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Rechercher : François divorcés remariés

Divorcés remariés et Mgr Huonder

Une rencontre est proposée par l'évêque de Coire

J'ai eu accompagné aussi des personnes restées fidèles au sacrement du mariage. Ce sont ces dernières qui me disent comment les aider.

Je connais bien des personnes dans cette situation.Elles font parties de l'Eglise. 

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mardi, 18 décembre 2012 | Lien permanent

Un Synode sur la famille sous pression: le ”frame” de la communion des divorcées remariées

Synode et divorcés remariés

A quelques semaines de l'ouverture du Synode sur la famille, la pression médiatique monte. 

Le Point Le Nouvelliste (ATS, agence télégraphique suisse, qui nourrit beaucoup le système médiatique romand)

Le Pape François pour la communion des divorcées ?

th.jpegL'angle d'attaque, d'approche ou le fameux "frame" sont: les divorcées remariées. Les personnes ou les acteurs de la polémique: le Pape François avec le Cardinal Kasper d'un côté, la Curie et le préfet de la Congrégation  pour la doctrine de la foi, son Eminence le Cardinal Müller, de l'autre.

Synode sur la famille: le Pape contre la Curie ?

Le binôme classique: les pour et les contres, les ouverts et les fermés, les bons et les méchants, les progressistes contre les conservateurs. En toile de fond: l'opposition entre le deux Papes, Benoît XVI et François.

Cela n'est pas l'approche de l'Eglise, qui ne stigmatise personne, n'exclue personne et ne veut blesser personne. Le Pape François a voulu ce Synode pour aider la famille, une vocation qui souffre passablement aujourd'hui. Les questions sont innombrables et très larges: les personnes seules, isolées, le travail pour les familles pauvres, l'argent, les veuves, le chômage, la souffrance, la contraception, l'avortement .....

Se concentrer uniquement et médiatiquement sur les divorcés est un trompe l'oeil, clairement un frame. 

Le livre de la Curie romaine sur le non aux personnes divorcées: un révolte contre le Pape François ?

La Curie romaine aurait écrit un document qui rappellerait l'enseignement classique de l'Eglise catholique à propos de la communion: être en état de grâce. Cela concerne tout le monde. Par voie de conséquence, cela concerne également les personnes dont le mariage est sacramentel, donc valide, et qui vivent une seconde union. 

Le Synode sur les divorcés ?

C'est une mauvaise question et un mauvais débat. Le Pape n'a jamais écrit, publié ou dit qu'un jour les personnes divorcées remariées ( mariage catholique et valide qui hélas n'a pas "tenu", pour une seconde union ) pourraient communier. Aussi, qui peut écrire une citation, un écrit, une phrase du Pape François sur la question de la communion des personnes divorcées remariées ?

Le Pape est un Pasteur, et il sait que nous avons besoin de pardon, de Miséricorde, de tendresse, d'Amour, toujours liés avec la Vérité qui rend libre. Tout cela se résume en un mot: Jésus, le Christ ! Pas un concept, mais Un Personne, Quelqu'un !

Le Pape François a même précisé en conférence de presse que le Synode n'était pas à propos de la communion des personnes divorcées remariées. 

Ainsi fonctionne le monde de la communication. Elle est aussi un reflet de tout un courant interne à l'Eglise catholique, qui tire le Pape François par la manche, en lui faisant dire ce qu'il n'a jamais dit. Le Pape insiste sur la confession fréquente et la conversion; mais beaucoup se concentrent et se focalisent sur la communion...

Jouer le Pape contre le Pape, et le Pape François contre l'Eglise

th-1.jpegLe plus grand effet de cette communication tronquée consiste à opposer les deux Papes.

Par exemple, les prochains départs de la Curie romaine donnent lieu à toutes sortes de suppositions: le Cardinal Burke prendra un autre poste, sans doute l'ordre de Malte; le Cardinal Canisares ( surnommé le petit Ratzinger ) retournera en Espagne; le secrétaire de la Congrégation du Clergé, son Excellence Mgr Celso Morga ( de l'Opus Dei, mais pas de la Prélature ) irait également en Espagne...

Ces quelques changements qui arrivent dans tous les pontificats sont interprétés comme une "dé-ratzingerisation". Ce qui est réducteur.

Premièrement, le Pape émérite a toujours rappelé que l'Eglise catholique n'offrait pas une carrière ecclésiastique ( le Pape actuel est aussi "anticlérical" ) et le Pape François continue sur la même ligne.

Deuxièmement, après la mort de saint Jean-Paul II, on accusait déjà Benoît XVI de ne pas suivre la ligne de son prédécesseur. 

Un Synode: un flux de paroles inégales

Un Synode est une organisation extrêmement complexe, avec un flux de paroles assez impressionnant. Le risque est de se noyer sous un flot de discours. A quelques semaines de son ouverture, les forces en présence se dessinent, mais trop de propos sont échangés, sans que cela correspondent vraiment à la réalité, ni aux intentions du Pape. 

Le rôle des médias n'est pas de décider, mais de mettre la pression. En un certain sens, cela réalise le voeu du Pape: qu'il y ait un large débat. Finalement, on ne pourra pas reprocher à l'Eglise de ne pas avoir réfléchi. 

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mercredi, 17 septembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (3)

Communion pour les personnes divorcées remariées: la pensée théologique de Joseph Ratzinger est toujours aussi éclairant

"Si l’impossibilité de recevoir la sainte eucharistie est perçue comme tellement douloureuse, c’est notamment parce que, de nos jours, presque toutes les personnes qui participent à la messe s’approchent aussi de la table du Seigneur"

Joseph Ratzinger

"Je pense que l’avertissement que nous lance saint Paul, quand il nous invite à nous examiner nous-mêmes et à réfléchir au fait qu’il s’agit ici du Corps du Seigneur, devrait être de nouveau pris au sérieux : "Que chacun, donc, s’éprouve soi-même et qu’alors il mange de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit sa propre condamnation" 

ratzinger-e-bergoglio-1.jpg 

Communion des personnes divorcées remariées: les deux textes de Joseph Ratzinger ?

Nous connaissons la phrase biblique: "l'Esprit Saint vous conduira vers la vérité tout entière".

Les parutions progressives des "Oeuvres complètes" - Opera Omnia - du Cardinal Joseph Ratzinger nous entraîne vers cette vérité tout entière, tout en nous permettant de clarifier deux points :

Communion des personnes divorcées remariées: Kasper s'appuie sur un pseudo-texte de Ratzinger

- concernant la question théologique de la communion des personnes divorcées remariées, le Cardinal Kapser (qui se bat pour infléchir l'enseignement de l'Eglise) s'appuie de fait sur un texte, écrit, puis non reconnu et non validé, par Joseph Ratzinger. En effet, un article de 1972 du théologien Ratzinger a été rectifié pour être publié dans un volume des Oeuvres complètes (cf. Sandro Magister - cf. Jeanne Smits)

Cela démontre l'honnêteté du Cardinal, qui cherche humblement la vérité qui rend libre, tout en reconnaissant ses erreurs humaines toujours possibles.

