos peut se transformer en cosmos. Dans le message biblique, la lumière est l’image la plus immédiate de Dieu : Il est tout entier Clarté, Vie, Vérité, Lumière. [...] La résurrection de Jésus est une irruption de lumière. La mort a été vaincue, le sépulcre est grand ouvert. Le Ressuscité est lui-même la Lumière, la Lumière du monde. [...] Dans l’Ancien Testament, la Torah était considérée comme la lumière venant de Dieu pour le monde et pour les hommes. Dans la création elle sépare la lumière des ténèbres, c’est-à-dire le bien du mal. [...] Le Christ sépare alors la lumière des ténèbres. En Lui nous pouvons reconnaître ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qui est luminosité et ce qui est obscurité. [...]

Le deuxième symbole de la Veillée pascale – de la nuit du Baptême – est l’eau. [...] [L]e Baptême n’est pas seulement un bain, mais une nouvelle naissance : avec le Christ nous descendons quasiment dans l’océan de la mort, pour remonter comme des créatures nouvelles. L’eau nous est présentée aussi d’une autre manière : comme la source fraîche qui donne la vie, ou aussi comme le grand fleuve d’où provient la vie. Selon la règle primitive de l’Église, le Baptême devait être administré avec de l’eau de source vive. Sans eau, il n’y a pas de vie. [...] La chrétienté des débuts a compris : dans le Christ, cette vision s’est réalisée. Il est le vrai et vivant Temple de Dieu. C’est Lui la source d’eau vive. [...] Dans le Baptême, le Seigneur fait de nous non seulement des personnes de lumière, mais aussi des sources d’où jaillit l’eau vive. [...]

Le troisième grand symbole de la Veillée pascale est de nature toute particulière ; il implique l’homme lui-même. C’est entonner le chant nouveau – l’alléluia. Quand un homme fait l’expérience d’une grande joie, il ne peut pas la garder pour lui. Il doit l’exprimer, la communiquer. Mais qu’arrive-t-il lorsqu’une personne est touchée par la lumière de la Résurrection et entre ainsi en contact avec la Vie même, avec la Vérité et avec l’Amour ? Elle ne peut pas se contenter simplement d’en parler. Parler ne suffit plus. Elle doit chanter. [...] [L]’Église chante le chant d’action de grâce de ceux qui sont sauvés. Elle marche sur les eaux de mort de l’histoire et toutefois elle est déjà ressuscitée. En chantant, elle s’agrippe à la main du Seigneur, qui la tient au-dessus des eaux."

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