dimanche, 12 avril 2009
Joyeuses Fêtes de Pâques
Il y a tout d’abord la lumière. La création de Dieu – dont nous venons d’entendre le récit biblique – commence par ces paroles : «Que la lumière soit !». Là où il y a la lumière, la vie apparaît, le chaos peut se transformer en cosmos. Dans le message biblique, la lumière est l’image la plus immédiate de Dieu : Il est tout entier Clarté, Vie, Vérité, Lumière. [...] La résurrection de Jésus est une irruption de lumière. La mort a été vaincue, le sépulcre est grand ouvert. Le Ressuscité est lui-même la Lumière, la Lumière du monde. [...] Dans l’Ancien Testament, la Torah était considérée comme la lumière venant de Dieu pour le monde et pour les hommes. Dans la création elle sépare la lumière des ténèbres, c’est-à-dire le bien du mal. [...] Le Christ sépare alors la lumière des ténèbres. En Lui nous pouvons reconnaître ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qui est luminosité et ce qui est obscurité. [...]
Le deuxième symbole de la Veillée pascale – de la nuit du Baptême – est l’eau. [...] [L]e Baptême n’est pas seulement un bain, mais une nouvelle naissance : avec le Christ nous descendons quasiment dans l’océan de la mort, pour remonter comme des créatures nouvelles. L’eau nous est présentée aussi d’une autre manière : comme la source fraîche qui donne la vie, ou aussi comme le grand fleuve d’où provient la vie. Selon la règle primitive de l’Église, le Baptême devait être administré avec de l’eau de source vive. Sans eau, il n’y a pas de vie. [...] La chrétienté des débuts a compris : dans le Christ, cette vision s’est réalisée. Il est le vrai et vivant Temple de Dieu. C’est Lui la source d’eau vive. [...] Dans le Baptême, le Seigneur fait de nous non seulement des personnes de lumière, mais aussi des sources d’où jaillit l’eau vive. [...]
Le troisième grand symbole de la Veillée pascale est de nature toute particulière ; il implique l’homme lui-même. C’est entonner le chant nouveau – l’alléluia. Quand un homme fait l’expérience d’une grande joie, il ne peut pas la garder pour lui. Il doit l’exprimer, la communiquer. Mais qu’arrive-t-il lorsqu’une personne est touchée par la lumière de la Résurrection et entre ainsi en contact avec la Vie même, avec la Vérité et avec l’Amour ? Elle ne peut pas se contenter simplement d’en parler. Parler ne suffit plus. Elle doit chanter. [...] [L]’Église chante le chant d’action de grâce de ceux qui sont sauvés. Elle marche sur les eaux de mort de l’histoire et toutefois elle est déjà ressuscitée. En chantant, elle s’agrippe à la main du Seigneur, qui la tient au-dessus des eaux."
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