Même le grand Saint Thomas d'Aquin a commis des erreurs ( sur l'Immaculée Conception; sur le statut de l'embryon - en s'appuyant sur la science de l'époque ). Saint Thomas a confié tous ses écrits au discernement de la Sainte Eglise, catholique, apostolique et romaine. 

Le pureté et la clarté doctrinale de Joseph Ratzinger a servi les petits et les humbles 

- depuis 1982 (nomination à Rome), le génie intellectuel de Joseph Ratzinger fut au service de l'Eglise. Sans vouloir me lancer dans des comparaisons, on peut dire que Joseph Ratzinger était toujours derrière, dans l'ombre de saint Jean-Paul II. Ce dernier a bénéficié de ses conseils, de sa science, de sa sagesse et de sa culture.

Jusqu'en février 2013, date de sa renonciation historique, Joseph Ratzinger fut au service des petits et des humbles, afin que leur foi soit protégée de la puissance des idéologies. Durant 31 ans, nous nous étions habitués à une clarté et une pureté doctrinale dans les textes de l'Eglise. 

Très honnêtement, pour moi l'Eglise ressent son "absence" dans les débats qui agitent la conscience des catholiques. 

Il semble que le débat porté sur la place publique provient d'une part de la volonté, bonne et salutaire, du Pape François, d'avancer avec une méthode pro-synodale pour opérer un "brain storming", pour parler sans tabous des questions délicates.

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Mais d'autre part, il est toutefois manifeste que la confusion provient de la ligne intellectuelle du Cardinal Kasper, qui sonne peut-être comme une petite revanche: le chat n'est plus là, les souris dansent. 

Communion aux personnes divorcées-remariées: la lumière pacifiante de l'Eglise

Ci-dessous, la position officielle de Joseph Ratzinger, validée par toute l'Eglise, également par le récent synode sur la famille. Ce dernier n'a fait que confirmer l'enseignement classique de l'Eglise. 

L'exhortation apostolique "Familiaris consortio" de Jean-Paul II, publiée en 1981, a franchi un pas supplémentaire. Il est écrit, au numéro 84 : "Avec le Synode, j’exhorte chaleureusement les pasteurs et toute la communauté des fidèles à aider les divorcés en faisant en sorte, avec une grande charité, qu’ils ne se sentent pas séparés de l’Église [...]. Que l’Église prie pour eux, qu’elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les soutienne dans la foi et dans l’espérance".

C’est ainsi qu’une mission importante est attribuée à la pastorale, mission qui n’a peut-être pas encore été suffisamment transposée dans la vie quotidienne de l’Église. Certains détails sont indiqués dans l’exhortation elle-même. Il y est dit que ces personnes, dans la mesure où elles sont baptisées, peuvent participer à la vie de l’Église et même qu’elles ont le devoir de le faire. Une liste des activités chrétiennes qui leur sont ouvertes et nécessaires est donnée. Peut-être, cependant, faudrait-il souligner avec davantage de clarté ce que peuvent faire leurs pasteurs et leurs frères dans la foi afin que ces personnes puissent ressentir véritablement l'amour de l’Église. Je pense qu’il faudrait leur reconnaître la possibilité de s’engager dans les associations ecclésiales et également celle d’accepter d’être parrain ou marraine, ce que le droit ne prévoit pas pour le moment.

Il y a un autre point de vue qui s’impose à moi. Si l’impossibilité de recevoir la sainte eucharistie est perçue comme tellement douloureuse, c’est notamment parce que, de nos jours, presque toutes les personnes qui participent à la messe s’approchent aussi de la table du Seigneur. Ce qui fait que ceux qui sont frappés par cette impossibilité apparaissent également comme étant publiquement disqualifiés en tant que chrétiens.

Je pense que l’avertissement que nous lance saint Paul, quand il nous invite à nous examiner nous-mêmes et à réfléchir au fait qu’il s’agit ici du Corps du Seigneur, devrait être de nouveau pris au sérieux : "Que chacun, donc, s’éprouve soi-même et qu’alors il mange de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit sa propre condamnation" (1 Cor 11, 28 s.) Un sérieux examen de soi, qui peut même conduire à renoncer à la communion, nous ferait en outre sentir d’une manière nouvelle la grandeur du don de l'eucharistie et il représenterait en même temps une forme de solidarité avec les divorcés remariés.

Je voudrais ajouter à cela une autre suggestion pratique. Dans beaucoup de pays on a vu s’installer la coutume selon laquelle les personnes qui ne peuvent pas recevoir la communion (par exemple celles qui appartiennent à d’autres confessions) s’approchent de l’autel, mais en gardant les mains sur la poitrine. Elles font comprendre, par ce comportement, qu’elles ne reçoivent pas le saint sacrement, mais qu’elles demandent une bénédiction, qui leur est donnée en tant que signe de l'amour du Christ et de l’Église. Il est certain que cette forme pourrait être également choisie par les personnes qui vivent un second mariage et qui, par conséquent, ne sont pas admises à la table du Seigneur. Le fait que cela rende possible une communion spirituelle intense avec le Seigneur, avec tout son Corps, avec l’Église, pourrait être pour elles une expérience spirituelle qui leur donnerait de la force et les aiderait.

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jeudi, 04 décembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (4)

Pape François: ne pas condamner les personnes divorcées

images.jpegAlors que les cardinaux se divisent entre eux, notamment le Cardinal Marx et le Cardinal Kasper contre le préfet de la Congrégation de la foi le Cardinal Müller, le Pape parle de la vérité de la Miséricorde. 

LE PAPE FRANÇOIS DEMANDE DE NE PAS “CONDAMNER“ CEUX QUI VIVENT L’ÉCHEC DE LEUR MARIAGE

Par Agence I.Media

Le pape François a demandé “d’accompagner“ et de ne pas “condamner“ les personnes ayant vécu “l’échec“ de leur mariage, alors que l’Eglise est en pleine discussion sur l’épineuse question des divorcés remariés, lors de la messe qu’il célébrait comme chaque matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le 28 février 2014. Le souverain pontife a toutefois exhorté à ne pas se servir de ces situations pour faire de la “casuistique“.

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(Radio Vatican)

Derrière la casuistique, il y a toujours un piège dressé contre nous et contre Dieu. C’est ce qu’a affirmé ce vendredi matin le Pape François lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Le Pape, en commentant l’Évangile du jour, s’est arrêté sur la beauté du mariage et a prévenu qu’il faut accompagner et non pas condamner ceux qui connaissent l’échec de leur propre amour. Il a répété que le Christ est l’époux de l’Église et que donc, on ne peut pas comprendre l’un sans l’autre. 


