Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 25 mars 2009

Compendre la communication

Nous avons entendu des vertes et des pas mûres sur le Pape, sur les médias...

Quelques petites clefs de lecture:

- selon la théorie de "l'agenda setting", les médias sont plus forts pour donner les thèmes des discussions que d'imposer le contenu et les réponses. Ils jouent le rôle d'éclairage dans une salle obscure, mettant en relief tels ou tels aspects. Ils ont donc remplis ce rôle dans le motu proprio sur la liturgie, la levée des excommunications, le drame de la petite fille abusée au Brésil, la mention du préservatif par Benoît XVI (une première pour un Pape; Jean Paul n'avait jamais parlé du préservatif). Aussi, ils ont moins d'influence que nous pouvons le penser, car nos idées sont formées en premier lieu par notre famille, notre lieu d'appartenance, notre niveau culturel.

- l'opinion publique est un concept vague et flou, changeant extrêment rapidement. Elle pourrait être comparée à la pression atmosphérique qui pèse non sur notre corps mais influence notre pensée et notre agir, sans que nous nous en rendions compte.

- la croisade anti-médias est généralement vouée à l'échec, car réagir est plutôt une faiblesse, alors qu'agir positivement démontre une force.

images.jpg

Pour revenir au premier point, n'est-ce pas une grosse caricature signe d'une sérieuse étroitesse d'esprit que de juger l'Eglise et le Pape Benoît XVI avec deux mots: excommunications et préservatifs, ou intégrisme et moralisme ? pour nous en faire voir de toutes les couleurs ?

L'Eglise est une des seules institutions avec les Africains, à leur côtés, pour dévelloper la paix, pour lutter contre la misère, contre la faim, contre la corruption, contre les intérêts économiques qui visent à exploiter la richesse humaine et terrestres de ce continent. Elle n'a rien à vendre mais le Christ à donner, ne poursuit aucun intérêts mais diffuse le bien.

Aussi, l'implication de l'Eglise catholique dans le vaste monde de la communication est un peu trop récente pour en tirer un bilan, surtout après presque cinq siècles d'attitude apologétique et défensive dans une citadelle asiégée suite au Concile de Trente. Le Concile Vatican II n'est qu'à ses toutes permières applications. Il s'agit donc de redire la même foi, annoncer le même Dieu, qui est qui était et qui vient à nos contemporains, aux hommes et aux femmes de ce temps. Il est clair que notre culture est médiatique et la communication fait innévitablement parti de notre vie. Aussi, soyons positifs, pro-actifs et professionnels dans notre manière d'annoncer la foi, le trésor et La Bonne Nouvelle par excellence. Le joie, le rayonnment de la foi, la bonté, le sourire sans naïveté mais usant de force tranquille font plus de bien que des tonnes de propos défensifs.

P.S. Pour le drame du Brésil, les propos de l'archévêque ont été très clairement détournées, il les a tenus avant l'avortement, répondant à une question, rappelant seulement que l'excommunication était latea sententiae, sachant parfaitement qu'un combat allait s'engager pour ouvrir les portes vers plus d'avortement. Aussi, nous qui reprochons le centralisme romain (Rome est le siège universelle du Pape), nous parlons souvent de décentralisation, alors sachons simplement l'appliquer. Les Brésiliens et les Africains connaissant  bien mieux leur contexte que nous. Occupons-nous de nos problèmes en Europe plutôt que de les exporter par des lettres. Mieux vaut un simple coup de fil fraternel au besoin.

 

Les commentaires sont fermés.