Les docteurs de la loi cherchent à piéger Jésus pour « lui enlever l’autorité morale ». Le Pape François a pris appui sur l’Évangile du jour pour offrir une catéchèse sur la beauté du mariage. Les pharisiens, a-t-il observé, se présentent chez Jésus avec le problème du divorce. Leur style, a-t-il relevé, est toujours le même : « La casuistique ». Est-ce licite ou pas ? »

Derrière la casuistique se trouve toujours un piège

« C’est toujours une petite affaire. Et c’est le piège : derrière la casuistique, derrière la pensée casuistique, il y a toujours un piège. Toujours ! Contre les gens, contre nous et contre Dieu, toujours ! Mais est-ce licite de faire ceci ? Répudier sa propre femme ? Et Jésus répondit, en leur demandant ce que disait la loi et en expliquant pourquoi Moise a établi cette loi ainsi. La référence au Seigneur est tellement belle : 'depuis le début de la création, Dieu les fit homme et femme, pour cela, l’homme quittera son père et sa mère et s’unira à sa femme et ils deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne seront plus deux mais une seule chair ' ». 

Le Seigneur, a poursuivi le Pape, « se réfère au chef d’œuvre de la Création » qui sont l’homme et la femme. Et Dieu, a-t-il dit « ne voulait pas seulement l’homme, il le voulait » avec sa « compagne de vie ». C’est un moment poétique, a-t-il observé, lorsque Adam rencontre Ève : « C’est le début de l’amour : allez ensemble dans une seule chair ». Le Seigneur, a-t-il donc répété, « prend toujours cette pensée casuistique et l’amène au début de la révélation ». D’un autre coté, a-t-il expliqué, « ce chef d’œuvre du Seigneur ne s’est pas fini là, pendant les jours de la Création car le Seigneur a choisi cette icône pour expliquer l’amour qu’il porte envers son peuple ». Au point que, a-t-il rappelé, « lorsque le peuple n’est pas fidèle, il lui parle avec des paroles d’amour » :

Nous devons écouter la douleur de l'échec, et accompagner

« Le Seigneur prend cet amour du chef d’œuvre de la Création pour expliquer l’amour qu’il porte à son peuple. Et un passage en plus : lorsque Paul a besoin d’expliquer le mystère du Christ, il le fait aussi en rapport, en référence à son épouse : car le Christ est marié, le Christ était marié, il s’était marié avec l’Église, avec son peuple. Comme le Père s’était marié avec le Peuple d’Israël, le Christ épousa son peuple. C’est l’histoire d’amour, c’est l’histoire du chef d’œuvre de la Création ! Et devant ce parcours d’amour, cette icône , la casuistique tombe et devient douleur. Mais quand on laisse son père et sa mère pour s’unir à une femme, ne faire qu’une seule chair et aller de l’avant et que cet amour échoue, nous devons écouter la douleur de l’échec, accompagner ces personnes qui ont subi cet échec de leur propre amour. Ne pas condamner ! Marcher de l’avant avec eux ! Et ne pas faire de casuistique avec leur situation ».

Le mariage est beau, la famille est belle

Lorsque quelqu’un lit ceci, « il pense à ce dessin d’amour, à ce chemin d’amour du mariage chrétien, que Dieu a bénit dans le chef d’œuvre de sa Création ». Une «bénédiction- a-t-il averti- qui n’a jamais été enlevée. » Même le péché originel ne l’a pas détruite ! Donc, lorsque quelqu’un pense à cela, « il voit combien l’amour est beau, combien le mariage est beau, combien la famille est belle, combien ce chemin est beau et à quel point nous devons être proches des frères et des sœurs qui dans leur vie, ont subi la disgrâce d’un échec dans l’amour ». Reprenant ainsi Saint-Paul, le Pape François a souligné la beauté « de l’amour que le Christ porte à son épouse, l’Église ! » :

« Ici aussi nous devons être attentifs à ce que l’amour ne soit pas un échec ! Parler d’un Christ trop célibataire : le Christ a épousé l’Église ! On ne peut pas comprendre le Christ sans l’Église et l’on ne peut pas comprendre l’Église sans le Christ. C’est le grand mystère du chef d’œuvre de la Création. Que le Seigneur nous donne à tous la grâce de le comprendre et la grâce de ne jamais tomber dans ces comportements casuistiques des pharisiens, des docteurs de la loi ». 

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vendredi, 28 février 2014 | Lien permanent

Pape François: la fessée; qui suis-je pour juger; personnes divorcées remariées ou la Curie ... comment les petites phra

La soi-disant fessée ? Dès 22 minutes 15 secondes

Le Pape n'a pas parlé de la fessée

Le Pape serait pour la fessée ! Or, il n'a jamais évoqué la fessée ... Ecoutez patiemment la catéchèse du Saint-Père. "dans une réunion, un père de famille (le Pape exprime sur son visage qu'il ne partage pas vraiment cette attitude, ou qu'elle est pénible) a confié qu'il devait corriger un petit peu, mais jamais sur le visage" pour ne pas l'humilier et respecter sa dignité.

Le Pape est donc d'accord pour la correction ou la punition du Père. De plus, vu l'ensemble du contexte, il est impossible qu'il soit pour frapper et battre les enfants.

Mais ce fait de la fessée est entré dans notre tête. La petite phrase a frappé ou "fessé" nos esprits. 

Pape François: "si une personne homosexuelle cherche droitement le Seigneur, qui suis-je pour juger ?"

Même réalité pour la fameuse conférence de presse dans l'avion de retour des JMJ de Rio. Le "qui suis-je pour juger" est devenu un blanc-seing, une sorte de révolution copernicienne de l'enseignement de l'Eglise face à l'homosexualité. Or la phrase exacte du Saint-Père: "si une personne homosexuelle cherche droitement le Seigneur, qui suis-je pour juger ?". Le Pape pense avec raison que la foi est d'abord belle et attirante. La divine Miséricorde, la Bienveillance de Dieu attirent en donnant envie de revenir à Dieu.

Miséricorde pour les personnes blessées dans leur amour

home-3270__180-1.jpgMême chose pour la communion aux personnes divorcées remariées. Le Pape n'a jamais contredit les paroles de Jésus ou l'enseignement de l'Eglise. L'archevêque Mgr Gänswein, secrétaire du Pape émérite Benoît XVI, confirme que le Pape n'a jamais été contre l'Eglise. Peut-être que les cardinaux allemands comme Marx ou Kasper arrivent à faire passer leurs idées pour celles du Pape. 

Réforme de la Curie romaine: le Cardinal Maradiaga parle beaucoup 

Même principe pour la Réforme de la Curie romaine. Le Cardinal Maradiaga, qui parle décidément beaucoup, promettait des laïcs à la tête d'un ministère pour la famille. Le Père Lombardi a confirmé que cela n'était pas réaliste, ni réalisable. Une Congrégation jouit d'un pouvoir législatif; seul le sacrement de l'ordre possède ce pouvoir juridique.

Pape François: fin de la communication de grâce

Chasser le naturel, il revient au galop dit le dicton. La communication globale autour du Pape François a fait principalement de lui un produit marketing. Avec des petits slogans déformés, le Pape François est devenu l'homme de tout les possibles. Comme si la nature de l'Eglise avait, pouvait et allait changer du jour au lendemain. De fait, dès le fameux "buona sera" au balcon de Saint-Pierre, toutes les imaginations se sont comme cristallisées sur le visage de ce nouveau bon Père de famille. 

modem-1833__180.jpgLe monde de la communication connait un phénomène: l'effet du filtre, le prisme déformant. Un modem module et démodule le signal, il code et décode le message.

Il faut un modem pour décoder les vrais intentions du Saint-Père. Seule la foi permet de reconnaître la voix du Bon Pasteur. 

Lécher, lâcher et lyncher

Un vaticaniste avisé évoquait une pratique du monde médiatique: on lèche, on lâche et on lynche ! Plus on approche du second Synode sur la famille d'octobre 2015, plus la réalité va revenir sur scène.

On pourra toujours accuser à tord les cardinaux conservateurs tels que Burke ou Müller, coupables de bloquer les intentions du Pape. La tentation est grande d'évoquer un milieu de loups qui isole.

La réalité n'est de loin pas si simple. Le Pape n'est pas un chef de parti, un président qui change de politique lors d'une élection démocratique.

Une chose est certaine: prions pour le Pape, comme il le demande instamment à temps et à contre temps. On risque fort d'arriver, doucement mais sûrement, vers la fin de l'état de grâce médiatique de François. Comme avec Jésus, des personnes risquent de cesser de le suivre, parce que déçues. 

Comment d'autres petites phrases eurent des effets avec le Pape Benoît XVI

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vendredi, 13 février 2015 | Lien permanent

Pape François: le Synode n'est pas centré sur la communion aux divorcés remariés

Pape François, Synode et divorcés remariés

 

Le Pape François n'aime pas: le Synode n'est pas centré sur les divorcés remariés

 

Au retour de son pélerinage en Terre Sainte, durant la conférence de presse, le Saint-Père a clarifié sa véritable intention pour les Synodes sur la famille:

 

Pape François: "je n'ai pas aimé que des prêtres disent: ah, le Synode pour donner la communion aux divorcés remariés"

 

images.jpeg"je n’ai pas aimé que de nombreuses de personnes, y compris d’Eglise, des prêtres, aient dit “ah, le synode, pour donner la communion aux divorcés remariés“. Et ils sont allés là. J’ai vu combien tout se réduisait à une casuistique.

Non, la chose est plus large. Aujourd’hui, nous le savons tous, la famille est en crise. Elle est en crise mondiale. Les jeunes ne veulent pas se marier, ou ils ne le font pas, ou ils vivent ensemble. Le mariage est en crise, la famille aussi.

Et je ne voudrais pas que nous tombions dans cette casuistique : on peut, on ne peut pas. Pour cela je vous remercie encore d’avoir posé la question, parce que cela me donne l’opportunité de clarifier tout cela. Le problème pastoral de la famille est très, très large"

Mme Gay: vous n'êtes pas une paria, ni excommuniée, vous faites partie de la grande famille de l'Eglise. Bienvenue !

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dimanche, 05 octobre 2014 | Lien permanent

Communion des personnes divorcées remariées: Kasper confesse

Kasper: "non, non le Pape n'a pas approuvé ma proposition"

images-1.jpegDans une interview à la chaine américaine EWTN, le Cardinal Kasper a confessé:

"non, non je ne peux pas dire que le Pape aurait approuvé ma proposition".

Synode 2015: le Pape n'a pas approuvé la proposition de Kasper

Certes, malgré la confusion, c'était connu; toutefois, venant de la bouche même du Cardinal, nous sommes reconnaissants de l'entendre.

Le Pape a  surtout voulu que la question soit posée. C'était un des noeuds ou un point de tension à l'intérieur de l'Eglise: est-ce qu'une personne divorcée remariée, après un parcours de pénitence, pourrait recevoir les sacrements ?

L'Eglise, qui suit la Parole de Jésus, propose déjà un parcours pénitentiel: si le sacrement de mariage est valide, alors Dieu invite à la fidélité à la parole donnée devant Dieu, la communion spirituelle et la prière pour s'orienter vers une vie comme frère et soeur dans la nouvelle union. 

Et finalement, se focaliser sur les divorcées est presque méprisant; face à la présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie, nous sommes tous à la même école: suis-je en état de grâce pour aller communier ?

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jeudi, 04 juin 2015 | Lien permanent | Commentaires (2)

Amoris laetitia et les personnes divorcées remariées: oui l'Eglise veut ouvrir une porte, mais laquelle ?

Aleteia

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C'est officiel, le pape François entrouvre une porte de l'Église qui était jusque-là fermée aux divorcés remariés.

Lien  Le Figaro

Cette petite phrase résume un peu le chaos médiatique qui suit la publication du document du Pape sur la famille.

Amoris laetitia et les personnes divorcées remariées: oui l'Eglise veut ouvrir une porte, mais laquelle ?

François invite au discernement et surtout à la lecture du document avec patience, sans conclure hâtivement. 

Le changement est bien plutôt une conversion; du côté de l'Eglise tout est ouvert; mais oui, ceux qui percevaient l'Eglise comme fermée, bornée, sans coeur et sans chaleur humaine peuvent heureusement espérer ce réchauffement. Le Pape François a la voix et le ton rassurants et bons ! Cependant, avouons-le, la porte ouverte doit surtout et d'abord être la nôtre. 

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Le Pape "du petit pas"

"La médecine existe, la guérison aussi, si seulement nous faisons un petit pas vers Dieu". Après une relecture, le Pape demande à Andrea Tornielli d'écrire plutôt : "  ... ou avons au moins le désir de faire ce petit pas". 

Pape François, le nom de Dieu est Miséricorde 

Cette petite phrase, bonne, réaliste et très humaine, doit comme couronner toutes les pages d'Amoris laetitia. 

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.......

Le Pape veut ouvrir les portes de la conscience  

L'ambiance médiatique n'est que probable, un peu comme la météo. Très honnêtement, pour la publication de l'exhortation apostolique post-synodal du Pape François "Amoris laetitia" - la joie de l'Amour - j'avais plutôt prévu un clash, ou un basculement négatif avec les grands médias.

Très sincèrement, je m'attendais à la fin de la lune de miel entre les grands médias et François. Je pensais que les gros titres seraient plutôt: le Pape déçoit les attentes de millions de catholiques. Le Blick, journal zurichois, va tout de même dans ce sens. Le premier bilan ne peut être que nuancé. Bonnes nouvelles: les relations avec le monde de la communication continuent et c'est réjouissant (cat.ch).  L'Eglise catholique est attractive et intéressante ! Quelle bonne nouvelle !

Toutefois, la première conséquence me semble plutôt une grande confusion et un chaos assez général. Tout le petit monde de la communication s'est jeté sur les passages concernant les personnes divorcées remariées pour repérer un changement, une révolution. Une fois vu le mot "sacrement possible", les titres ont fusé: changement radical, révolution ...

Par le truchement de la communication, François devient celui qui a enfin ouvert une brèche, qui a entrouvert la porte aux personnes divorcées remariées. Ratzinger était l'homme intangible, le gardien de la porte fermée, celle du dogme et de la morale. Bergoglio est celui qui fait bouger les lignes et basculer les portes. 

On pardonne tout au Pape François ! Il a beau être en harmonie avec Saint Jean Paul II et Benoît XVI, on tente  de le cacher pour bien le dissimuler. Il peut parler du diable, on lui pardonne. Il peut parler avec le leader d'Ecône, la FSSPX intégriste, Mgr Fellay, il ne se voit nullement accuser de vouloir faire pencher l'Eglise à droite. Le Pape est bien devenu une sorte d'icône, un intouchable, un objet commercial qui se vend bien. 

La porte de l'Eglise est ouverte depuis 2000 ans

Unknown-3.jpegAvec cette exhortation, François n'a pas ouvert la porte de l'Eglise, car elle est toujours ouverte, mais invite à discerner l'ouverture des coeurs. L'Eglise vit une année sainte, avec les portes saintes largement ouvertes dans les cathédrales du monde entier.

Un signe assez éclatant: Jésus a le coeur transpercé, éclaté et ouvert pour tous et pour chacun. Jésus a les bras grands ouverts sur la croix; et on pense que soudainement l'Eglise tend enfin une main aux personnes divorcées remariées. Elle le faisait depuis toujours. 

François rappelle: 

Il est important de faire en sorte que les personnes divorcées engagées dans une nouvelle union sentent qu’elles font partie de l’Église, qu’elles ‘‘ne sont pas excommuniées’’ et qu’elles ne sont pas traitées comme telles, car elles sont inclues dans la communion ecclésiale. ... il faut encourager leur participation à la vie de la communauté. Prendre soin d’eux ne signifie pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement de sa foi et de son témoignage sur l’indissolubilité du mariage, c’est plutôt précisément en cela que s’exprime sa charité.

L'Eglise a toujours invité à cette attitude de bonté et d'ouverture. 

Il s’agit d’intégrer tout le monde, on doit aider chacun à trouver sa propre manière de faire partie de la communauté ecclésiale, pour qu’il se sente objet d’une miséricorde ‘‘imméritée, inconditionnelle et gratuite’’. Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile. 

La porte ouverte est celle du coeur

Le Pape François, tel un bon Pasteur, cherche à ouvrir la porte des coeurs, car il est un théologien de la vie, un homme qui veut cheminer avec les personnes. L'ouverture n'est donc pas du côté de l'Eglise, mais bien du côté de la porte de nos coeurs. La vie c'est le mouvement disent les philosophes, dès lors la vie chrétienne c'est la conversion. La vie est un mouvement qui nous fait quitter l'obscurité du péché pour entrer dans la lumière de la grâce. 

Pour la délicate question des personnes divorcées remariées, le Pape rappelle point pour point que la communion ou la confession ne sont pas des trophées, des récompenses donnés aux uns plutôt qu'aux autres. Pas de double morale. D'ailleurs nous sommes tous fragiles, boiteux, hésitants, avec nos croix et nos joies. 

A ce propos, cessons de stigmatiser les personnes qui souffrent d'une divorce, car le commandement de communier en état de grâce est valable pour tous et chacun: avant de communier, chacun doit examiner sa conscience à la lumière de l'Esprit Saint pour lui demander si nous sommes bien en état de grâce. 

Tout ce qu'a écrit l'Eglise sur ce sujet sensible, douloureux et délicat demeure.  

Afin d’éviter toute interprétation déviante, je rappelle que d’aucune manière l’Église ne doit renoncer à proposer l’idéal complet du mariage, le projet de Dieu dans toute sa grandeur ...

Pour le Pape François, l'enseignement classique que les personnes divorcées remariées ne peuvent pas avoir accès aux sacrements est toujours valable (lien).

Penser que désormais, les personnes divorcées remariées peuvent communier ne correspond nullement au texte du Pape. "L’idée qu’un prêtre peut concéder rapidement des ‘‘exceptions’’, ou qu’il existe des personnes qui peuvent obtenir des privilèges sacramentaux en échange de faveurs" est bel et bien une fausse conception. 

Le Pape poursuit :"Je ne me réfère pas seulement aux divorcés engagés dans une nouvelle union, mais à tous, en quelque situation qu’ils se trouvent. Bien entendu, si quelqu’un fait ostentation d’un péché objectif comme si ce péché faisait partie de l’idéal chrétien, ou veut imposer une chose différente de ce qu’enseigne l’Église, il ne peut prétendre donner des cours de catéchèse ou prêcher, et dans ce sens il y a quelque chose qui le sépare de la communauté (cf. Mt 18, 17). Il faut réécouter l’annonce de l’Évangile et l’invitation à la conversion".

François descend plus en profondeur dans notre fragilité humaine: "je crois sincèrement que Jésus Christ veut une Église attentive au bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité : une Mère qui, en même temps qu’elle exprime clairement son enseignement objectif, « ne renonce pas au bien possible, même [si elle] court le risque de se salir avec la boue de la route ». Les Pasteurs, qui proposent aux fidèles l’idéal complet de l’Évangile et la doctrine de l’Église, doivent les aider aussi à assumer la logique de la compassion avec les personnes fragiles et à éviter les persécutions ou les jugements trop durs ou impatients.

Les Père synodaux ont affirmé que, même si l’Église comprend que toute rupture du lien matrimonial « va à l’encontre de la volonté de Dieu, [elle] est également consciente de la fragilité de nombreux de ses fils ». Illuminée par le regard de Jésus Christ, elle « se tourne avec amour vers ceux qui participent à sa vie de manière incomplète, tout en reconnaissant que la grâce de Dieu agit aussi dans leurs vies, leur donnant le courage d’accomplir le bien, pour prendre soin l’un de l’autre avec amour et être au service de la communauté dans laquelle ils vivent et travaillent ».

D’autre part, cette attitude se trouve renforcée dans le contexte d’une Année Jubilaire consacrée à la miséricorde. Bien qu’elle propose toujours la perfection et invite à une réponse plus pleine à Dieu, « l’Église doit accompagner d’une manière attentionnée ses fils les plus fragiles, marqués par un amour blessé et égaré, en leur redonnant confiance et espérance, comme la lumière du phare d’un port ou d’un flambeau placé au milieu des gens pour éclairer ceux qui ont perdu leur chemin ou qui se trouvent au beau milieu de la tempête. N’oublions pas que souvent la mission de l’Église ressemble à celle d’un hôpital de campagne.

Si l'enseignement de l'Eglise continue d'éclairer les consciences inquiètes, qu'est-ce qui a changé ? Le mot changement n'est pas adéquat, car il faut parler d'approfondissement, de continuité et surtout de discernement. Nous marchons pas à pas vers le Seigneur, dans la durée, avec une ascension progressive, comme un montagnard qui connaît des chutes et des relèvements. L'Eglise parle alors de la gradualité. 

Premier approfondissement : le discernement

L''accent est mis sur la recherche de la porte ouverte du coeur

"Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations" disait déjà Saint Jean-Paul II, dans son exhortation apostolique Familiaris Consortio de 1981. 

Le maître mot du Pape François vient de Saint Ignace de Loyola: discernement. Amoris laetitia aide justement à discerner ou percevoir cette porte ouverte du coeur:  

Rappelons-nous qu’« un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés ». La pastorale concrète des ministres et des communautés ne peut cesser de prendre en compte cette réalité. 

Second approfondissement: la loi de la gradualité

Unknown.jpegOn ne nait pas saint, on le devient peu à peu. Comme un sportif, le regard du chrétien est fixée vers l'objectif, vers l'arrivée. Un sportif s'entraîne avec patience, avec des hauts et des bas. Il rejoint avec patience son but, jamais d'un coup, mais graduellement, par étape. 

Dans ce sens, saint Jean-Paul II proposait ce qu’on appelle la ‘‘loi de gradualité’’, conscient que l’être humain « connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d'une croissance ».[323] Ce n’est pas une ‘‘gradualité de la loi’’, mais une gradualité dans l’accomplissement prudent des actes libres de la part de sujets qui ne sont dans des conditions ni de comprendre, ni de valoriser ni d’observer pleinement les exigences objectives de la loi.

En effet, la loi est aussi un don de Dieu qui indique le chemin, un don pour tous sans exception qu’on peut vivre par la force de la grâce, même si chaque être humain « va

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dimanche, 10 avril 2016 | Lien permanent | Commentaires (2)

Homosexuels, divorcés remariés, couples non mariés .. comme un meurtrier. La bourde du Cardinal Burke !

oh-mon-dieu-1840320.jpgCardinal Burke: les homosexuels, les divorcés remariés et les couples non mariés sont comme ... un meurtrier. 

Comparaison n'est pas raison ! Dans un interview, le Cardinal américain compare ni plus ni moins les homosexuels, les divorcés remariés et les couples non mariés à .... un criminel !

Extraits:

Parmi les points de vue du Cardinal Kasper, et plus récemment de l'évêque Bonny de Antwerp et d'autres encore, il y avait la considération que les fidèles homosexuels, divorcés remariés et couples non mariés présentent des qualités de sacrifice personnel, de générosité et de soucis des autres, des qualités qui ne peuvent pas être ignorées.  ....

Si vous vivez publiquement en état de péché mortel, il n'y a aucun acte bon que vous pouvez accomplir pour justifier cette situation: la personne demeure en état de péché grave. Nous croyons que Dieu a crée chacun d'une façon bonne, que Dieu veut le salut de tous les hommes, mais cela ne peut venir que d'une conversion de sa propre vie.

Et nous devons appeler les personnes qui vivent dans ces situations de péché grave à se convertir. Donner l'impression que vivre dans de telles situations de péché grave a quelque chose de bon est simplement contraire à ce que l'Eglise a toujours enseigné. 

LSN: Ainsi, quand l'homme de la rue pense, oui, c'est vrai, ces gens sont aimables, ils sont dévoués, ils sont généreux, cela n'est pas suffisant ?

Cardinal Burke: Bien-sûr que cela n'est pas suffisant. C'est comme une personne qui tue quelqu'un et qui désormais est aimable envers les autres ...

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On se dit que le Pape François a eu du flair en demandant au Cardinal Burke de quitter son poste à Rome pour reprendre l'Ordre de Malte. 

Les propos malheureux et offensants du Cardinal, repris par Huffington Post et Crux. pourraient bien donner naissance à une polémique, qui pourrait encore enfler. 

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LSN: Among the viewpoints of Cardinal Kasper and, more recently, Bishop Bonny of Antwerp, and others, was the consideration that “faithful” homosexuals, “remarried” divorcees and non-married couples show qualities of self-sacrifice, generosity and dedication that cannot be ignored. But through their choice of lifestyle, they are in what must be seen by outsiders as an objective state of mortal sin: a chosen and prolonged state of mortal sin. Could you remind us of the Church’s teaching on the value and merit of prayer and good actions in this state?

CB: If you are living publicly in a state of mortal sin there isn't any good act that you can perform that justifies that situation: the person remains in grave sin. We believe that God created everyone good, and that God wants the salvation of all men, but that can only come about by conversion of life. And so we have to call people who are living in these gravely sinful situations to conversion. And to give the impression that somehow there's something good about living in a state of grave sin is simply contrary to what the Church has always and everywhere taught.

LSN: So when the man in the street says, yes, it's true these people are kind, they are dedicated, they are generous, that is not enough?

CB: Of course it's not. It's like the person who murders someone and yet is kind to other people…

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vendredi, 27 mars 2015 | Lien permanent | Commentaires (11)

Amoris Laetitia: la conférence épiscopale d'Allemagne n'est pas favorable à la communion des personnes divorcées remarié

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Amoris Laetitia: la conférence épiscopale d'Allemagne n'est pas favorable à la communion des personnes divorcées remariées

(lien) Tous les croyants, dont le mariage est cassé, et qui sont civilement divorcés et remariés, ne peuvent pas recevoir sans discernement les sacrements. Ce qui est nécessaire, si le mariage ne peut être annulé, ce sont des solutions différenciées qui pourront entrer en vigueur, pour répondre de manière individuelle à chaque cas.

Dans ce contexte nous encourageons tous ceux qui ont des doutes fondés sur la réelle validité de leur mariage, d’adresser une demande au tribunal ecclésiastique des mariages, afin le cas échéant leur permettre un nouveau  mariage à l’Église. Nous remercions tous ceux qui travaillent dans les tribunaux ecclésiastiques pour leur discrétion et leur engagement dans l’accompagnement pastoral.

Note: Amoris Laetitia n'a aucune citation qui contredirait l'enseignement de l'Eglise, comme celui de Saint Jean-Paul II ou de Benoît XVI. Ce document du Magistère approfondi la loi de la gradualité, afin d'accueillir, de discerner et d'intégrer les personnes qui souffrent d'un divorce.

Ces personnes ne sont nullement exclues de la communauté et en aucun cas excommuniées. Elles peuvent, Dieu merci !, recevoir l'aide de l'Eglise car chacun à une place dans cette grande famille. L'Eglise est un hôpital de campagne où toute personne, avec sa vie difficile, possède une place de choix. Il n'y a pas les justes d'un côté et les irréguliers de l'autre. Chaque personne a son histoire sacrée. 

Le Cardinal Coccopalmerio explicite les notes de bas de page du document papal. Pour recevoir l'absolution, il faut avoir le désir de conversion. 

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES D’ALLEMAGNE

« La Joie de l’amour, vécue dans les familles est également la joie de l’Église » texte adopté par le conseil permanent de la conférence des évêques allemande le 23 janvier 2017 à Würzburg. Invitation à une pastorale du mariage et de la famille renouvelée à la lumière d’Amoris laetitia Des évêques Nous nous réjouissons beaucoup du grand cadeau fait par le pape François qu’est l’exhortation apostolique postsynodale Amoris laetitia, et qui s’adresse à l’Église et à tous les hommes de bonne volonté qui construisent une vie maritale et familiale réussie. En se servant des avancées du synode, il a résumé et poursuivi le chemin emprunté par l’Église avec lui en 2014 et 2015.

Unknown.jpegIl est parvenu à mêler l’enseignement de la Bible, la tradition et son expérience pastorale personnelle, formant ainsi un ensemble d’idées et de considérations dont l’unité nous semble particulièrement convaincante. Le pape François parle du mariage, de la vie de couple, de la sexualité, du rôle parental et de la famille mais avant tout de l’amour dans un langage du quotidien, pratique et vivant, ce qui fait d’Amoris laetitia une source d’inspiration pour la vie maritale et familiale. Nous vous invitons tous cordialement à lire et étudier cet écrit du pape.

Cette invitation vaut, comme le pape le rappelle avec insistance « tant pour les familles que pour les agents de pastorale familiale, s’ils l’approfondissent avec patience, morceau par morceau, ou s’ils cherchent en elle ce dont ils peuvent avoir besoin dans chaque circonstance concrète. » (AL Nr. 7)

Nous recommandons particulièrement la lecture du chapitre 4 sur « L’amour dans le mariage ». Dans la contemplation du chapitre 1 Cor 13 le Saint-Père voit une bonne base pour analyser les différents défis pastoraux à la lumière des saintes écritures et les poursuivre par des actes concrets. Parce que « Le sacrement de mariage n’est ni une convention sociale, ni un rite vide, ni le simple signe extérieur d’un engagement. Le sacrement est un don pour la sanctification et le salut des époux, car s'appartenant l'un à l'autre, ils représentent réellement, par le signe sacramentel, le rapport du Christ à son Église » (AL Nr. 72). Ainsi le mariage chrétien est un signe visible de l’amour de Dieu: une partie de l’Église vivante.

C’est pourquoi l’Église compare le mariage et la famille à une petite église, une « église domestique ». Nous remercions en premier lieu non seulement le Saint-Père pour son impulsion mais également tous ceux qui se sont engagés dans la préparation et l’accompagnement du synode en réalisant les enquêtes préalables ainsi que leur soutien technique. Merci également pour toutes les prières qui ont accompagné les participants aux synodes et leurs conseillers.

Tous ont, à leur manière, contribué afin que ce chemin synodal soit celui de toute l’Église. Sur ce chemin, les diverses situations de vie des couples mariés et des familles d’aujourd’hui sont pour nous claires. Nous regardons avec grand respect les hommes qui s’efforcent de faire face à leur travail et à l’éducation dans la société contemporaine. Tous, par les fidèles relations quotidiennes, l’amour parental, les soins et l’éducation, la solidarité entre les générations et les relations droites vécues dans l’environnement de leur famille apportent une contribution infiniment précieuse à la société, mais surtout aux uns et aux autres. L’infatigable engagement des parents pour soutenir leurs enfants dans la vie et les éduquer à la responsabilité est irremplaçable.

C’est pourquoi nous remercions particulièrement les mariés et les familles pour leur témoignage de vie et de foi. Dans la mesure du possible nous souhaitons les aider dans ce chemin. Quelles sont les conséquences d’Amoris laetitia dans l’accompagnement pastoral des mariés et des familles en Allemagne ? Beaucoup de ces conséquences devront être développées dans des situations pastorales concrètes. Nous ne mentionneront que quelques orientations essentielles. Ce sont sur ces priorités que nous consacrerons nos efforts dans un premier temps.

Mais la richesse d’Amoris laetitia sera loin d’être épuisée. Nous souhaitons poursuivre l'étude de l’évangile de la famille, dans le même esprit que celui développé dans Amoris laetitia, et développer d’autres thèmes. Pour le moment nous aborderons les suivants : • La préparation au mariage ; • L’accompagnement dans le mariage ; • Le renforcement de la famille comme lieu de transmission de la foi ; • Comment recréer le lien avec les personnes en situation de fragilité : accompagnement - discernement – insertion. […]

Comment recréer le lien avec les personnes en situation de fragilité : accompagnement - discernement - insertion Malgré toute la bonne volonté des conjoints et toute la préparation au mariage, il arrive que des relations se brisent. Les hommes envisagent une union pour toute une vie avant de se retrouver dans une situation désastreuse. Ils souffrent d’avoir échoué dans la réalisation de leur idéal d’un amour et d’une relation conjugale de toute une vie. À leurs propres doutes s’ajoutent souvent des inquiétudes économiques. Les enfants sont en particulier affectés de ces relations détruites.

Et c’est dans cette situation critique qu’il est du devoir de l’église d’accompagner et de soutenir ces personnes. Ce service est dans de nombreux cas procuré par les centres de conseil de l’Eglise et l’accompagnement pastoral des parents célibataires. Et il est justement nécessaire dans l’accompagnement régulier de ces personnes d’avoir une oreille bien plus attentive et un cœur plus ouvert, afin d’arriver au but « d’encourager l’ouverture à la grâce » (AL Nr. 37).

Ainsi nous voulons aussi développer la question des relations de l’Église vis à vis des personnes qui après un divorce civil se remarient et qui désirent recevoir les sacrements de réconciliation et de l’eucharistie. L’indissolubilité du mariage est un indispensable bien de la foi de l’Église. Amoris laetitia laisse tout aussi peu de doute quant à la nécessité de différencier son regard en fonction de chaque situation de vie des personnes. « Il faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations ; il est également nécessaire d’être attentif à la façon dont les personnes vivent et souffrent à cause de leur condition » (AL Nr. 296)

Amoris laetitia présente les trois aspect accompagnement - discernement - intégration - comme les principes directeurs centraux, à partir de la constatation fondamentale que « Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile » (AL Nr. 297).

Les personnes touchées par ces aléas de la vie, qui sont souvent vécus de manière suffisamment stressante et pénible, doivent sentir que l’Église ne les laisse pas tomber. L’Église doit faire vraiment comprendre aux divorcés remariés qu’ils appartiennent à l’Église, que Dieu ne les prive pas de son amour et qu’ils sont appelés à aimer Dieu et leur prochain en restant des témoins authentiques de Jésus Christ.

Le Saint-Père souligne clairement l’aspect de l’accompagnement en disant « Non seulement ils ne doivent pas se sentir excommuniés, mais ils peuvent vivre et mûrir comme membres vivants de l’Église, la sentant comme une mère qui les accueille toujours, qui s’occupe d’eux avec beaucoup d’affection et qui les encourage sur le chemin de la vie et de l’Évangile. » (AL Nr. 299) Ce que pense le pape dans ce contexte lorsqu’il parle de discernement est rendu plus clair par le fait qu’il mette en exergue dans Amoris laetitia : « L’Église a une solide réflexion sur les conditionnements et les circonstances atténuantes.

Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante » (AL Nr. 301). Amoris laetitia affirme a cet égard qu’il n’existe pas de règle générale et qu’il n’y a pas d’automatisme qui orienterait vers une généralisation tolérant les divorcés-civils-remariés d’accéder aux sacrements.

Amoris laetitia n’ignore ni la lourde culpabilité que beaucoup de personnes s’imposent dans ces situations de rupture et d’échec de leur relation maritale ; ni la problématique engendrée par le fait que le re-mariage civil contredit les signes visible du sacrement du mariage, même si la personne concernée alors innocente a été abandonnée. Amoris laetitia ne s’en tient néanmoins pas à l'exclusion catégorique et irréversible des sacrements.

La note 336 (AL Nr. 300) fait clairement état que le discernement de ceux qui « peu[vent] reconnaître que dans une situation particulière il n’y a pas de faute grave », doit conduire à des conséquences différenciées pour ce qui touche aux Sacrements. La note 351 (AL Nr. 305) indique qu’un homme qui est également dans une situation objectivement irrégulière, mais qui subjectivement n’est pas ou du moins pas totalement coupable « puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’[il] puisse aimer, et qu’[il] puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité » (AL Nr. 305), de surcroît s'il obtient l'aide de l'Eglise et dans certains cas aussi l'aide des sacrements. Aussi ceci défend la possibilité de recevoir les sacrements dans ces situations.

Tous les croyants, dont le mariage est cassé, et qui sont civilement divorcés et remariés, ne peuvent pas recevoir sans discernement les sacrements. Ce qui est nécessaire, si le mariage ne peut être annulé, ce sont des solutions différenciées qui pourront entrer en vigueur, pour répondre de manière individuelle à chaque cas. Dans ce contexte nous encourageons tous ceux qui ont des doutes fondés sur la réelle validité de leur mariage, d’adresser une demande au tribunal ecclésiastique des mariages, afin le cas échéant leur permettre un nouveau mariage à l’Église. Nous remercions tous ceux qui travaillent dans les tribunaux ecclésiastiques pour leur discrétion et leur engagement dans l’accompagnement pastoral.

Amoris laetitia a encouragé ce processus de prise de décision, qui doit être soutenu d’un accompagnateur pastoral. À la condition préalable que ce processus de prise de décision soit conduit en pleine conscience de la part de tous les acteurs, Amoris laetitia ouvre la possibilité de recevoir les sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie. Dans Amoris laetitia le Pape François insiste sur l’importance de laisser aux personnes décider selon leur conscience : « Il nous coûte aussi de laisser de la place à la conscience des fidèles qui souvent répondent de leur mieux à l’Évangile avec leur limites et peuvent exercer leur propre discernement dans des situations où tous les schémas sont battus en brèche. Nous sommes appelés à former les consciences, mais non à prétendre nous substituer à elles » (AL Nr. 37).

La fin de ce processus spirituel, dont l’objectif doit toujours être l’intégration des personnes, ne sera en aucun cas la réception systématique des sacrements de pénitence ou de l’eucharistie. Cette décision individuelle qui qui font qu’une personne dans ces circonstances particulières ne s’estime pas ou pas encore en mesure de recevoir les sacrements, mérite* attention et respect. Mais le choix de recevoir les sacrements se doit aussi d’être respecté. Afin d’éviter une attitude aussi bien laxiste d’un examen de conscience pas assez approfondi dans l’accompagnement, le discernement et l’intégration qu’une attitude rigoriste, il faudra prendre son temps avant de rendre des jugements trop rapides de ces situation dites irrégulières.

Pour éviter ces attitudes extrêmes, cette phase de discernement (lat. discretio) doit avoir lieu lors d’entretiens individuels avec la personne. Nous considérons qu’il est de notre devoir d’approfondir la formation de la conscience des fidèles. Pour rendre nos accompagnateurs pastoraux aptes à cette tâche, il est nécessaire de leur mettre entre les mains des critères. Ces critères de formation des consciences nous sont donnés par le Saint-Père de manière détaillée et de façon exceptionnelle dans Amoris laetitia (s. AL Nr. 298–300).

Aussi bien pour les conseillers spirituels que pour les croyants ce concept directeur de l’accompagnement, le discernement et l’insertion signifie de grandes exigences et un grand défi. De manière générale, mais encore plus particulièrement dans ces situations d’échecs, les hommes devraient être en mesure de savoir que l'Église les accompagne et les invite à marcher avec elle. « Les Pasteurs, qui proposent aux fidèles l’idéal complet de l’Évangile et la doctrine de l’Église, doivent les aider aussi à assumer la logique de la compassion avec les personnes fragiles et à éviter les persécutions ou les jugements trop durs ou impatients » (AL Nr. 308).

Le Pape François a évoqué beaucoup de situation dans ses écrits : que ce soit un parent seul, des migrants ou des familles en fuite, des couples interconfessionnels, interreligieux ou interculturels, des couples dans lesquels l’un des deux est croy

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lundi, 06 mars 2017 | Lien permanent

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